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La Polynésie 2004

23 mars 2005

Voilà... c'est fini... :( Merci à tous ceux qui

Voilà... c'est fini... :(

Merci à tous ceux qui m'ont envoyé des petits commentaires! et bon voyage si vous partez (z'avez pas une 'tite place pour moi??!!)

Marie-Pierre

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9 mars 2005

Jour 22 : Tahiti => Paris

Jeudi 2 Septembre

Tahiti => Paris

Le réveil sonne à 5h… Flo se lève d'un bon, toute « pimpante » (serait-elle contente de rentrer ?). Quant à moi, c'est hyper dur ! J'ai pas vraiment envie de repartir… Surtout pas à 5h du mat ! J'ai droit à quelques minutes supplémentaires de sommeil et faut bien que je me lève. Pendant ce temps, Flo descend à la réception pour régler la chambre et je la rejoins vers 5h30. Apparemment, un gars a fait un scandale car le coffee shop n'était pas ouvert à cette heure-là et qu'il a pas pu prendre de petit déjeuner. Remarque, à l'allure du service, valait peut-être mieux pour lui !

Notre taxi est là, c'est une dame qui roule… très vite ! A 5h45, nous sommes à l'aéroport. Il commence à faire jour. Nous nous mettons dans la file d'attente qui est déjà conséquente.

Nous passons les portiques de sécurité et n'avons pas droit à une fouille, tant mieux ! Nous enregistrons sans problème (l'hôtesse nous répète deux fois où sont nos places dans l'avion, oui, merci je suis pas très bien réveillée, mais j'arrive encore à comprendre ce qu'on me dit !). Puis nous partons à la recherche du bureau afin de faire tamponner nos papiers pour la détaxe des perles. En effet, on peut acheter les perles sans les taxes, et c'est plutôt intéressant. Il suffit de faire tamponner un papier et de le renvoyer à la bijouterie (grâce à des enveloppes fournis par les vendeurs, tout est prévu). En fait ce petit bureau consiste en une table où sont assis deux douaniers, le problème c'est qu'il faut repasser sous le radar, et comme par hasard cette fois, Flo est fouillée. Le policier regarde son coquillage, mais n'en dit pas plus, nous pouvons passer. Une fois nos tampons sur nos feuilles, nous mettons le tout dans les enveloppes et les postons.

L'aéroport

Nous allons ensuite prendre un petit déjeuner bien mérité. Nous passons la « frontière » et trouvons un bar à l'étage où nous nous restaurons.

Comme il reste 5000 XPF à Flo, nous allons les dépenser dans la boutique (un paréo, du café, des faux tatouages) puis nous nous asseyons pour attendre l'embarquement. L'avion est déjà là, c'est une bonne chose. Il y a aussi un joli petit jardin à côté de la salle d'attente avec des tikis.

L'avion

Nous embarquons à l'heure vers 7h40 (le départ est prévu pour 8h30), mais apparemment il y a un passager malade qui a dû débarquer et nous ne partons que vers 9h. L'avion n'est pas le même qu'à l'aller car il y a des petits écrans individuels sur chaque siège. Et la radio marche !!

Nous décollons et bye bye Tahiti (snif !). Moi d'un côté, je suis contente de rentrer car trois semaines, c'est long, mais d'un autre côté, je commençais à bien m'habituer à le douceur de vivre polynésienne…

Nous avons droit au journal de France 3, puis au repas (au menu, poulet aux deux moutardes et mousse chocolat coco). Ensuite, je regarde le film « Qui perd gagne » qui n'est pas mal du tout puis je teste les jeux (car il y a aussi des jeux avec les écrans individuels). Du coup entre ça et la lecture des magazines récupérés à l'entrée de l'avion, ça occupe bien. Nous avons ensuite droit à une collation avant la descente sur Los Angeles. Après 7h40 de vol, nous atterrissons sur le sol américain, il est 19h40 heure locale (on n'a pas vu passer la journée !). Comme à l'aller, nous embarquons dans un bus qui nous emmène en salle de transit. Nous faisons une demie heure de queue à la douane pour avoir notre tampon sur le passeport puis nous récupérons notre nouvelle carte d'embarquement (petit circuit rituel). Nous patientons trois quart d'heure dans la salle avant de reprendre notre bus et de remonter dans l'avion. Il est 21h30 (soit 6h30 du mat en France), et nous ne décollons en fin de compte qu'une heure après !

Après le repas, moi c'est dodo et jeux et Flo regarde deux autres films (« Et dieu créa la femme » et « Duplex »). Le retour est vraiment long, ça n'en finit plus. Mais nous apercevons finalement les côtés anglaises et enfin la couche de pollution parisienne (ô joie !). Nous atterrissons à 17h30.

Nous passons la douane, là encore c'est long (pas plus doués que les Américains !) et après une demie heure, nous allons attendre nos bagages. Ils arrivent pratiquement ensemble, nous mettons le tout sur un chariot et nous apprêtons à sortir. Sauf que la Polynésie ne fait pas partie de l'Union européenne… Nous sommes seules à passer près de la douane lorsqu'une « charmante » douanière nous arrête et demande à Flo d'où on vient. Puis elle nous demande si on a fait plus de 175 € d'achats. Vu ce qu'on a dans les valises, vaut mieux pas lui mentir… « Ben oui… ». Elle est aimable comme une porte de prison. Elle veut fouiller la valise de Flo, celle qui pèse trente kilos. Sauf qu'il faut la monter sur une sorte de bureau et là évidemment c'est trop lourd, donc il faut que Flo l'aide ! J'hallucine ! Entre temps, deux autres personnes se sont aussi faites arrêter. La douanière nous demande les factures (moi elle ne me fait pas ouvrir ma valise). Elle fouille bien, puis prend les factures des perles et va dans le bureau à côté. Pendant quinze minutes, on la voit avec ses collègues qui fait de savants calculs. Puis, elle arrive et dit à Flo qu'elle doit payer 85 € de taxe (me demandez pas comment ils ont fait leur calculs, mais avec la détaxe c'est quand même encore très favorable pour nous…). Moi je ne dois payer que 47 € et comme c'est moins de 50, bah, j'aurai rien à payer.

Donc, pour résumer, vous n'avez pas le droit d'acheter plus de 175 € de marchandise à l'étranger (hors Union Européenne). Je vous conseille de passer la douane lorsque les douaniers sont déjà bien occupés avec d'autres personnes (ne pas passer les premiers et passer en « groupe » à la fin du groupe). Enfin, la détaxe des perles est très intéressante, donc n'hésitez pas à la demander.

Bon, c'est pas tout ça, mais pendant que Flo en finit avec son paiement, je vais chercher de l'argent pour le taxi. En effet, vu le poids des bagages et la fatigue, nous avons décidé d'éviter le RER.

Nous trouvons un taxi conduit par une guadeloupéenne très sympa. Comme les valises sont grosses, il faut en mettre une sur le siège arrière. Je dois donc passer à l'avant, sauf que le siège est hyper avancé et tout droit, c'est pas très confortable. Il y a des embouteillages, ce qui fait que nous n'arrivons à destination qu'une heure trente plus tard. Pas très efficace. Évidemment j'avais pas retiré assez, du coup on a dû s'arrêter à une autre banque pour pouvoir payer ! Enfin, ça y est on est devant l'immeuble, va juste falloir monter les quatre étages ! On fait ça à deux pour les valises, c'est plus facile. Ouf ! Le périple retour a été plus galère. Ou alors c'est parce qu'il y a aussi le blues de la fin des vacances ? Sans doute…

Reste plus qu'à déballer tout ça, regarder les 1000 photos et le film, et surtout récupérer du décalage horaire (ça me prendra une semaine), des images de lagons bleus plein la tête.

Sur ce… « Nana » (au revoir).

8 mars 2005

Jour 21 : Tahiti

Mercredi 1er Septembre

Tahiti

Réveil à 6h, ça fait pas beaucoup d'heures de sommeil... Je commençais à m'habituer aux dix heures par nuit moi. Ou alors serait-ce juste un signe supplémentaire de retour à la civilisation ? Vers 6h30, nous descendons au coffee shop prendre notre petit déjeuner. Le service est toujours aussi long que la dernière fois, mais on était prévenues, on a pris de la marge !

A 8h, nous sommes dans la boutique d'Europcar (à quelques minutes à pied de l'hôtel) où nous remplissons les formalités pour la location de la voiture, une Twingo climatisée. Là aussi nous utilisons un petit bon de réduction récupéré sur internet.

Mais avant de partir avec la voiture, nous allons d'abord faire un tour sur le marché et dans les boutiques, nous la laissons donc là, on ne paiera pas de parking (encore faut-il qu'il soit payant d'ailleurs, on n'a pas vraiment fait gaffe !).

Nous commençons nos « courses » en allant voir un ami de Valérie qui est à la fois artiste et bijoutier afin de faire percer les boucles d'oreilles de Florence. Son atelier est juste en face de la mairie. Il peut le faire pour 17h, on devrait être revenues de notre périple à cette heure-là. Concernant le prix pour le montage, si je me souviens bien, c'était pratiquement celui des perles !

Marché de Papeete

Nous allons ensuite au marché où les étals sont bien plus remplis que lors de notre première visite car il est encore tôt dans la journée. Nous allons voir la jeune fille qui tenait un stand comme on le lui avait promis et d'ailleurs, elle nous reconnaît. Nous lui achetons du monoï, des savons au tiaré et des colliers de coquillages. C'est vraiment ici, au marché, que tout est le moins cher. Comme j'achète vingt colliers pour les offrir au boulot, elle m'en offre un. Et comme Flo a acheté je ne sais combien de savons, elle a droit à un petit savon gratuit. Nous allons ensuite faire un tour dans la partie haute pour acheter quelques souvenirs, puis retournons dans la boutique où nous avions acheté des tee-shirts (j'achète une jupe en tissu polynésien très sympa). Nous allons ensuite au centre commercial et en particulier à la bijouterie où j'avais vu un pendentif qui me plaisait. Mais finalement je ne l'achète pas (la réflexion a été utile à mon porte monnaie !). Nous faisons un tour sous les arcades devant le front de mer et j'achète un petit bracelet en keshis ainsi qu'un paréo made in Tahiti. Puis nous retournons à l'hôtel en repassant par le marché car il me manquait quelques souvenirs, et nous allons déposer tous nos achats dans la chambre avant de rejoindre la voiture.

Il est 11h15 et cette fois c'est le vrai départ pour le tour de l'île. Nous décidons de commencer par la « droite » (à savoir vers le Nord) et tentons de trouver la bonne route. Nous « atterrissons » dans le port de marchandises puis dans des ruelles sans jamais arriver à trouver la bonne route et devant cette piètre performance, nous décidons de retourner sur Papeete et de partir dans l'autre sens. Ca nous aura fait visiter les quartiers pas très sympas de la ville…

Mais il y a quelques embouteillages, et résultat, une heure de perdue ! Donc, commencez votre tour de l'île par le Sud, à savoir vers l'aéroport…

Nous tentons également de mettre en marche la clim, et finalement nous y arrivons au bout d'un quart d'heure (vraiment pas douées !!).

Bref, nous voilà donc sur la quatre voies et comme il est près de midi, nous décidons de nous arrêter dans une pizzeria indiquée sur le guide. Nous sortons de la route principale pour nous retrouver encore sur des chemins de traverse et ne trouvons pas la pizzeria. Décidément ! Finalement nous voyons un petit centre commercial sur notre droite et décidons de nous arrêter là. Il y a une crêperie, je mangerais bien une crêpe tiens, ça changera un peu. En dessert, fondant au chocolat et glace, c'est bon et le prix est correct. En revanche, le temps est vraiment couvert et il commence à pleuvoir.

Vers 13h, nous reprenons la voiture direction le marae de Arahurahu. Nous patientons une petite dizaine de minutes à l'abri le temps que la pluie cesse et allons y faire un tour. Il est vraiment beau et bien entretenu, le deuxième plus beau de ceux qu'on a vus, après celui de Raiatea bien sûr. Pour la petite histoire « people », c'est là que Lorie a tourné une partie de son clip « Ensorcelée » avec les danseurs du Tiki Village (pour les fans… !!). Ce qui est sympa aussi c'est que nous sommes seules sur le site et pouvons en profiter pleinement. De là à imaginer les cérémonies religieuses…

Nous continuons notre route pour nous arrêter à la grotte de Maraa. Nous garons la voiture et empruntons un petit chemin au milieu de la végétation luxuriante. Nous arrivons devant une cavité au-dessus de laquelle coule une cascade. Puis nous continuons et arrivons à la grande grotte dans laquelle il y a un lac d'eau douce fraîche où se baignent trois jeunes. D'ailleurs ils veulent qu'on aille se baigner avec eux. Euh… on n'a pas le temps, désolé ! C'est marrant il y a une sorte de brume flottant sur l'eau, ça fait un peu surnaturel. Arrêt photos et film puis nous reprenons la voiture direction la plage de Papara (celle des surfers).

Plage de Papara

Nous la trouvons facilement et nous garons. Dommage que le temps soit gris car c'est une plage de sable noir et ça doit être plus sympa à voir avec du soleil. Il y a de belles vagues et pas mal de surfers dans l'eau. Le sable est vraiment noir et très fin. Il est chaud d'ailleurs, ça doit bien garder la chaleur du soleil ! Flo en récupère pour le ramener en France.

Nous continuons en voiture et nous arrêtons au « bain Vaima » situé juste avant le restaurant du musée Gauguin. Il s'agit d'une résurgence. En remontant un petit cours d'eau claire sur cinquante mètres, on arrive à une sorte de vasque semblable à une source où l'eau bouillonne en sortant du sol.

Nous reprenons la voiture et arrivons à l'embranchement avec Tahiti Iti, la presqu'île de Tahiti mais continuons notre route vers la gauche pour rester sur Tahiti Nui. C'est là que le temps est le plus médiocre avec de la pluie. Puis comme par enchantement, ça s'éclaircit et finalement il fait beau de l'autre côté. Nous pouvons apercevoir le lagon (en particulier l'endroit du mouillage de Bougainville) et arrivons au « Trou du souffleur ».

Trou du souffleur

Le site est ainsi appelé en raison du souffle produit par la houle qui s'engouffre dans une cavité passant sous la route. Le bruit est très impressionnant et les jets d'eau aussi ! Ce site se trouve juste à côté de la route qui mène au « Trois cascades ». Nous n'avons plus beaucoup de temps, mais je trouve dommage de louper ça, alors nous remontons en voiture et prenons le chemin qui y mène. Il est un peu cabossé, j'essaie d'aller vite, mais ce n'est pas évident ! Y'a des dos d'ânes et parfois un coq au milieu…

Nous nous garons une fois de plus et marchons sur le petit chemin qui mène à la cascade la plus proche. Comme l'indique le nom du site, il y en a trois. Sur les panneaux, les temps de marche sont indiqués, donc nous ne pourrons aller en voir qu'une, les autres sont trop loin. Ca vaut le coup d'œil. La chute est impressionnante. Aïe ! Zut, un moustique ! On les avait presque oubliés ceux-là ! Mais il ne faut pas traîner et cette fois c'est vraiment reparti direction Papeete. Nous ne pourrons pas nous arrêter à la pointe Venus, une autre plage de sable noir, mais tant pis on en a déjà vu une.

Trois cascades

C'est pas que ça n'avance pas, mais il y a pas mal de trafic sur la route et parfois quelques embouteillages. Allez on garde l'espoir d'être à l'heure à la bijouterie, sinon, ben vu qu'on s'en va demain matin tôt, je ne sais pas comment on fera pour récupérer les perles…

Mais nous voilà dans Papeete, et en suivant les panneaux, on ne devrait plus tarder. Bon, on a failli avoir un accident à un feu où moi j'avais pas vu qu'il fallait s'arrêter avant de tourner à gauche, mais à part ça, tout va bien… nous sommes devant la boutique et il est… 16h59 ! Je dépose Flo pendant que je continue, à la recherche d'une station d'essence pour refaire le plein. Comme je n'ai pas de monnaie, je suis obligée d'acheter des petits gâteaux pour compléter et arriver au montant minimal de carte bleue. Ca pourra toujours servir !

Le plein est fait, je rends la voiture à Europcar et retourne à l'hôtel à pied. C'était un peu chaud cette journée ! Et finalement contrairement à ce qu'on pourrait penser, il y a beaucoup de choses à voir sur l'île de Tahiti.

Flo arrive à l'hôtel une minute après moi avec ses boucles d'oreilles. Le gars était donc encore là et discutait avec un collègue.

Il est 17h30, un peu de repos est le bienvenu pendant que Flo prend une douche. Puis nous refaisons les valises avant d'aller manger aux roulottes de la place Vaite. Il y en a beaucoup plus que la dernière fois et c'est plus animé. J'opte pour une pizza au jambon fromage et Flo une salade, puis nous changeons de roulotte pour aller manger une gaufre et boire un milk-shake. Retour à l'hôtel vers 20h30, les rues sont toujours aussi désertes.

Moi je prends une douche pendant que Flo en finit avec sa valise et dodo vers 21h30. Dernière nuit en Polynésie…

7 mars 2005

Jour 20 : Manihi => Tahiti

Mardi 31 Août

Manihi => Tahiti

Réveil à 6h, j'ai hyper bien dormi, comme quoi, le calme, ça sert à quelque chose ! Et puis ici, il n'y a pas de coq. Nous nous levons vers 7h15, Flo prend sa douche et moi je m'habille puis nous allons petit déjeuner. C'est la routine quoi !

Nous attendons ensuite la navette pour aller visiter la ferme perlière. A 9h15, nous embarquons toujours à bord de notre bateau à moteur qui est conduit par un certain Christian (nous ne savons pas vraiment d'où il sort !), Belle doit rester là pour s'occuper de la pension (enfin, les lits elle les fait pas, elle fait juste la bouffe).

La ferme est juste à côté du motu, en fait, on peut y aller à pied, sauf qu'il faut traverser une petite passe, donc en fonction de la hauteur de l'eau, ce n'est pas forcément possible.

Là, nous allons dans un local sur pilotis où ont lieu l'ouverture des huîtres ainsi que la greffe. Mais il n'y a pas de guide donc pas vraiment d'explications. Ce n'est pas bien grave, puisqu'on a déjà vu tout ça. D'ailleurs c'est nous qui expliquons aux autres comment ça se passe ! La tâche des employés est assez répétitive quand même, c'est du travail à la chaîne. C'est alors que Flo marche sur quelque chose, elle regarde et il s'agit, non pas d'une perle, mais d'un keshi. Les keshis sont de toutes petites perles qui ne sont pas rondes, et qui ont été fabriquées par l'huître alors qu'elle avait expulsé le nucleus. C'est uniquement de la nacre et c'est creux, donc ça a moins de valeur marchande. On peut s'en servir pour faire de très jolis bracelets ou bien des pendants de boucles d'oreilles. Mais celui que Flo a trouvé est vraiment très petit. Elle le ramasse discrètement et voyant qu'on ne lui dit rien, elle le met dans sa poche !

Greffeur

Nous sortons alors de la cabane pour aller sur la terre ferme et remarquons qu'il y a quelques habitations sur le motu. Une occidentale vient à notre rencontre et nous amène vers ce qui sert de boutique. Elle nous explique un peu comment se passe la culture (très utile donc pour les gens qui ne savaient pas) ainsi que le choix des perles avec les catégories. Puis elle nous parle un peu de sa vie ici. Elle travaillait avant à Papeete chez un bijoutier et a décidé il y a de ça quatre ans de venir voir comment se passait la production proprement dite. C'est un peu elle qui supervise tout sur le motu, elle vit donc en permanence ici avec tous les employés. C'est à la fois une vie en communauté et une vie très isolée car il n'y a pas grand chose à faire. C'est sûr qu'il faut vraiment aimer ça pour vivre dans ce trou paumé !!

Puis, nous passons à l'examen des perles qui sont en vente. Moi ça y est, je suis pourvue, mais Flo « tombe » sur une paire de perles de la même taille et de la même couleur et décide de les acheter pour en faire des boucles d'oreilles. Elles sont vraiment belles et pas très chères pour une catégorie B, 8000 XPF (environ 70 €). Il faudra juste les monter, on fera ça à Papeete. Nos collègues touristes font aussi des achats. Personnellement j'ai trouvé qu'ils avaient de jolies choses, mais pas en très grande quantité, la ferme de Rangiroa était mieux pourvue, mais sans doute un peu plus chère.

Vers 11h30, nous reprenons notre bateau et retournons à la pension.

Nous refaisons rapidement nos valises (pas de chance, Flo casse une attache à l'intérieur de la sienne, la séparation entre les deux compartiments ne tient plus. Je lui ai dit qu'elle y mettait trop de choses !) et allons déjeuner vers 12h à l'appel de la sonnerie (manque plus que le clairon !). Au menu, lapin et riz, et « pas de dessert à midi »… Personne n'est très satisfait du service un peu léger quand même pour le prix que nous avons payé…

Nous retournons au bungalow finir d'empaqueter et attendons 14h pour le départ vers l'aéroport. Faut amener les valises jusqu'au ponton pour les mettre dans le bateau, ça ne roule toujours pas sur le sable !

Nous embarquons et mettons les cirés afin d'éviter d'être éclaboussés et d'arriver dans l'avion trempés. Même si nous ne sommes que cinq à prendre l'avion : le couple BCBG et le gars tout seul qui vont sur Tahiti puis ensuite aux Australes voir les baleines, et nous, les quatre personnes de « Passager du vent » viennent aussi car ils veulent s'arrêter au village en rentrant pour faire quelques courses pour le bateau. Et oui, le départ c'est pour le lendemain ! Le monsieur du Da Vinci Code et la femme du capitaine Hadock vont prendre l'avion pour une autre île (Ahe) et attendront les deux matelots tranquillement.

C'est Christian qui pilote, Belle est avec nous. Nous partons et passons devant quelques fermes perlières et devant ce qui semble être une pension. Là, Belle se penche vers nous en nous la montrant :

« Là, c'est la pension de l'ex femme d'Edmond et de ce connard de français ».

Euh… pardon ? Et oui, la femme est partie vivre avec un autre, et Belle n'a pas l'air de vraiment l'apprécier. Apparemment, la pension était mieux tenue lorsqu'ils étaient en couple, et Edmond nous a dit qu'il pensait vendre car il avait soixante dix ans et commençait à avoir des problèmes de santé, pour se faire soigner, ce n'était pas évident. Enfin, les histoires de famille, on s'en fout un peu…

Nous arrivons à l'aéroport vers 14h30, le trajet s'est très bien passé, la conduite de Christian était très cool et on n'est pas trempés !

Nous enregistrons les bagages et avons une heure quinze à attendre. J'aperçois un crabe qui se promène dans l'aérogare ( ! ) et je vais voir un peu ce qu'il y a à vendre (comme d'habitude, paréos et colliers de coquillages), mais je n'achète rien.

Nos valises sont ensuite embarquées à bord d'un tracteur, pendant que nous prenons le truck pour aller jusqu'à la cahute attendre l'avion. Il y a déjà d'autres personnes qui sont venues directement de l'hôtel de luxe.

Le truck

L'avion arrive peu de temps après, il s'arrête devant nous (à domicile la livraison !). Nous partons avec cinq minutes d'avance. Et cinq minutes après le décollage nous atterrissons à Ahe, un atoll tout proche de Manihi. L'aéroport y est encore plus sommaire, et pour les bagages, c'est un gars qui tire le chariot ! Quelques personnes descendent et d'autres montent, puis cette fois c'est reparti vers Tahiti pour une heure trente de vol. Nous pouvons voir le coucher du soleil au-dessus des nuages ainsi que quelques atolls que nous survolons.

Atoll

Nous arrivons sur Tahiti avec un peu d'avance, il commence à faire nuit.

« Oh ! Des lampadaires ! Oh ! Des voitures ! Oh ! La civilisation ! ».

Nous débarquons et allons attendre les bagages dans une salle où il y a déjà beaucoup de monde (d'autres avions arrivent en même temps), dont le mari de Mareva avec des rames, apparemment il vient pour un championnat de pirogue. L'attente est un peu longue, puis les bagages récupérés, nous partons à la recherche d'un taxi en suivant les panneaux… Sauf que c'est exactement dans l'autre sens qu'il faut aller… Bref… Nous prenons le taxi et remarquons que notre couple BCBG est juste dans celui qui est devant nous. C'est reparti pour l'hôtel Mandarin. C'est vraiment trop bizarre de revoir autant de monde, une route à quatre voies etc… Quand je pense qu'en arrivant de Paris on trouvait ça petit, là on trouve tout grand !

Nous arrivons à l'hôtel pour découvrir que le couple va loger là aussi. Si on avait su on n'aurait pris qu'un taxi.

Nous prenons possession de la chambre et là c'est douche chaude intégrale !! Ahhhh que ça fait du bien quand même ! Et le sèche cheveux aussi, je vais plus avoir les cheveux qui collent tout le temps ! Franchement j'apprécie et je me rends compte que je suis pas trop faite pour le « baroudage »… M'enfin. En y repensant, Manihi était peut-être « l'île de trop ». D'un autre côté, c'était aussi une sacrée expérience « authentique ».

Mais revenons à nos moutons, nous avons rendez-vous avec Valérie, une copine de Flo qui a fait ses études avec elle. Rappelez-vous elle lui avait téléphoné le jour de notre arrivée et elles ne se sont pas vues depuis dix ans. Elle doit venir nous chercher vers 19h30 en bas de l'hôtel.

Nous descendons donc et l'attendons, elle arrive un peu en retard, et Flo a du mal à la reconnaître car apparemment elle a maigri. Moi je la connais pas alors je la reconnais pas non plus !

Nous montons dans sa 106 et elle nous amène chez elle pour le dîner. Elle n'habite pas dans le quartier des occidentaux, mais dans celui des autochtones, une très jolie maison en bois entourée d'un jardin. J'aime beaucoup sa déco. De plus j'apprends qu'elle peint et ses tableaux ne sont pas mal du tout. C'est un peu une artiste dans l'âme en fait.

Elle a aussi bien baroudé, elle a vécu un an dans une grotte en Inde, elle a fait je ne sais combien de voyages sac au dos etc… Et elle vit à Tahiti depuis environ quatre ans avec sa fille de trois ans.

Chez elle, nous faisons la connaissance de Magali qui a été sa remplaçante pendant un mois. Valérie lui a laissé son cabinet d'orthoptie ainsi que sa maison pendant qu'elle rentrait en France pour les vacances. Nous faisons également la connaissance de « Teuch » (on ne rit pas !), son colocataire. Alors « Teuch », dont on ne saura jamais le vrai nom, est musicien. Il est très sympa mais déjà un peu stone... De plus Valérie nous ouvre une bouteille de vin blanc, ça va pas arranger l'affaire ! Il me raconte un peu sa vie, et comme le vin me monte aussi à la tête, je me rappelle plus trop de quoi on a parlé. Je me souviens d'un truc, apparemment, Valérie et lui ont participé à une croisière aux Marquises, et ils y faisaient un spectacle en étant logés et nourris.

Le repas arrive et j'en crois pas mes yeux… du foie gras et du saumon fumé avec une bonne salade avec des noix ! Ahhh ça change quand même de Manihi ! C'est pas qu'on en rêvait un peu du foie gras là-bas, mais presque ! Vraiment j'apprécie à fond. Sur ce, « Teuch » disparaît et nous ne le reverrons plus de la soirée. Nous discutons pas mal et finalement vers minuit nous décidons quand même de rentrer parce que ça commence à faire tard ! Et demain, une autre journée nous attend, faut pas se laisser aller (plus que deux jours…).

Dodo dans un bon lit dans une vraie chambre.

4 mars 2005

Jour 19 : Manihi

Lundi 30 Août

Manihi

Réveil vers 7h (comme on ne sait pas trop ce qu'on va faire de la journée, mieux vaut ne pas trop tarder, et puis dix heures de sommeil, ça suffit). Flo va prendre sa douche pendant que je m'habille et nous allons prendre notre petit déjeuner. Au menu, pain congelé (la mie se détache de la croûte) avec du beurre, de la confiture et du thé.

Finalement il est prévu que nous partions tous passer la journée sur un motu, départ à 9h30. Bon, ici on est cool alors on ne part finalement que vers 9h45, nous sommes donc dix (neuf touristes et Belle qui conduit le bateau). Ca « tape » un peu mais c'est tout à fait supportable. Nous remarquons que Belle a emporté une bouteille de gaz (et également que le tuyau pour le relier au brûleur est « périmé »…), sans doute pour faire le repas du midi. On n'aura donc pas droit au feu de bois. Après quarante cinq minutes de navigation, nous arrivons sur un motu complètement isolé. « Le bout du bout du monde » en quelque sorte.

Nous débarquons et Belle nous dit que nous pouvons aller nous baigner ou nous promener avant le repas. J'opte pour la première solution pendant que Flo va aller faire un tour et des photos. Justement en parlant de photos, les deux femmes de « Passager du vent » veulent prendre Belle en photo et elle prend la pose devant la bouteille de gaz… un chef d'œuvre ! Heureusement Flo a pu être assez rapide pour immortaliser ce moment.

Belle posant avec la bouteille de Butagaz

C'est pas tout ça, mais moi je vais nager (je teste les lagons j'ai dit !), donc, je mets mon masque et mon tuba et hop je vais explorer un peu le corail. Il y a pas mal de poissons, dont un en particulier dont je ne connais pas le nom avec plein d'épines. Je prends quelques photos sous-marines et je continue lorsque je vois arriver un petit requin à pointe noire. Tiens ça faisait longtemps ! J'essaie de le suivre, je le perds de vue lorsque j'en vois un autre beaucoup plus gros. Alors c'est pas que je suis pas trop rassurée, mais un peu quand même parce que je suis toute seule dans l'eau et assez loin du rivage. On va se rapprocher alors…

Finalement, je sors de l'eau alors que les autres touristes décident d'y aller, je les préviens qu'il y a des requins.

La barrière de corail "lunaire"

Flo a fait son petit tour de l'île et nous décidons d'aller marcher sur la barrière de corail côté océan. C'est marée basse, il n'y a pas du tout d'eau. Le paysage en est presque lunaire. Il y a de gros blocs de coraux blancs ou gris, on se sent un peu seules au milieu. Là, c'est sûr, c'est vraiment « le bout du bout du bout du monde ». Les vagues de l'océan viennent se casser, elles sont vraiment grosses, c'est assez impressionnant. D'ailleurs l'eau commence sérieusement à monter, on ne va pas s'attarder, et après avoir fait d'autres photos, nous retournons de l'autre côté.

Les vagues

Nous attendons ensuite que le repas soit prêt en cherchant quelques coquillages et je remarque qu'un des gars de « Passager du vent » (pas le capitaine Hadock, l'autre) lit un bouquin dont je ne connais pas le titre : Da Vinci Code… Apparemment ça a l'air de le passionner car il ne décroche pas (depuis, je l'ai lu aussi !!).

Nous discutons également avec le gars qui est tout seul et qui a un appareil photo de professionnel. Flo lui demande s'il est photographe, mais en fait non, il s'est pris des vacances pour visiter les petites îles du monde et en faire ensuite un bouquin. Zut, j'ai oublié son nom, donc s'il sort son livre, faudra guetter ça ! On l'avait vu prendre des notes la veille à la pension.

Finalement notre repas est prêt, il s'agit de poisson frit (au butagaz), avec une salade de pâtes, du maïs et des petits pois. Nous nous installons tous autour d'une table sous un auvent en feuilles de palmier et voyons que Belle ne mange pas avec nous. Nous lui proposons, mais elle préfère aller manger au bord de l'eau avec les poissons… Bon… Ok…

Nous attendons le dessert, mais « A midi, y'a pas de dessert ». Bon… Ok…

Alors du coup, on s'occupe comme on peut en faisant une course de Bernard L'ermite sur la table. Hey, ça file ces petites bêtes !

Seuls au monde

Une fois le repas terminé, c'est vaisselle dans le lagon et là nous voyons des poissons bleus arriver, suivis de requins. Il s'agit en fait de poissons pilotes, ils sont tout plats sur le dessus, c'est marrant ! Les requins apprécient bien les restes. Et il y en a une bonne quantité (de requins et de restes !).

Puis nous patientons jusqu'à 14h et Flo en profite pour ouvrir son moulin à paroles ! Je pense qu'elle doit connaître toute la vie des gens qui étaient avec nous, en particulier le couple un peu BCBG, dont le mari s'avère être un bon pince sans rire.

Nous reprenons ensuite notre bateau pour retourner à la pension. C'était sympa cette journée, mais on devait faire de la pêche et on ne l'a pas fait. C'est le service minimum ici je vous dis ! Nous mettons seulement vingt minutes pour le retour car le vent est favorable.

Une fois à la pension, comme je n'ai pas envie de me baigner à nouveau, je vais prendre une douche (toujours froide) pendant que Flo fait des mots croisés. A 16h, Belle repart avec le couple BCBG jusqu'au village pour aller chercher la fille d'Edmond à la sortie de l'école. Tous les matins et tous les soirs, elle va l'amener, il y a quand même trente minutes en bateau, c'est pas évident. Mais elle n'habite pas suffisamment loin pour être pensionnaire. Et quand la météo n'est pas bonne, elle ne va pas à l'école.

Nous assistons au coucher du soleil, n'empêche qu'est-ce qu'ils sont beaux là-bas ! Dommage qu'il n'y ait pas de Tequila Sunrise à chaque fois ! Enfin, une bonne chose, comme ils sont partis au village on aura droit à de l'eau en bouteille, c'est déjà ça.

C'est pas qu'on s'ennuie, mais c'est vrai qu'il n'y a pas grand chose à faire ici, c'est un peu sinistre…

Nous retournons dans la chambre puisqu'il fait nuit, et là nous entendons un téléphone sonner… Serait-ce un rêve ? Non. En fait, juste derrière le mur, il y a une cabine ! Flo se dévoue pour aller décrocher, et c'est un appel pour Edmond, donc elle va le chercher. Hyper pratique ça d'avoir le téléphone à l'extérieur de la maison !!

Vers 19h30, c'est l'heure du repas. Nous apprenons qu'en fait Belle a donné la liste des courses au gars BCBG et que c'est lui qui a dû les faire ! Enfin on a de l'eau. Au menu, gigot et frites (tiens tiens, c'était bien ça les « congelés » ? !). Mais le soir on a droit à un dessert, c'est crème au chocolat avec pêches au sirop.

Pour en revenir à l'eau, le premier soir, nous avions donc eu droit à l'eau de pluie… Mais les propriétaires, eux, ils pouvaient se servir à une fontaine à eau dans la pièce à côté de la salle à manger, et bien, on n'y a pas eu droit ! Bon, si ça se trouve c'était de l'eau de pluie qu'il y avait dans la fontaine… Mais j'ai un fort doute là-dessus quand même.

Enfin, c'est pas tout ça, mais après avoir un peu discuté et demandé avec insistance si le lendemain nous pourrons aller visiter la ferme perlière (c'est oui, du bout des lèvres), nous retournons à notre chambre pour un peu de lecture avant l'extinction du groupe électrogène…

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4 mars 2005

Jour 18 : Rangiroa => Manihi

Dimanche 29 Août

Rangiroa => Manihi

Et oui, levées à 7h pour aller prendre le petit déjeuner à 8h… Vers 9h, nous partons à pied vers la boutique afin de récupérer nos perles. Finalement, l'aller-retour ça prend mine de rien près d'une heure ! Ca réveille en tout cas avec le vent qui n'a toujours pas faibli. Nous saluons une dernière fois la vendeuse (on commençait à bien la connaître !) et retournons à la pension.

Nous refaisons nos bagages et attendons 11h15 pour le départ vers l'aéroport. Flo fait et refait ses comptes pendant que moi… je contemple ! Oui, je suis assise sur ma chaise et je regarde le paysage (j'aime bien ne rien faire).

Mais voilà que Mareva arrive avec le 4X4, nous embarquons les valises tant bien que mal et elle nous offre à chacune un magnifique collier de fleurs de tiaré. Voilà donc pourquoi tous les matins, nous la voyions couper des fleurs et faire les colliers. Nous pensions qu'en fait elle allait les vendre à l'hôtel de luxe d'à côté ! En tout cas, ils sont énormes (rien à voir avec ceux du Méridien) et ça embaume !

Nous arrivons à l'aéroport où nous enregistrons encore une fois sans problème les bagages et attendons un peu. L'avion arrive dix minutes en avance et comme tous les passagers sont là, nous partons en avance. Il faut quand même tendre l'oreille car il n'y a pas d'annonce, juste un gars qui crie pour appeler les gens. Nous nous installons à bord et le collier, c'est sympa mais c'est lourd autour du cou !!

Après trente cinq minutes de vol, nous atterrissons à Manihi (la dernière île de notre voyage… snif !). Manihi comme Rangiroa fait partie des Tuamotu et c'est aussi un atoll. Petite surprise en sortant de l'avion, l'aérogare est une minuscule cahute. Là, une dame nous accueille en nous serrant la main mollement, mais je ne retiens pas son nom. Deuxième surprise, nous devons embarquer dans un truck pour aller récupérer les bagages qui vont suivre. En fait, voilà l'explication. La piste de Manihi est construite sur un morceau d'atoll. Lors du précédent ouragan, elle a été en partie détruite et ils ne l'ont pas reconstruite. Ce qui fait qu'elle s'arrête un peu au milieu de rien, il faut prendre un truck pour aller à l'aérogare qui se trouve un peu plus loin (à l'endroit où la piste s'arrêtait à l'origine…). Nous arrivons dans le bâtiment et attendons les bagages qui arrivent en tracteur. Nous les récupérons et nous nous préparons à les porter lorsque la femme qui nous a accueillis arrive, prend ma valise dans une main, celle de Flo dans l'autre, et un autre sac à dos et commence à porter le tout… Euh… Wow, elle est trop forte… petit doute quand même.

Notre "taxi"

Là, nous marchons jusqu'au quai vers une petite barque à moteur. Avec nous il y a un mec tout seul, un couple, la cinquantaine, et deux autres couples mais apparemment l'un des couples en attendait un autre (la cinquantaine aussi, on fait jeunettes à côté !). Nous nous approchons de la barque, et la femme commence à y mettre nos bagages. Puis comme il est 13h et que nous avons faim elle nous fait :

« Vous voulez vous taper un sandwich ?

- Euh… oui, enfin, le manger ça suffira.

- Vous pouvez aller à la petite boutique pour en acheter.

- Ah bon, OK alors. »

Et nous voilà tous partis pour acheter de quoi manger. Nous nous installons à l'ombre pour déguster la chose pendant que la bonne femme va discuter avec ses copines de la boutique.

Finalement la voilà qui revient (c'est pas qu'on a attendu, mais presque) et nous embarquons. Les valises sont toutes placées sous une bâche… Il y a quatre bancs de bois sur le bateau, nous nous installons tant bien que mal et c'est parti. Flo est de plus en plus intriguée par la « dame »… Tout le voyage, elle va le passer à la scruter pour en arriver à la conclusion, qu'il s'agit… d'un homme ! Bah, moi au début je la crois pas et en fin de compte elle a raison ! Il s'agit d'un « raerae ». Les raeraes sont les travestis polynésiens qui sont bien intégrés dans la société et qui souvent s'occupent des enfants dans les familles.

C'est pas tout ça, mais j'écoute aussi la conversation des deux couples d'amis et en fait l'un des couples navigue sur un bateau et l'autre est venu le rejoindre pour naviguer avec lui. Enfin, c'est surtout la femme du deuxième couple qui va naviguer, le mari n'a pas l'air très chaud. Le fameux voilier s'appelle « Passager du vent » (c'est beau !) et la femme est comme une gamine en attendant de l'apercevoir (« Et il est où Passager du vent ??!! »). Son capitaine est un vrai baroudeur (barbe de trois jours, pieds nus…), nous l'appellerons le « capitaine Hadock ».

Nous finissons malgré tout par nous intéresser au paysage. Nous naviguons à l'intérieur du lagon, passons devant ce qui doit être l'hôtel de luxe du lieu (près de l'aéroport), apercevons la grande passe et un gros village. C'est à ce moment là que notre amie (ami ? là est tout le problème, nous allons passer le séjour à dire il/elle et à ne pas vraiment savoir… Finalement comme on saura qu'elle/il s'appelle Belle, nous dirons Belle !!) nous annonce que nous allons faire une petite halte au village pour aller chercher « les congelés ». Et là Flo qui nous sort :

« Ah on va aller chez Picard ?! »

Ah ! Ah ! Trop marrante ! On s'arrête donc, Belle descend du bateau et revient effectivement avec ce qui ressemble à un gigot congelé et des frites (le repas du soir ?).

Mais nous voilà repartis. Ca « tape » un peu mais c'est très supportable sauf que ça éclabousse. De toutes façons, un peu d'eau en plus ou en moins, ça ne fait plus trop de différence. Après quarante cinq minutes de mer, nous arrivons sur le motu sur lequel se trouve la pension Vainui Perles. Il est complètement isolé, devant y'a la mer et derrière la mer… et aussi sur les côtés. Mais surtout, voilà enfin « Passager du vent » !! Un petit voilier vert en fait.

Nous débarquons et Belle nous indique notre "chambre".

La chambre

Elle est située dans une toute petite cabane (j'ose pas appeler ça un bungalow), il y a deux chambres, la largeur est celle du lit et ça ressemble à une cabine de bateau. Ok, ils avaient dit « expérience authentique » sur le guide, ça doit être ça. Nous déposons nos bagages et allons faire un tour pour voir un peu à quoi ça ressemble. Juste à côté, il y a deux douches. Alors euh… y'a pas de portes à ces douches. C'est juste en face de la plage, je me vois mal me doucher devant tout le monde… Nous approchons de la maison principale et rencontrons le propriétaire, Edmond. Ce dernier vit seul ici (sa femme est partie avec un autre, d'où un accueil et une organisation des plus sommaires pour une pension), avec sa fille de douze ans et Belle. Il nous explique un peu comment ça marche, les repas c'est à 19h, et il nous indique que les sanitaires se trouvent de l'autre côté. Ah ! Alors pas de douche en plein air ! En fait, il y a deux WC et une douche… pour douze… C'est pas le camping mais presque. La douche n'est pas fermée, il y a juste un rideau. Ok… Bon... Zen…"Authentique" on a dit.

Nous demandons s'il y a des visites de prévues, peut-être demain ce sera la ferme perlière, on verra. Nous pensions d'ailleurs que la ferme se trouvait sur le motu, mais apparemment non.

Allez on va se détendre, moi je vais tester le lagon de Manihi. La plage n'est pas très grande, le sable pas très fin, et l'eau pas très poissonneuse ! J'en vois quelques uns des poissons mais c'est sûr que ce n'est pas le jardin de corail !

Après ça, je vois qu'il n'y a personne aux sanitaires alors je vais prendre ma douche. Évidemment, l'eau est froide.

Nous réalisons aussi que le gars qui est tout seul va loger dans la chambre juste à côté de la notre, j'espère qu'il ne ronfle pas !

Puis nous faisons un tour du motu, rencontrons un énorme Bernard L'ermite, que Belle s'empresse d'attraper et de nous montrer, puis nous allons admirer le coucher du soleil. Nous retournons ensuite au bungalow pour attendre l'heure du dîner.

Coucher de soleil

Donc pour résumer, on est douze sur cette île de deux cents mètres de long sur cinquante de large, à trente minutes en bateau de toute civilisation, est-ce que c'est ce qu'on appelle « le bout du monde » ? Pas loin…

A 19h, ça sonne, nous allons donc manger. Il y a deux tables, l'une avec les deux couples d'amis (l'un loge sur le bateau, l'autre à la pension) et l'autre table avec nous, le gars tout seul et l'autre couple. Au menu, du poulet, des spaghettis bolognaises et un gâteau aux pêches en boite. C'est Belle qui fait la cuisine.

Je trouve que l'eau à un goût bizarre. En fait, il s'agit de l'eau de pluie récoltée dans une citerne, et ça doit être le fond de la citerne justement… Genre eau croupie ! Nous demandons s'il n'y a pas des bouteilles d'eau, même à vendre, mais non, il faudra attendre demain et les courses au village… Je vous le dis, nous sommes à Koh Lanta !

Nous rejoignons notre chambre, Flo essaie tant bien que mal de bloquer la porte :

« Mais t'as pas compris qu'ici on risquait rien ?

- Oui, mais bon, on sait jamais ! »

Nous décidons de lire un peu lorsqu'à 21h… extinction des feux ! Ben oui, c'est un groupe électrogène qui fait l'électricité ici, et ça marche de 5h du mat à 21h. Ok, d'accord, mais le congélo il s'arrête aussi la nuit alors ?

Allez dodo puisqu'on n'a pas le choix !

3 mars 2005

Jour 17 : Rangiroa

Samedi 28 Août

Rangiroa

Lever vers 7h30 pour un petit déjeuner après douche froide vers 8h15. J'ai fait des rêves débiles cette nuit (et pourtant j'étais pas stressée par la météo !), le premier, y'avait Julien de la Nouvelle Star qui chantait avec Stevie Wonder autour d'un piano au milieu du lagon, et le deuxième, le fils de Bacri et Jaoui voulait que je joue dans son film… Ok… Je pense que le Mahi Mahi me monte à la tête…

Nous patientons jusqu'à 9h pour appeler la ferme perlière afin qu'ils nous envoient leur navette. C'est Flo qui s'en charge, mais malheureusement comme on est samedi, le chauffeur n'est pas libre. Ah… Bon, on va quand même pas y aller à pied, ça fait un peu loin. C'est alors que nous remarquons que le truck (leur fameux transport en commun) est garé juste en face, à côté d'un cargo en train de décharger de la marchandise. Nous nous approchons et réussissons à trouver le chauffeur et lui demandons s'il peut nous emmener jusqu'au village et à la ferme perlière. « Pas de problème ! ». Nous demandons quand même le prix, ce sera 500 XPF (ça va).

Truck

Nous voilà donc embarquées dans le truck, nous avons de la place ! En fait, c'est un camion transformé en bus, avec des bancs en bois de chaque côté tout le long, pas très confortable donc, mais bon, après le « bateau qui tape », le « bus qui tape », on s'habitue. Et puis on ne va pas très loin. Toutes les vitres sont ouvertes et tu te rends compte que ça marche au diesel ce truc !! Faut pas être là pour le grand air.

Nous allons d'abord à la banque et demandons à notre chauffeur de nous y arrêter. Nous pouvons retirer 5000 XPF chacune aujourd'hui, c'est déjà ça de pris. Le truck se gare et nous attend. Nous remontons dedans et repartons vers la ferme. Nous ne savons pas trop pour combien de temps nous allons en avoir (il faut choisir les perles quand même !) mais « pas de problème », il va nous attendre ! Et si y'a d'autres personnes qui veulent le prendre, tant pis pour elles !! Y'a pas vraiment d'horaires ni d'arrêts précis si vous voyez ce que je veux dire.

Nous entrons dans la boutique de la ferme et commençons à choisir nos perles en fonction des prix que nous voulons y mettre. Moi j'en achète deux et Flo une. Nous nous prenons également en photo avec le fameux collier à 12000 €. La vendeuse est très gentille et on discute un bon moment avec elle. Il faut qu'elle soit patiente parce que choisir des perles, c'est vraiment long !!

Après ces achats, nous reprenons notre carrosse et demandons au chauffeur de nous déposer à la boutique qui fait le perçage et montage un peu avant la pension. Y'a « pas de problème », mais comme il nous a attendu longtemps, au lieu de 500 XPF pour les deux, ce sera 500 chacune ! Ok, bon, c'est vrai il a plus joué le rôle du taxi. Sinon, ce chauffeur a une particularité, il porte une casquette et accroche son portable derrière celle-ci, là où il y a la languette pour régler la taille. Si vous voulez essayer et avoir le « style polynésien » !!

Dans la boutique, moi c'est très simple, je veux juste faire percer les perles afin de pouvoir y passer un fil. Flo veut y mettre une « bélière » pour en faire un vrai pendentif, il faut donc désormais choisir quel type. Je vous le dis, c'est tout un art !

Nous pourrons récupérer les perles le lendemain matin, et nous repartons vers la pension à pied. Y'a quand même près de vingt minutes de marche mine de rien.

Pension Glorine

Nous allons déjeuner au snack (deux poulets grillés frites) et y rencontrons notre couple du lagon bleu.

Pour cet après-midi, moi j'ai décidé d'aller à la plage à côté et de nager un peu. Faut bien que je teste tous les lagons où je passe ! Flo, elle, décide de rester se reposer au bungalow, puis elle ira avec Mareva au magasin pour régler nos dettes. Justement comme elle ne sait pas vers quelle heure elles s'y rendront, nous allons la voir et là le téléphone de la pension sonne. Justement c'est pour moi, c'est la gendarmerie… Euh… qu'est-ce que c'est que ce binz ? Je suis pas coupable !!

« Allo ?

- Oui allo, c'est la gendarmerie d'Avatoru.

- Euh…

- Mais non, c'est la boutique de perles !

- Ahhh !!! »

Qu'est-ce qu'ils sont moqueurs dans ce pays !!!

En fait, la fille voulait parler à Flo car elle voulait avoir son autorisation pour changer la bélière car ça n'allait pas sur la perle…

La baie

Allez, maintenant détente ! Je laisse Flo à ses occupations et pars donc le long de la côte pour arriver à la plage où je m'installe. Je m'équipe (masque, tuba et palmes) et je vais nager. Sur les bords, il y a un peu de corail, mais au bout d'environ trente mètres, il n'y a que du sable blanc. Je nage pas loin d'une demie heure à la recherche de poissons (il y en a quelques uns) puis je vais paresser à l'ombre. Une famille avec deux gamins arrive, puis d'autres personnes, mais ça n'a rien à voir avec la foule de la Méditerranée en été !

Après cette détente bienvenue, je retourne au bungalow où j'aperçois Flo dans la voiture de Mareva avec Ono, sur le point de partir pour Avatoru. Moi, je n'ai pas entendu, mais il paraît que quand Ono m'a vue et qu'il a vu que sa mère démarrait sans m'attendre, il a crié : « Hey maman, l'aut' touriste ! On la prend pas ? »

Je me prends une douche froide histoire de me dessaler et je décide de retourner à la boutique de perles pour aller poster quelques mails, puisque elle fait aussi cyber café.

Je laisse un message à Flo comme quoi je pars pour la boutique et comme je ne trouve pas de papier, je le laisse sur un magazine. Finalement je les rencontre sur le chemin alors qu'elles sont de retour (Flo ne m'a pas vue !!).

Evidemment pas d'ADSL là non plus et la connexion est très très lente, et en une demie heure, j'ai le temps de poster trois mails…. Pas très efficace !

Je retourne à la pension (on marche beaucoup ici !) et j'avais eu la mauvaise idée de ne pas m'attacher les cheveux, je vous raconte pas avec le vent, c'est un désastre !

Je retrouve Flo qui me raconte son après-midi, elle n'a pas trouvé mon mot sur le magazine…

Elle a lu en attendant que Mareva ait fini sa sieste, puis elles ont fait les comptes ensemble, Flo lui a donné ce qu'on pouvait lui donner en argent liquide, puis elles sont parties au magasin où Flo a réglé en fait la note de la pension en fonction de ce qui nous restait à payer.

Dans la voiture, elle a pu bien discuter avec Mareva sur sa vie. C'est donc la belle fille de Glorine, elle est de Tahiti. Lorsqu'elle est tombée enceinte, comme pour toutes les filles dans les îles éloignées, c'est Air Tahiti qui l'a appelée un mois avant l'accouchement en lui disant qu'il fallait qu'elle prenne l'avion pour aller à Papeete ! Pour le pédiatre pour Ono, elle va à Tahiti une fois par mois. A Rangiroa, les enfants peuvent aller jusqu'au collège et ensuite, c'est Papeete s'ils veulent continuer leurs études. C'est pas une vie si évidente que ça, faut s'organiser. Contrairement à ce qu'on pouvait penser elle est tout à fait prête à discuter, juste un peu timide.

Bref, tout est réglé désormais, et comme sur la prochaine île tout est payé d'avance, il n'y aura plus de problèmes d'argent liquide…

A 18h30, nous allons dîner, notre couple de navigateurs n'est pas là, mais est remplacé par deux gars qui naviguent eux aussi, et sont américains. Ils sont très sympas et très ouverts d'esprit, on peut discuter avec eux. L'un des gars est de Hawaï… Le jeune couple est toujours là également. Bonne soirée ! On discute même jusque vers 20h ! Allez vite au dodo sinon demain on ne sera pas levées à 7h !!

3 mars 2005

Jour 16 : Rangiroa

Vendredi 27 Août

Rangiroa

Réveil à 7h, ça ne s'arrange toujours pas ! Remarque comme on se couche tôt… Il y a encore du vent, d'ailleurs c'est à se demander si cet atoll existe sans vent.

Nous allons prendre notre petit déjeuner tranquillement. Flo en a un peu marre de « bouger » comme ça tous les jours et a décidé de ne rien faire de la journée. Quand je pense que c'est elle qui veut ça et pas moi… Hum… Mais « c'est pas faux » comme dirait l'autre, à part au Méridien, on n'a pas arrêté et Flo sature un peu.

Pour ma part, je décide de louer un vélo pour aller « au village », ça ne devrait pas être trop dur, la route est plate. Mais il y a quand même douze kilomètres pour y aller, et douze pour revenir…

Plutôt que de louer le vélo à la pension, car ils n'ont pas l'air en très bon état, je me rends dans un petit curios à côté où j'en ai repéré un qui a l'air neuf. Et surtout il a une selle qui a l'air confortable. J'ai un mauvais souvenir d'une balade comme ça à Venice Beach le long de l'océan, où après deux heures de vélo, j'avais eu de mal à m'asseoir par la suite !

La location est de 500 XPF la demie journée soit environ 5 €. J'opte donc pour un beau vélo rouge avec un panier sur le guidon et sans frein, pour freiner, c'est le rétropédalage. Ca surprend la première fois !!

Bob rose sur la tête, et sac à dos avec appareil photo et la carte bleue de Florence en prime pour essayer de retirer de l'argent, c'est parti vers 8h10.

La route longe l'atoll du côté océan, c'est très agréable, il fait beau et le vent me pousse. A 9h, et après un ou deux arrêts photos, j'arrive à Avatoru. Je traverse tout le village afin de repérer un peu où se trouve la poste et la banque puis je reviens sur mes pas pour m'arrêter au distributeur… Est-ce qu'il va bien vouloir me donner un peu d'argent ? Oui, 20000 XPF chacune, ce sera ça en moins à retirer sur la carte pour Mareva.

En allant à la poste, je passe devant l'école maternelle et primaire (ça piaille bien là-dedans !), et devant la mairie. Je m'arrête faire une ou deux boutiques sans rien acheter et je reprends tranquillement ma route vers la pension.

Barrière côté océan

Je repasse devant le collège de Rangiroa que je prends en photo (c'est vraiment dingue de voir un collège sur ce morceau de terre !) et cette fois, je sors vraiment du village. Et là le vent est bien contre, mais ça va, j'arrive quand même à avancer ! Mais c'est plus dur physiquement. Du coup, je décide de m'arrêter pour me reposer un peu et j'en profite pour faire un tour sur la barrière côté océan où il y a une sorte de plage faite de morceaux de coraux très gros et très blancs. J'en trouve qui sont encore en bon état et je les mets dans mon petit panier à vélo (c'est utile !). Je repars et en arrivant près de la passe de Tiputa, là il n'y a plus aucun abri et le vent est très violent, j'avance à deux à l'heure ! Heureusement, la pension est tout près.

Je rends mon vélo vers 10h30, finalement j'aurai bien roulé et fait du sport ce matin !

Passe de Tiputa

Je retourne au bungalow retrouver Flo qui fait ses comptes. Nous en profitons d'ailleurs pour remettre tout ça à plat, et constatons que le budget est quelque peu dépassé.

Vers 11h30, nous allons au petit snack d'en face pour déjeuner. Celui-ci est en fait une petite cabane sur pilotis, les poissons connaissent le lieu ! Moi je prends un steak frites (pour changer un peu du poulet et du poisson !) et Flo du poisson grillé… C'est très bon.

Nous retournons au bungalow pour attendre la navette qui doit nous conduire à la ferme perlière que nous avons décidé de visiter cet après-midi. Ono est dans les parages, et vient discuter avec nous, Flo essaie de le prendre en photo, mais il est très remuant !

Le minibus climatisé arrive vers 13h45, il est rempli d'italiens qui parlent fort (pléonasme). Cinq minutes après, nous arrivons, et on nous dirige d'abord vers la boutique. Puis une dame arrive pour nous faire la visite proprement dite. Nous voyons d'abord les gens qui sont chargés d'enlever les huîtres de leurs filets et de les entrouvrir pour les donner au greffeur, puis nous voyons celui-ci greffer avec cette technique très particulière et enfin, nous voyons d'autres personnes qui sont chargées de remettre les huîtres greffées dans d'autres filets avant de les remettre à l'eau. C'est un peu du travail à la chaîne… Alors « comment ça marche » ? Et comment en arrive-t-on à avoir une perle dans une huître ?

Huître

L'huître perlière s'appelle la Pinctada Margaritifera. A l'origine, la perle se formait "naturellement", mais le phénomène se produisait très rarement, c'est pourquoi on a décidé d'aider l'huître à produire la perle. Ce mollusque est présent dans le pacifique mais surtout dans les eaux chaudes et dont la température ne varie pas beaucoup sur l'année. La greffe a lieu sur des huîtres qui ont trois ans d'âge. Elles sont donc sorties de l'eau à ce moment-là, après avoir passé leur "première vie" dans l'eau dans des filets, huîtres qu'il faut entretenir pendant ce temps-là, à savoir brosser pour empêcher les algues et autres bestioles de s'agglutiner dessus.Une fois les huîtres sorties, elles sont entrouvertes à l'aide d'un écarteur afin que le greffeur puisse faire la greffe. Cette dernière consiste en l'introduction dans la poche perlière d'un nucleus (une petite boule de nacre de six millimètres environ provenant d'une moule du Mississippi) et d'un morceau de manteau d'une huître sacrifiée. Le manteau est la partie qui se trouve sur le bord de la coquille de l'huître et qui a une couleur noire, c'est ça qui donnera sa couleur à la perle. Pour savoir quel manteau choisir sur plusieurs huîtres sacrifiées, il suffit de voir l'intérieur de la coquille et les dégradés de couleurs, et si les dégradés sont jolis alors on prendra ce manteau. La technique pour faire la greffe est très minutieuse car il faut faire attention de ne pas blesser l'huître lorsqu'on introduit le nucleus. Le greffeur utilise des petits instruments chirurgicaux pour à la fois ouvrir la poche perlière et introduire le nucleus.

Greffeur

Une fois la greffe effectuée, chaque huître est placée dans une poche individuelle d'un filet et remise à l'eau. Pour savoir si la greffe a pris, c'est très simple, il suffira de vérifier dans la poche si le nucleus a été éjecté. Si ce n'est pas le cas, l'huître va alors produire de la nacre tout autour du nucleus et fabriquer une perle. Il faut savoir que sur un million d'huîtres greffées, seulement deux cent cinquante mille vont produire une perle et seulement 5% de ces perles seront rondes. Au bout de deux ans, la récolte peut être faite, il suffit  d'entrouvrir à nouveau l'huître et de récupérer la perle. On peut alors réintroduire un nouveau nucleus un peu plus gros afin que l'huître produise une nouvelle perle. Cette dernière sera plus grosse mais moins brillante. Voilà, j'espère que c'était clair ??!!

Après toutes ces explications techniques, nous retournons à la boutique pour voir un peu ce qu'il y a. J'aimerais bien acheter des perles pas trop chères (donc non montées), mais comme nous ne sommes pas sûres de savoir si nous pourrons justement les faire monter en pendentif, nous n'achetons rien.

Les perles sont classées en différentes catégories. Les catégories A n'ont aucune imperfection, les B entre une et deux etc… jusqu'à D. Elles peuvent être rondes, ovoïdes, en forme de poire, de goutte ou cerclées (la nacre forme comme des cercles autour de la perle et sa surface n'est donc pas lisse). Après il suffit de choisir en fonction de son goût, de la couleur et bien entendu du prix.

Nous remarquons un magnifique collier de perles toutes rondes de la même taille avec des couleurs différentes : rose, gris, bleu, vert, aubergine, il est magnifique et coûte 12000 €… Un des italiens essaie de marchander une énorme perle, mais ça ne marche pas.

Nous reprenons la navette et comme nous le supposions, les italiens sont tous logés au Kia Ora (ils ont du fric ces gens ! Et ils parlent toujours aussi fort !). Plutôt que de retourner à la pension, nous demandons à la navette de nous déposer dans la petite boutique qui vend des perles et qui fait cyber café juste à côté. Nous discutons avec la fille qui est très sympa pour savoir si elle fait les montages, combien ça coûte et combien ça prend de temps. Et là, comme on nous l'a souvent dit, il faut tomber sur la perle qu'on aime et si ça arrive, il faut acheter celle-là. Moi j'en vois une qui me plait vraiment beaucoup et qui est dans les prix que je comptais y mettre, donc je l'achète. Nous décidons également de retourner le lendemain matin à la ferme pour acheter les perles et les faire monter dans cette boutique.

L'océan

Nous regagnons la pension à pied et comme il reste un peu de temps avant le dîner, Flo me propose d'aller voir où en sont ses coquillages enterrés… Là ils devraient être morts, il faudrait essayer de faire sortir l'animal qui était dedans. Alors déjà l'odeur n'a pas changé. Nous allons au bord de l'eau pour essayer de faire sortir la chose et c'est DEGUEULASSE ! C'est vert tout gluant et l'odeur est insupportable, rien que d'y penser j'en ai mal au cœur ! D'ailleurs moi je réussis à moitié à nettoyer le mien, après je peux plus ! Et j'ai plus faim ! Je m'en souviendrai de ces fichus coquillages !!! Je sais pas comment Flo se débrouille, mais finalement elle arrive à tout nettoyer, et bon, c'est beau (mais c'était dégueulasse !).

Je tente de me remettre avant 18h30 (moi j'ai préféré le Maupiti Express aux coquillages !) et nous nous rendons dans la salle à manger. Nos profs sont partis et sont remplacés par un jeune couple, plutôt sympa. Sur ce, arrive un autre couple de personnes plus âgées (la cinquantaine) qui ne loge pas à la pension. Ils nous annoncent, non sans une certaine fierté et de façon très hautaine qu'ils sont en bateau, qu'ils vont faire un tour du monde pendant deux ans, et que ce sont les meilleurs (en gros). Oui, ok… Ils connaissent tout sur tout, et on en arrive à parler des perles justement. Comme on a eu le cours magistral dans l'après midi on sait un peu de quoi on parle, mais le mec ne veut rien entendre. Lui, il sait comment on fabrique les perles et où trouver les plus belles. J'ai vu le moment où Flo allait s'énerver !! Puis là le truc qui tue et qui te cloue… Le gars commence à dire qu'il trouve la Polynésie extraordinaire. Oui, bon, là rien de bien nouveau, moi je m'attends à ce qu'il dise que les lagons sont splendides ou un truc dans ce style, mais non, ce qu'il trouve extraordinaire c'est que sur chaque île, chaque atoll il y a un aéroport !! Et qu'en plus d'être extraordinaire, c'est inadmissible, qu'on ne devrait pas gaspiller l'argent de l'état pour construire des pistes. Euh, mon gars et les gens sans avion, ils font comment ? Ils passent un mois sur un bateau ??! Halluciné complet ! Allez on s'casse ! Le plus rigolo a quand même été l'air « outré » qu'ils ont pris quand ils ont vu qu'ils n'étaient pas dans un restaurant gastronomique et quand le mari de Mareva a essayé de plaisanter sur le prix de la bouteille de vin, ils ont rien compris !! M'enfin, faut de tout pour faire un monde hein ?

Sur ce, dodo vers 21h15.

1 mars 2005

Jour 15 : Rangiroa

Jeudi 26 Août

Rangiroa

Réveil à 6h30 (c'est de pire en pire ces vacances !). Il y a toujours du vent mais ça s'est un peu calmé, la visite du lagon bleu aura donc bien lieu.

Je prends une douche à l'eau froide (au moins, ça réveille…) et nous allons dans la salle à manger pour le petit déjeuner. Tout est déjà prêt sur la table avec pain, beurre, confiture et jus d'orange. Nous nous en servons d'ailleurs un grand verre et après l'avoir goûté, on s'abstiendra les prochaines fois (ça doit être du Tang™ !!). Nous demandons à Mareva comment faire pour avoir de l'eau chaude pour la douche : « Ah ben non il n'y en a pas ! »… Ok… à la dure !

A 8h, le 4X4 qui vient nous chercher pour l'excursion arrive pile à l'heure. Nous sommes seules. Nous nous arrêtons ensuite à la pension d'à côté, chez Joséphine, pour récupérer un jeune couple en lune de miel. Nous commençons à discuter avec eux de tout et de rien et en arrivons à Michaël Youn. Ils l'avaient rencontré au Tiki Village à Moorea (tout seul) et avaient aussi vu Laurence Boccolini au restaurant des Tipaniers. Je vous rappelle qu'elle vient de se marier avec Mister Tahiti !

Bref, nous apprenons aussi que la fille est instit (décidément) et qu'ils sont de Toulon. Entre temps nous nous sommes encore arrêtés et avons finalement récupéré six autres personnes.

Nous arrivons à Avatoru vers 8h30, on nous dépose sur le quai, nous attendons quelques instants et en profitons pour aller voir un curios, et vers 8h40, tout le monde, à savoir une douzaine de personnes au total, embarque dans une pirogue à moteur munie d'un toit. Les capitaines (ils sont trois) nous font déposer nos affaires dans la « soute »… Est-ce que cela voudrait dire que ça va bouger ? Flo n'est pas au mieux…

Et nous voilà partis, effectivement il y a des petites vagues d'environ un mètre, mais comme c'est une petite embarcation, ça ne tangue pas, ça « tape », c'est à dire que la pirogue a tendance à rebondir sur les vagues. Si vous avez besoin d'un massage fessier, je vous le conseille !

Motus

Vers 9h45, nous approchons du lagon bleu, celui-ci est entouré d'une mini barrière de corail avec une mini passe qu'emprunte le bateau. Il s'arrête ensuite à bonne distance d'un îlot. Comme il n'y a pas beaucoup d'eau, il ne va pas pouvoir aller plus loin et il va falloir finir à pied (nous avons de l'eau jusqu'aux cuisses). Quelques petits requins de récif viennent nous rendre visite…

Le temps est gris ce qui ne rend pas le paysage folichon. Nous marchons donc en file indienne jusqu'au motu et nous installons. L'un des guides nous montre un autre îlot distant d'environ un kilomètre, et nous dit qu'il s'agit de l'île aux oiseaux sur laquelle on peut aller se balader à pied, il suffit de marcher sur une petite bande de corail.

Comme Flo est un peu barbouillée après le voyage (mais elle est contente, elle a résisté !!), je décide d'y aller seule. Je m'équipe de mon appareil photo et de ma caméra, mon bob rose sur la tête et c'est parti. Le temps commence à se lever et les couleurs à changer.

Après trente minutes de marche dans dix centimètres d'eau, en essayant de faire gaffe où on met les pieds (merci les sandales ventouses !!), j'arrive sur l'île. Celle-ci est complètement déserte et je constate qu'on ne peut pas la traverser par le milieu car c'est une véritable jungle.

La jungle

J'opte donc pour en faire le tour en marchant sur le bord ou dans l'eau. Je remarque également que ce que je croyais de loin être une plage de sable est en fait une plage faite de minuscules coquillages. J'essaie d'en ramasser, mais ils sont tous pleins, alors tant pis. Je vois déjà un oiseau avec un très long bec très effilé, puis des oiseaux blancs comme des colombes (pas des mouettes, je sais reconnaître une mouette quand même) ainsi que d'autres oiseaux noirs. Je prends quelques photos et passe de l'autre côté de l'îlot, la vue du motu sur lequel on a accosté m'est désormais cachée et là tu te sens un peu seul au monde… Il y a d'autres motus aux alentours, mais pas âme qui vive. Je continue mon petit bonhomme de chemin lorsque le soleil apparaît cette fois vraiment et là c'est une féerie de bleu, de blanc, de vert mais aussi de rose ! Il y a certains bancs de sable au loin qui sont roses. Quelques petits requins s'éloignent à mon arrivée, et j'aperçois également une raie grise qui se la coule douce. Je mitraille dur avec mon appareil (soixante dix photos uniquement sur ce site !), c'est vraiment LE site à « photos cartes postales ».

C'est trop  beau...

J'arrive sur une petite plage de sable très fin à l'abri du vent, un petit paradis. Dommage qu'il faille retourner à « la base » pour le déjeuner. Par contre, ce n'est pas très pratique pour se baigner car l'eau n'est pas du tout profonde, on peut marcher des kilomètres avec entre trente centimètres et un mètre d'eau.

Je continue ensuite en essayant de m'enfoncer un peu dans la « jungle » et je me rends compte que je suis « suivie » par le couple de jeunes qui me font trop marrer à se prendre en photos avec le paréo, sans le paréo, allongé sur la plage, devant le cocotier etc…

J'arrive dans une sorte de clairière dans laquelle il doit y avoir une trentaine d'oiseaux. Un autre couple est là en train de les admirer. J'essaie de m'approcher sans les effrayer (les oiseaux) et prends encore quelques photos. Allez, il est désormais temps de rentrer, et lorsque le motu réapparaît, je me rends compte que quatre autres bateaux de touristes sont arrivés entre temps. Ce site du lagon bleu est vraiment magnifique et en plus de toute la palette de couleurs, le fait qu'il y ait quelques nuages change parfois totalement le paysage lorsque le soleil disparaît ou apparaît.

Mini plage

Mais me voilà déjà de retour et je vais rejoindre Flo qui m'attend sur la plage. Je regrette qu'elle ne soit pas venue.

A 12h précises, roulement de tambour, enfin, de tamtam pour annoncer que le repas est prêt. Comme d'habitude ce sont nos guides/pilotes/capitaines qui ont tout préparé, au menu, poulet et poisson, légumes et fruits. Ainsi qu'un très bon cake à la noix de coco. Nous nous installons tous autour de grandes tables, avec les gens d'un autre bateau pour festoyer.

Vers 13h, c'est terminé, et que fait-on des restes ? On va les donner aux requins ! Nous allons donc au bord de l'eau, du côté où il n'y a pas de plage et là le cuisinier commence à faire la vaisselle et à jeter les restes dans l'eau, et au bout de cinq minutes, il doit y avoir cinquante minis requins qui viennent se rassasier ! Quand je pense qu'un petit truc comme ça nous avait fait peur un soir au bord de la plage aux Maldives et que là on est les pieds dans l'eau au milieu…

Comme notre départ est prévu pour 14h, nous allons « glander » un peu sur le sable et faisons LA photo sur le cocotier penché (et dire que je me moquais des autres !). Certaines personnes se baignent, bref, c'est l'heure de la détente et de la digestion. Moi je repars à la recherche de coquillages et j'en trouve quelques uns de vides…

Vers 14h, nous repartons à pied vers notre bateau (euh, tu es sûre que c'est bien celui-là ??!! Oui !) et embarquons. Nous faisons un arrêt juste après la mini passe pour voir des requins plus gros. Effectivement, là, rien à voir avec nos petits bébés requins. L'un des gars sort un gros morceau de viande, l'accroche à un fil et le jette à l'eau. Nous aussi on peut se jeter à l'eau si on veut (c'est ça !). Et là un requin attrape le morceau de poisson et ne veut plus le lâcher. C'est un requin citron qui doit mesurer deux mètres, genre les dents de la mer ! Et le bateau qui penche sérieusement du côté où il ne faut pas, ce n'est pas très rassurant quand même. On est bien contentes de pas être dans l'eau finalement !

Bye bye lagon bleu

Après cet arrêt, nous repartons vers Avatoru. Les vagues ont un peu grossi et nous devons nous équiper de cirés jaunes afin de ne pas arriver complètement trempés au port. C'est sportif ce voyage je vous le dis !

Allez hop un autre petit massage fessier (bonjour les bleus !!) tout en musclant un peu les bras parce qu'il faut bien se tenir quelque part pour ne pas rouler par terre et après une heure de navigation, nous apercevons les contours de notre atoll. Contrairement à l'aller d'ailleurs, nous longeons un peu plus longtemps la côte et passons devant quelques cabanes complètement isolées au fond de criques, devant de jolies petites plages et aussi devant des fermes perlières… A propos d'isolement, c'est à Rangiroa qu'on peut vivre « l'aventure robinson ». On se fait déposer pour plusieurs jours sur un îlot désert avec une machette et après faut se débrouiller pour survivre !

Juste avant d'arriver au port, nous avons droit au passage de poissons volants argentés qui scintillent au soleil (c'est beau) puis nous accostons. Il doit être 15h30. C'est pas que nous sommes mouillés mais un peu quand même finalement ! Et puis le sel, ça colle ! J'ai l'impression d'être un marin au long cours qui rentre de voyage !

Nous reprenons notre 4X4 pour rentrer à la pension. Une bonne douche froide raffermit les muscles et surtout « dessale » bien !

Nous nous prenons ensuite un petit apéro devant le coucher du soleil et rentrons au bungalow pour patienter jusqu'à 18h30. Moi, j'avais sorti les coquillages de mon sac et les avais posés sur mon lit. Et « voilà-ti » pas que l'un d'eux tombe par terre. Flo me demande ce qui vient de tomber du plafond. Euh, déjà c'est pas du plafond ! Moi je me demande ce qui se passe quand même, et en fait je m'aperçois que le coquillage il était pas vide et le monsieur dedans il voulait pas rester là ! Allez hop, je vais le rejeter à l'eau…

C'est l'heure du repas, toujours avec nos profs mais sans nos « américanadiens ». Au menu, je vous le donne « émile », du Mahi Mahi !! Mais cette fois préparé avec de la crème et des beignets d'aubergines, c'est un délice ! Finalement, pas la peine d'avoir différentes sortes de poissons, il suffit juste de pas le préparer pareil !

Comme d'hab à 19h30 c'est terminé, retour au bungalow et lecture avant un dodo bien mérité vers 21h30.

28 février 2005

Jour 14 : Bora Bora => Rangiroa

Mercredi 25 Août

Bora Bora => Rangiroa

Réveil assez tôt vers 7h, moi j'ai plutôt mal dormi (à cause du coca la veille au soir ou du bateau ?!). Flo a dormi comme une masse et a l'air d'aller mieux. Nous avons commandé la navette pour 8h45 afin d'être à Vaitape assez tôt et pouvoir y faire un tour (sourtout ) la banque) avant d'aller prendre l'avion.

Vers 8h, après un petit déjeuner frugal, nous allons payer notre chambre. Flo récupère ses coquillages enterrés dans le sable, met le tout dans un sac en plastique et dans le sac à dos avec le coquillage d'Andrew. C'est pas léger tout ça !

A 8h45 précises notre navette à 19°C arrive, le chauffeur ne décroche toujours pas un mot. C'est plutôt étonnant d'ailleurs parce qu'en général les polynésiens sont très ouverts.

Une fois au village, comme nous avons nos valises et qu'il n'y a pas de consigne (faut pas rêver !), nous décidons de nous asseoir, l'une va garder les bagages pendant que l'autre ira faire un tour.

C'est moi qui commence et je me rends directement à la banque Socredo pour voir s'il y a quelque chose à faire avec ces cartes bleues. Ca ne marche toujours pas au distributeur. Là, le banquier essaie de voir avec une machine, mais il me dit que le montant de retrait est dépassé, ce montant courant sur sept jours, il faut patienter avant de pouvoir retirer à nouveau. Je reste calme en lui demandant comment nous pouvons faire puisqu'il nous faut du liquide. « Ah, ben y'a rien à faire ». A part être philosophe, je vois pas trop. Va falloir trouver une solution pour payer à Rangiroa…

Je retrouve Flo sous la halle où elle m'attend, lui explique la situation et le « on ne peut rien faire »… Nous envisageons les possibilités qui s'offrent à nous et à part payer après, ou faire envoyer un mandat de France, nous n'en trouvons pas d'autres… De toutes façons on verra bien une fois sur place.

Puis Flo va faire un tour dans les boutiques et au petit marché qui se trouve derrière, où ils vendent comme d'habitude des paréos, colliers de coquillages etc… Puis je repars vadrouiller pour acheter des cartes postales ainsi qu'un appareil aquatique car j'ai terminé le mien au Lagoonarium.

A 11h20, nous embarquons sur la navette à destination de l'aéroport. C'est pas que Flo angoisse à l'idée de remonter sur un bateau, mais quand même. Finalement la traversée de vingt cinq minutes se déroule tout à fait normalement.

Nous enregistrons les bagages (toujours aucune question relative au poids, heureusement qu'ils ne pèsent pas le sac à dos de Flo !), puis allons faire un petit tour dans l'aérogare et la fameuse boutique. En approchant de cette dernière, je vois un gars assis tout seul en train de regarder probablement un DVD sur un ordinateur portable. De profil, je trouve qu'il ressemble à Michael Youn, ce que je signale immédiatement à Flo. Attends on est à Bora Bora, on n'a pas vu un seul « people » alors si on trouve au moins un sosie !!

Flo est intriguée aussi et une fois dans la boutique d'où nous avons une vue « de face » de la personne, elle le regarde du coin de l'œil, et me dit qu'effectivement on dirait que c'est lui… Bon, on va pas non plus passer notre temps à le dévisager, nous nous asseyons à notre tour dans la salle d'attente et sommes cette fois tout à fait certaines qu'il s'agit du « vrai » Michael Youn. C'est bizarre de le voir là hors du contexte et tout seul…

D'autres personnes qui vont prendre l'avion commencent à arriver et un couple va carrément lui parler. Il a fait Moorea aussi apparemment… et va donc voyager avec nous jusqu'à Rangiroa.

Atoll

L'avion est à l'heure et nous voilà partis pour une heure dix de vol, wow, c'est long ! Nous pensons avoir droit à un déjeuner mais ce n'est pas le cas, juste un jus d'orange…

Rangiroa est un atoll qui fait partie des îles Tuamotu, au Nord des îles de la Société (Tahiti, Moorea, Huahine, Raiatea et Bora Bora) que nous quittons donc désormais. Toutes les îles que nous avons visitées jusqu'à présent étaient des îles « montagneuses », les atolls sont des immenses anneaux entourant un lagon. La « montagne » qui se trouvait à l'origine au milieu a été complètement engloutie dans l'eau.

Vers 13h30, nous atterrissons à Rangiroa. Nous attendons nos bagages près d'un mur, Flo a son sac sur le dos… A côté d'elle on voit une dame qui fait une drôle de tête. Elle prend son sac et penche sa tête dedans, comme si elle voulait « sentir » quelque chose. C'est là que Flo se penche discrètement vers moi pour me dire que le coquillage dans son sac a une odeur plus que désagréable et que la dame a dû penser que ça venait de son propre sac !!! Hum…

Michael Youn a disparu…

Nous récupérons les bagages et cherchons quelqu'un avec « Pension Glorine » sur un panneau. Ne trouvant personne, nous nous renseignons et on nous indique une jeune femme. C'est bien elle, elle s'appelle Sabine. Nous embarquons à bord d'un 4X4, à l'arrière avec les bagages et c'est parti vers la pension où nous arrivons dix minutes près. Elle se trouve près de la passe de Tiputa à l'extrémité de la bande de terre de quatorze kilomètres sur laquelle se trouve le village d'Avatoru (le chef lieu de Rangiroa) et l'aéroport. Sabine nous montre notre bungalow, au confort simple mais correct, puis nous montre la salle à manger dans laquelle nous prendrons nos repas en commun avec les autres pensionnaires. Comme nous n'avons pas mangé, nous lui demandons si elle peut nous préparer un sandwich. « Pas de problème ». Nous lui parlons aussi de notre histoire d'argent liquide. Là elle nous dit qu'elle ne peut rien faire, qu'il faudra demander à Mareva qui dirige la pension, elle sera là vers 17h. Notre première nuit est déjà payée grâce à des arrhes que nous avons envoyés, pour les trois nuits suivantes il faudra peut-être qu'on aille dormir sur la plage !! En attendant on mange la moitié de l'énorme sandwich que Sabine nous a préparé.

Puis nous retournons au bungalow pour nous installer et décidons d'aller marcher un peu aux alentours pour découvrir l'environnement.

Juste en face de la pension il y a un petit snack mais il ferme vers 14h.

Devant la pension il n'y a pas de plage, il faut marcher environ deux cents mètres pour arriver à une étendue de sable, mais celui-ci est toujours bien moins fin et moins blanc qu'aux Maldives. C'était pourtant ici à Rangiroa qu'on s'attendait à trouver de belles plages comme sur les cartes postales… Serait-ce un mythe ?

Nous passons devant les quelques maisons qui se trouvent autour de la pension, dont une qui retient particulièrement notre attention. En effet, il y a donc la maison, avec les vitres ouvertes et les tissus polynésiens en guise de rideaux, mais juste à côté il y a une grande dalle de béton avec… une cuvette de toilettes au bout. Euh… A moins qu'il y ait eu un cyclone qui soit passé par là et qui ait tout emporté sauf la cuvette, on n'a pas tout compris !!

Nous marchons donc sur le plage, à la recherche de coquillages, il ne faut pas perdre les bonnes vieilles habitudes ! A propos de coquillages, Flo s'est empressée d'enterrer à nouveau les siens près du bungalow, je vous raconte pas l'odeur !

Nous passons dans une petite boutique au bord de l'eau, apercevons un club de plongée et arrivons à l'hôtel Kia Ora avec ses bungalows sur pilotis et sa grande cocoteraie. L'hôtel cinq étoiles du coin. Nous nous y baladons tranquillement et décidons de rentrer à la pension non pas par la plage mais par « l'intérieur des terres », en fait la route goudronnée qui passe côté océan. Nous allons d'ailleurs faire un tour près de l'océan sans trop s'approcher car les vagues sont grosses, et arrivons sur une « plage » faite de morceaux de coraux blancs plus ou moins gros, faudra peut-être en ramener tiens !

Barrière côté océan

Puis nous nous arrêtons dans une boutique qui fait cyber café (toujours intéressant) et qui vend des perles, et rentrons à la pension.

Comme il est 17h, nous allons voir Mareva pour lui expliquer notre problème de liquide. Elle doit avoir vingt cinq ans et nous apprendrons plus tard qu'elle est la belle fille de Glorine et que c'est elle désormais qui dirige la pension. Elle a l'air assez timide d'ailleurs. Mais revenons à nos moutons… « Voilà on n'a pas pu retirer… patati et patata… va-t-on dormir sur la plage pour les deux dernières nuits ? ». « Ah mais y'a pas de problème, vous viendrez au magasin et on s'arrangera là-bas, il a une machine pour la carte bleue ! ». Ok ! voilà, ici y'a jamais de problèmes que des solutions ! Et on n'a pas fini d'en trouver des solutions…

Nous réservons également la visite du « lagon bleu » pour le lendemain, il s'agit d'un mini lagon à l'intérieur du grand lagon de Rangiroa (le second plus vaste du monde avec ses soixante quinze kilomètres de long pour vingt six de large). Pour s'y rendre, il y a juste une heure de bateau…

Puis, nous retournons au bungalow dont la porte ferme à l'aide d'un cadenas. Comme Flo me psychote à mort pour tout fermer à clé, j'avais mis ce fameux cadenas, sauf que j'ai oublié la clé à l'intérieur… C'est ma journée ! Donc, on retourne voir Mareva pour lui demander le double… Elle nous file tout un trousseau de clés, mais pas une ne marche ! Ah, ben en fait elle a pas de double ! Super ! Elle nous dit de patienter un peu, elle va venir voir ce qu'elle peut faire. Ne voyant rien venir au bout de quinze minutes, nous y retournons et finalement elle appelle son mari qui dit qu'il va essayer de casser le cadenas. Bon courage ! Équipé d'un marteau, il essaie donc en tapant dessus pendant dix minutes, mais sans succès. Bon, on va pas s'embêter plus longtemps hein ? Allez un grand coup dans la serrure et tout vient avec ! C'est réglé, et moi je sais plus trop où me mettre… La porte ferme toujours de l'intérieur grâce à un crochet, mais pour l'extérieur, comme en plus il y a du vent, nous allons y mettre une chaise pour la bloquer… Si des voleurs passent dans le coin !!

Coucher de soleil

Sur ce, nous écrivons quelques cartes postales, allons admirer le coucher du soleil et à 18h30, allons dans la salle à manger car c'est l'heure du dîner (et pas plus tard SVP !). Tout le monde est donc à la même table, à notre gauche trois américains ou canadiens (j'ai pas suivi toute la conversation) et sur notre droite deux couples d'environ soixante ans chacun. Je sais pas pourquoi, mais je sens le prof ou l'instit !! Nous discutons avec eux et apprenons qu'ils sont venus il y a dix ans et qu'ils avaient adoré Bora Bora, mais qu'ils ont été déçus en revenant (trop de constructions et trop de touristes). Ils logeaient… à la pension Teipo (celle où on a passé la première nuit). Ah ben alors c'est eux que j'avais vus devant leur bungalow en train de discuter !!

Ca papote, et ils nous disent qu'ils n'ont pas pu faire la balade au lagon bleu à cause de la mer trop agitée… Alors c'est l'excursion qu'on doit faire le lendemain, je sens Flo se « décomposer » quelque peu…

Nous apprenons aussi… qu'ils sont profs (je vous l'avez dit !) et qu'il faut se déchausser avant d'entrer dans la maison (Oups ! On savait pas).

Au menu, c'est poisson cru en entrée (en carpaccio avec de la moutarde, succulent !), le poisson étant du Mahi Mahi (la dorade du lagon, à prononcer « méiméi »), puis du thon grillé, pêché du jour et dessert. C'est le mari qui fait le service, Mareva a fait la cuisine, et leur petit garçon est dans les parages. Nous réussirons à comprendre qu'il s'appelle Ono et a deux ans (pas facile l'accent polynésien quand ils roulent bien les « R », mais trop marrant !).

A 19h30 tout le monde au lit ! C'est vrai que ça fait tôt, mais il fait nuit et il n'y a rien à faire ! Flo installe enfin la moustiquaire qu'elle transporte depuis Paris. En général dans les hôtels il y en avait sur les lits, mais là il n'y en a pas et justement il y a un crochet au plafond, ça tombe bien ! Moi, je résiste (à la dure !) mais les tortillons verts anti-moustiques brûlent toujours (on ne va pas s'asphyxier puisque les fenêtres ne ferment pas). Et puis faut bien entendre le coq !! Flo décide de prendre une douche et remarque qu'il n'y a que de l'eau froide. On n'a pas dû tout comprendre au chauffe eau… Moi je peux pas, j'essaierai le lendemain !

Lecture puis dodo vers 22h.

25 février 2005

Jour 13 : Maupiti

Mardi 24 Août

Maupiti

Lever à 6h45, et c'est hyper dur ! Pfff décidément, ce ne sont pas des vacances reposantes ! Enfin, on ne peut pas non plus être au Méridien tous les jours. Pendant que Flo prend sa douche, je vais comme la veille à la boutique d'en face pour acheter des viennoiseries pour notre petit déjeuner.

A 7h45, la navette pour le quai de Vaitape arrive. Nous commençons à la connaître cette fameuse navette, c'est toujours la même voiture conduite par un gars pas très sympa et la clim à 19°C…

Nous arrivons à Vaitape à 8h, le trajet nous permettant de découvrir l'île de l'intérieur et de voir enfin les « hôtels du bord de la route » de jour.

Nous nous dirigeons vers le distributeur pour retirer un peu d'argent, mais problème, ça ne marche pas. La machine, « a veut pas nous en donner !! ». Nous avons juste de quoi payer le bateau et de quoi acheter à manger mais sinon, c'est la dèche.

Flo entre dans la banque et on lui dit d'aller voir à l'autre banque, la Socredo, et là peut-être ils pourront nous aider, mais sinon, il n'y a rien à faire. Bon, ok.

Flo va donc dans l'autre banque pendant que je me rends sur le quai pour réserver nos places pour Maupiti. J'aperçois un bateau, mais pas de trace du moindre guichet. J'entre finalement dans un bâtiment administratif et on m'indique qu'il faut payer directement le capitaine. Ce que je m'empresse donc de faire (j'ai peur que nous n'ayons pas de places, en fait, le bateau est rempli à moitié). J'attends ensuite Flo que je ne vois toujours pas pointer son nez, et commence à m'imaginer qu'il va falloir que je retarde le bateau ! Elle arrive finalement au pas de course, nous embarquons et deux minutes après quittons le quai.

A la banque, ils lui ont dit qu'ils ne pouvaient rien faire, qu'il y avait un montant limité au delà duquel on ne pouvait plus retirer, montant valable sur une semaine. Ah bon ! Première nouvelle ! On avait bien fait de demander à nos banques un montant de retrait illimité… C'est quand même galère car on doit ensuite aller à Rangiroa où nous devons payer en espèces car la pension ne prend pas la carte bleue… Bon, on pensera à ça plus tard !

Maupti Express

Le bateau « Maupiti Express » est une vedette rapide pouvant embarquer soixante deux passagers, mais il sert aussi à transporter toutes sortes de marchandises vers l'île. Il sert aussi évidemment de « transport en commun » pour les habitants.

Nous nous asseyons sur les sièges du fond, près de la fenêtre (les deux fenêtres de chaque côté sont ouvertes). Le départ sur le lagon est très calme, nous en profitons pour avoir une vue de Bora Bora ainsi que des motus qui l'entourent.

Nous entrons désormais sur l'océan via la passe et comme il y a quand même du vent, ça commence à bouger un peu. Environ un quart d'heure après, Flo est malade (ça sert bien les fenêtres ouvertes !). Je pense qu'elle va finir par s'habituer, mais pas du tout, elle va être malade pendant l'heure trente que va durer le trajet (pas faite pour la marine elle !). Pour ma part, tout va bien, même si je profite de la fenêtre pour « prendre l'air » et filmer. Au début on ne voit pas du tout Maupiti et au fur et à mesure, elle apparaît au dessus de l'océan.

Approchant de la passe réputée dangereuse d'après les guides, je me rends à l'avant du bateau lorsque nous entendons des exclamations. Il s'agit en fait de dauphins qui sont venus nous rendre visite. Nous passons sans problème (je vois pas où est la dangerosité du truc ??!!) mais j'aperçois sur notre droite un bateau qui a l'air échoué en plein milieu. Un gars est à l'intérieur et nous fait « coucou » de la main… l'incrédulité me gagne.

Le calme revient sur le lagon et nous accostons à Vaiea, le village principal de l'île. Le temps est un peu couvert, il y a toujours du vent. Nous sommes accueillis avec une fleur de tiaré, une petite vingtaine de personnes se trouvent sur le quai à attendre des passagers ou des marchandises. On a un peu l'impression que l'arrivée du bateau est l'événement de la journée.

Quai de Vaiea

Flo retrouve avec plaisir la terre ferme et tente de récupérer.

Nous partons à la recherche de toilettes, mais ne trouvant rien (en fait il n'y a pas vraiment de bâtiment sur le port), nous décidons de commencer notre tour de l'île (d'après les guides on en fait le tour en trois heures à pied).

Nous passons devant la boulangerie, sans vraiment penser à acheter à manger (c'est pas le moment !), et suivons la petite route goudronnée qui longe le bord de l'eau. Il n'y a pas âme qui vive, pas une seule voiture sur cette route mais parfois un vélo !

Nous arrivons au marae Vaiahu, situé sous des arbres, et pas vraiment entretenu comme à Raiatea. Nous évitons de mettre le pied dans les trous qui parsèment le sol (trous dans lesquels il y a des crabes) et en faisons rapidement le tour. Pas folichon le site.

C'est reparti et nous remarquons que les maisons sont très belles (rien à voir avec les tôles de Bora Bora), et certains jardins magnifiquement entretenus.

La route se sépare alors en deux, à gauche on prend la direction d'une plage et à droite, ça monte vers l'intérieur des terres. Nous décidons d'aller par là. Effectivement, le panorama vaut vraiment le détour et on peut avoir une belle vue d'ensemble du lagon et en particulier de toutes ses teintes de bleu, c'est assez hallucinant. De plus le côté sauvage et isolé du site en accentue encore le charme.

Les bleus du lagon

Au passage, nous rencontrons des cantonniers en train de faucher les bords de la route (« tiens la civilisation ! » est un peu ce qui nous vient à l'esprit). Nous redescendons ensuite de l'autre côté de la colline avec une vue sur le motu où se trouve l'aéroport et arrivons sur une jolie plage. Nous nous y baladons histoire de faire quelques photos malgré le vent qui souffle toujours fort puis reprenons notre route lorsque le soleil apparaît. Et c'est à ce moment là que nous nous retrouvons sur le côté à l'abri du vent, il commence à faire chaud !

Comme nous n'avons aucune idée de l'endroit où nous allons bien pouvoir manger, nous poursuivons notre route vaillamment lorsque nous rencontrons un gamin. Nous lui demandons s'il connaît un restaurant sur l'île ou un endroit où on pourra manger. Il nous répond un truc, mais on n'a rien compris et je pense que lui non plus n'a pas compris ce qu'on lui avait demandé. Il ne devait parler que le tahitien ! Et c'est pas ça qui va nous faire manger !!

Nous passons devant ce qui semble être un collège (aperçu un truck de transport scolaire), c'est vraiment trop bizarre de voir ça au milieu de nulle part… Mais toujours aucune trace d'un quelconque restaurant.

Nous nous disons que finalement nous allons arriver au village et que là forcément on trouvera quelque chose (sauf qu'il reste encore une heure de marche !). A défaut de nourriture, on pourra se consoler avec un « début de fortune » car j'ai trouvé 101 XPF sur la route (1 €…).

Nous finissons par arriver dans ce qui semble être un début de village et trouvons une maison qui vend des boissons. Ah ben on mourra déjà pas de soif ! Nous achetons une bouteille d'eau et demandons s'il y a un endroit où on peut manger. La vendeuse nous indique qu'il y a un petit snack un peu plus loin. Allez hop nous repartons un peu revigorées par la nouvelle et passons devant ce qu'ils appellent un « curios ». Il s'agit en fait d'une petite boutique à l'intérieur même d'une maison, vendant des colliers de coquillages et autres produits d'artisanat. La dame qui le tient est assez âgée et nous interpelle pour qu'on entre. Et là ô surprise, tous les petits objets en vente sont disposés… autour d'une tombe ! En fait au début on n'avait pas trop remarqué, on est entré dans une petite maison avec juste un toit en dur et des murs ajourés, les objets posés le long de ces murs, sauf qu'au milieu, bah, y'avait une pierre tombale. Flo est devant moi, et une fois arrivée au bout, je la vois qui se retourne discrètement et me dit qu'elle ne peut pas en faire le tour par elle est bloquée par une sorte de croix. Le fou rire commence à me gagner lorsque je me rends compte de la situation plus que cocasse dans laquelle nous nous trouvons. Bon, finalement on lui a rien acheté à la pauvre dame, faut dire qu'on n'a plus de sous !!

Nous arrivons enfin au fameux snack et voyons qu'il ferme à 13h (il doit être 12h55…) Hum… La fille accepte quand même de nous servir même si le choix est réduit. On prend chacune une salade, Flo essayant de se remplir le ventre à nouveau. Moi j'attrape le hoquet, mais à part ça tout va bien.

Après une petite heure d'arrêt, nous reprenons notre route pour continuer vers le village. Nous passons devant un autre curios vendant des perles, mais elles ne sont pas très jolies, puis entrons dans une autre maison (les gens sont affalés sur un matelas devant « Les feux de l'amour » !!!) où ils vendent quelques colliers de coquillages et deux, trois paréos. C'est vraiment bizarre d'entrer comme ça chez les gens !

Nous arrivons enfin à Vaiea où se trouve un mini supermarché, passons devant les écoles maternelle et primaire avec le terrain de sport au bord du lagon, ainsi que le petit centre administratif avec la mairie, l'infirmerie et l'église. A mon avis si tu tombes gravement malade ici, t'as intérêt à avoir un avion !

Ecole

Il doit être 15h et comme nous avons fait le tour de notre île, nous décidons de nous poser pour attendre le bateau. Comme il n'y a pas vraiment de bancs pour l'attente, nous nous asseyons sous une grande halle. Il y a de plus en plus de vent, et même la mer dans le lagon est agitée…

Vers 15h30, Flo décide d'aller sur le bateau afin de « réserver » sa place près de la fenêtre. Elle assiste ainsi au chargement des pastèques dans la cale du bateau (c'est une des ressources de l'île). Puis les gens commencent à embarquer, il y a plus de monde qu'à l'aller. Là, je remarque qu'un gars travaillant sur le bateau commence à poser des seaux au bout de chaque rangée de sièges. Euh… tu crois que c'est pour ce que je pense ??

A 16h, nous partons, je vais dehors pour filmer un peu et j'attends la passe pour voir une fois de plus si ça a l'air vraiment dangereux, lorsqu'un des matelots nous demande à tous de rentrer à l'intérieur. Zut alors !

Je remarque aussi que la fameuse fenêtre à côté de Florence est désormais fermée. Quant à Flo elle commence déjà à virer au vert et on n'est même pas sur l'océan ! (elle ne verra plus rien jusqu'à l'arrivée, enfin presque…). C'est de plus en plus agité. Je range la caméra pour plus de précaution et m'assois lorsque le bateau commence à tanguer vraiment très fort. Je m'accroche comme je peux et là le bateau se met à la verticale (et je n'exagère pas !!). Nous sommes désormais dans la fameuse passe (je revois le bateau échoué et comprends pourquoi il l'est… échoué !). J'ai jamais été dans un bateau qui fait ça, même dans un parc d'attractions ! Je revois rapidement dans ma tête les images d'un reportage à Thalassa sur les bateaux qui vont en sauver d'autres pendant les tempêtes, et là… ben c'est nous ! La traversée de la passe dure bien trois minutes et ça fait long !! Finalement ça se « stabilise » un peu (façon de parler) et nous voilà désormais sur l'océan…

Flo a déjà la tête dans le seau (oui, c'était donc bien pour ça les seaux !). Par l'une des fenêtres des côtés, les vagues rentrent parfois carrément dans le bateau tellement les creux sont énormes, ça rafraîchit !! L'un des matelots ouvre la fenêtre qui se trouve du côté opposé à la houle et là c'est un ballet de seaux. Hop, je l'accroche à une corde pour le rincer, je le récupère et je le rends à Flo… et aux autres qui sont malades (elle n'est plus la seule, et ça fait chaud au cœur… enfin, pas vraiment !). La pauvre, en plus de ça, elle est complètement tétanisée, j'avais jamais vu des doigts retournés comme ça !!

Moi, j'essaie de fixer un max l'horizon pour éviter d'être malade et je résiste. Lorsque l'un des gars du bateau se penche lui aussi par la fenêtre… comme quoi… même en étant habitué.

J'arrive à filmer un peu histoire de prouver que ce qu'on a vécu est vrai ! Lors d'un rare moment de lucidité, Flo demande combien de temps il nous reste et là, au lieu de mettre une heure et demie comme à l'aller, vu qu'on est contre le courant, bah ce sera plutôt deux heures et quart ! Flo… encore plus verte (si c'est possible !).

Le capitaine est un as parce qu'on sent qu'il maîtrise vraiment bien sa machine. A aucun moment je n'ai eu peur. Il accélère et décélère quand on sent une grosse vague arriver, bref, il pilote bien !

Au milieu du vacarme (entre les vagues qui tapent contre la coque ou entrent par la fenêtre et le moteur, pas facile de se parler), je demande à combien sont les creux et le gars me dit… quatre mètres ! Ok… ça calme… j'en profite aussi pour mâcher mon troisième chewing-gum… On fait ce qu'on peut !!

La mer...

Finalement au bout de deux heures d'agonie, nous voilà à l'entrée du lagon. Le visage de Flo se recolore et ses doigts se détendent. Je discute un peu avec un couple âgé qui me dit que parfois, la mer est d'huile mais parfois les creux sont de huit mètres ! Ouais ok, on n'a eu ni l'un ni l'autre alors !!

Nous arrivons au port, retrouvons avec plaisir la terre ferme (ça tangue encore un peu non ??!) et notre navette. Nous remarquons également le regard quelque peu amusé des gens sur le quai qui nous regardent débarquer. Est-ce qu'on a des drôles de têtes ? Sans doute…

Flo monte devant histoire d'éviter d'être malade en voiture et nous retournons au motel. La fille qui conduit la navette est plutôt amusée aussi ! Oui, bon ça va ! Elle nous dit également que le capitaine du bateau est l'un des meilleurs de Polynésie ! Ca fait plaisir de le savoir ! Mais pourquoi dans les guides ils le disent pas que la mer peut être démontée comme ça hein ??!! Flo se chope le hoquet (alors ça doit venir de la mer agitée ce phénomène !!) et moi je l'ai à nouveau lorsque qu'on arrive à la pension. Jamais de ma vie j'avais eu le hoquet comme ça !

Flo se couche direct, moi je vais prendre une douche et lorsque je sors de la salle de bains, elle s'est endormie. Je la réveille vers 19h pour savoir si elle veut manger quelque chose, mais non, elle se rendort aussitôt (jamais vue comme ça la pauvre !). Moi je vais m'acheter un coca au distributeur, j'ai pas faim non plus, finalement je lis un peu et me couche aussi, un peu « barbouillée »… Maupiti, on s'en souviendra !!

25 février 2005

Jour 12 : Bora Bora

Lundi 23 Août

Bora Bora

La veille au soir donc, on n'entendait pas trop les voitures sur la route, faut dire qu'il faisait nuit. Mais là-bas, le soleil se lève vers 5h, et à partir de cette heure, c'est l'autoroute ! J'exagère un peu, mais quand même faut pas avoir le sommeil trop léger ! Et comme les constructions sont pour la plupart en bois, y'a pas vraiment d'isolation phonique.

Réveil à 7h. Pendant que Flo prend sa douche, je vais dans la boutique juste en face du Motel pour acheter de quoi petit déjeuner, à savoir, pain au chocolat, croissant et jus de fruits. Vers 8h15, nous allons à la réception pour réserver notre balade du jour et faisons connaissance avec la propriétaire. Elle est très sympa (remarque, ils sont tous sympas là-bas !). Elle nous conseille plutôt que de faire la balade sur le lagon de faire le « Lagoonarium ». Ok, alors on l'écoute. Elle les appelle pour nous et nous attendons la navette qui arrive pile à 9h. Comme on a eu un peu de temps d'attente, on en a profité pour discuter, et nous avons appris que le mari de la propriétaire était Suisse, et qu'ils avaient vendu le Motel pour aller vivre en Suisse à partir du mois de septembre. Bonjour le choc climatique pour elle !!

Le 4X4 navette arrive et nous conduit à l'embarcadère du Lagoonarium. Il y a déjà une vingtaine de personnes, la plupart américaines, et quelques japonais et italiens. Lorsque nous embarquons, nous sommes prises en photos. Le truc à touristes à fond !! La pirogue est assez grande et elle n'a pas de toit. Mais il fait un peu gris ce matin, donc tant mieux !

Et nous voilà partis sur le lagon, nous commençons par un petit tour de l'île et l'on aperçoit tous les hôtels qui la peuplent, c'est assez impressionnant… En particulier le long de notre fameuse route, ils se touchent tous les uns les autres. Ca dénature un peu le paysage quand même.

Repas des requins

Puis, nous arrivons au milieu du lagon et nous arrêtons pour faire le « shark and ray feeding ». Alors comme je l'avais pas fait à Huahine, c'est le moment où jamais ! Allez, hop tout le monde à l'eau (même si elle est froide et qu'il n'y a pas de soleil). Les gars (ils sont trois accompagnateurs) installent donc la fameuse corde derrière laquelle nous sommes tenus de rester. Y'a un gars qui prend les photos sous marines, et un autre qui commence à attirer les requins avec du poisson mort. Après seulement quelques minutes d'attente, les raies grises commencent à arriver par dizaines, puis c'est au tour des requins (beiges à pointes noires). Les premiers sont assez petits, puis il en arrive de plus gros (environ un mètre cinquante). J'essaie tant bien que mal de prendre des photos sous marines, et finalement ce n'est pas si impressionnant que ça de les voir. Enfin, moi j'ai pas peur du tout ! Même au moment où je prends la photo d'un qui arrive pile sur moi et que je me rends compte qu'il y a un morceau de poisson devant mon nez ! Euh… bon, allez, c'est bon là, on va remonter sur le bateau maintenant !!

Nous repartons alors tout en continuant notre tour de l'île et nous arrêtons à un autre endroit au-dessus d'un jardin de  corail. L'eau est un peu agitée là aussi, et comme il n'y a toujours pas de soleil (donc pas très chaud), nous décidons de ne pas aller dans l'eau. Après tout on l'a déjà fait à Tahaa ! L'un des guides arrive à trouver une murène qui se cache dans les rochers, et le nouveau jeu c'est de réussir à l'attraper pour pouvoir la montrer à tout le monde ! Comme c'est hyper glissant, c'est pas possible. Mais les amerloques sont tous émoustillés, un rien les amuse, vraiment !

Lagoonarium

Nous continuons ensuite notre périple, mais contrairement à Huahine où Armand s'arrêtait pour nous montrer des sites et nous donner des explications, là pas d'arrêt, on file ! Lorsque nous voyons apparaître… notre cher hôtel Méridien ! Il est en effet situé juste à coté du Lagoonarium où nous accostons vers 11h. Il s'agit en fait d'un aquarium directement dans la mer, avec de grands bassins (en fait des morceaux de lagon entourés de grillages) dans lesquels on peut aller nager avec les poissons.

Nous commençons d'abord par un petit bassin dans lequel se trouvent des tortues, mais on n'a pas le droit d'aller nager avec elles. On s'en fout on l'a fait au Méridien. Dans ce bassin également un tout petit enclos avec un poisson pierre, histoire de voir un peu à quoi ça ressemble. Effectivement c'est « très moche » et ça ressemble à un morceau de corail.

Dans le deuxième bassin on aperçoit de gros poissons et une raie grise. Là nous pouvons nager avec eux, et toucher la raie, c'est tout doux ! Il y a également deux requins gris à pointes blanches, mais ils restent dans le fond sans bouger (ça doit être l'heure de la sieste). Nous suivons toujours notre guide pour nous rendre dans le troisième bassin, celui qui est très grand. Le guide attrape une raie léopard, elle est noire et tacheté de roux, un peu comme un léopard et a la forme d'un aigle (eagle ray en anglais d'ailleurs). C'est encore plus doux que la raie grise. Puis moi, je continue tranquillement à nager à la recherche des autres raies lorsque  je vois passer un requin, puis un autre et finalement un énorme requin citron (deux mètres). Euh, il passe juste en dessous de moi, et je suis plus trop rassurée ! C'est vrai qu'ils doivent être habitués à voir des touristes, mais quand même. Donc après ça je nage en regardant bien partout pour voir si je ne suis pas encerclée !! Et puis finalement on s'habitue et on n'a pas peur.

Mais il est l'heure de sortir de l'eau, et en fait, ce que j'avais pris pour un appareil photo est une caméra vidéo. Ils vont nous montrer le film et ensuite ils le vendent (7000 XPF pour la vidéo et 10000 pour le DVD ce qui fait quand même pas loin de 60 et 90 € !). Le film est pas mal fait du tout, on nous voit embarquer sur la pirogue, faire le shark feeding, le jardin de corail et enfin le Lagoonarium. Mais c'est un peu cher. Le gros piège à touristes aussi !!

Pratiquement tout le groupe (sauf huit personnes) repart ensuite car ils n'avaient réservé que pour la demie journée.

Nous en profitons pour faire un tour dans la minuscule boutique, mais n'achetons rien, même si un petit paréo me tente bien…

Bougainvilliers

Puis, nous avons droit au repas habituel de poulet ou poisson grillé, salade de riz, noix de coco et bananes. Nous avons désormais l'après midi jusque vers 15h30 pour nous prélasser. On en profite pour prendre des photos des énormes bougainvilliers du jardin, et je filme aussi pas mal les requins qui sont tous regroupés dans un coin d'un des bassins. Puis nous partons à la recherche de coquillages, mais là non plus, pas beaucoup de succès. C'est alors qu'on voit sortir un mec de l'eau, il s'approche de nous et nous donne deux « porcelaines ». Elles sont magnifiques, mais la « bête » est à l'intérieur. Flo demande au pêcheur si c'est bien autorisé de prendre ces coquillages, et il nous dit que oui. Puis elle lui dit qu'il y a la bête dedans, donc qu'elle ne peut pas les prendre, mais il nous dit qu'en fait, elle va mourir, et une fois morte, il suffira de taper le coquillage pour qu'elle sorte. Ah, ok alors… Merci beaucoup !! Les pêcheurs doivent savoir que Flo aime les coquillages ! Après Andrew… A propos d'Andrew son coquillage ne sentait pas très bon, on l'a laissé à l'extérieur du bungalow pour « l'aérer » en espérant que personne ne viendra nous le piquer !

Requin

Une fois la digestion terminée, je retourne à l'eau car le guide est revenu avec un autre groupe donc j'en profite pour le suivre. Dans l'un des bassins, il y a une murène, ça a des dents bien aiguisées ! Mais c'est aussi très gluant au toucher ! Ca ne mord pas si on ne met pas sa main devant son nez, mais ça se laisse caresser le corps, c'est rigolo ! Puis je retourne voir mon ami le requin citron avant de sortir définitivement de l'eau.

Nous avons ensuite droit à une démonstration de « comment nouer son paréo », un coup pour les garçons, et un coup pour les filles, avec à chaque fois un ou une touriste qui doit faire le mannequin. Flo y a droit, mais j'ai pas été assez rapide pour la photo !

Puis nous reprenons la pirogue, passons devant le Méridien (snif ! Et bombardement de photos…) et rentrons au port puis au Motel.

Après une bonne douche en essayant d'éviter de marcher sur un énorme cafard qui a investi la salle de bains (hum… y'avait pas ça dans les pilotis !!), nous allons faire un tour dans la boutique d'en face pour acheter quelques cartes postales et j'achète finalement mon fameux mini paréo (made in Indonesia…).

Bora Bora Motel

De retour un bungalow, nous sommes en train d'écrire nos cartes postales lorsqu'on frappe à la fenêtre. Flo va voir et tombe nez à nez avec un gamin d'environ 13 ans qui lui offre une fleur d'hibiscus :

« Oh c'est gentil merci.

- Il est pas là ton mari ? » et là il entre et me voit.

« Ah ben non tu vois, y'a pas de mari ici.

- Euh, est-ce que je peux prendre une douche ? »

??!! qu'est-ce que c'est que ce binz ?

« Oui, je viens de me baigner et je voudrais prendre une douche. »

Avec Flo on se regarde un peu incrédules mais bon, il a l'air gentil alors on lui dit ok.

Il prend sa douche et ressort…

« Est-ce que je pourrais avoir un gâteau ?

- Euh… Oui, mais alors après tu t'en vas !

- Mais madame, regarde je me suis fait mal au genou, tu pourrais pas me donner un pansement ?

- Ah non, maintenant ça suffit, tiens tu prends un gâteau et maintenant tu t'en vas ».

Et voilà notre gamin qui repart en nous disant merci.

Fin de l'histoire… enfin presque, je vous raconte pas l'état de la serviette avec laquelle il s'est essuyé en sortant de la douche !!

Le lendemain, nous avons décidé d'aller passer la journée sur l'île de Maupiti, une petite île située à une heure de bateau au Nord de Bora Bora. Nous allons donc à la réception pour réserver une navette pour aller au quai d'embarquement le lendemain (le départ du bateau étant à 8h, va falloir se lever tôt ! Mais bon, avec le bruit des voitures, ça devrait pas être difficile !). Nous réservons également une navette pour le restaurant du soir, mais comme il y a déjà quelqu'un d'autre qui veut y aller, nous décidons d'y aller ensemble mais ce ne sera que pour 20h. Flo en profite aussi pour parler des coquillages à la propriétaire, elle lui dit qu'il faut les enterrer dans le sable pendant trois ou quatre jours, pour étouffer la bête et ensuite, les taper pour qu'elle sorte une fois qu'elle est morte. Ok… Donc voilà les deux coquillages enterrés à côté de la réception !! Puis, nous fermons soigneusement toutes les portes et fenêtres du bungalow (Flo « psychote » à mort à cause du gamin, moi je lui dis qu'à mon avis ici ils font ça parce qu'ils sont « natures » et qu'il n'y a pas à s'inquiéter. Oui, mais si il était venu faire du « repérage » pour un braquage hein ??!!).

A 20h, la navette (avec clim bien sûr !) pour le « Bamboo House » arrive, et un monsieur italien ressemblant à Toscan du Plantier vient avec nous. Très gentleman, ouverture de la porte de la voiture etc…

Le cadre du restaurant est très joli, tout en bambous. Nous commandons un truc très chic : brochette de crevettes aux épices sur gaspacho et ratatouille, présenté dans un verre à pied avec les brochettes dessus. C'est succulent. En dessert, glace vanille et chocolat avec mousse de noix de coco et chocolat fondu. Mmm ! C'est bon et cher, mais c'est bon !

L'italien discute avec le patron du restaurant qui se plaint un peu de la baisse de fréquentation et du peu de bénéfices qu'il fait ici, alors qu'à l'île Maurice où il était avant, c'était plus facile ! Ben voyons ! L'italien a l'air d'avoir pas mal voyagé, c'est bizarre qu'il ne loge pas dans un hôtel plus luxueux !!

Bref, c'est pas tout ça mais il est temps de retourner au Motel… Retrouverons-nous toutes nos affaires en rentrant ?? Et bien oui ! Rien à signaler. Dodo vers 22h30.

24 février 2005

Jour 11 : Bora Bora

Dimanche 22 Août

Bora Bora

Réveil à 7h. C'est hyper dur mais parce que « le Méridien le vaut bien », on fait un effort. Perso, j'ai vachement bien dormi, et j'ai pas rêvé !! C'est cool de dormir au dessus de l'eau, ça repose ! De plus on a une médaille d'or aux JO en escrime donc la journée commence bien.

Vers 8h, nous nous rendons au restaurant pour le petit déjeuner. Il n'y a pas un buffet, mais quatre ou cinq : un buffet pour un petit déjeuner japonais, un autre pour un américain, un autre continental, bref, y'a l'embarras du choix ! J'opte pour des œufs brouillés qui sont faits à la demande par une serveuse pas très aimable ni souriante. Mais les œufs sont bons, c'est l'essentiel. Puis, viennoiseries, fruits etc… Tout ça à volonté bien sûr. Notre table est juste au bord de la lagune, les poissons s'en donnent à cœur joie dès qu'on leur jette un morceau de pain.

Le restaurant

Nous faisons ensuite un petit tour du motu, essayons d'aller jusqu'à l'océan de l'autre côté, mais c'est trop loin et il fait chaud… Puis nous passons devant la maison du directeur qui habite sur place, et devant la chapelle (si vous voulez vous marier là, pas de problème !). C'est aussi l'occasion de faire encore des photos du site.

Nous allons ensuite nous prélasser à la piscine. Au passage, nous allons chercher nos serviettes de bains auprès des plagistes, et là il y en a trois en train de discuter. Ils nous voient arriver et l'un d'eux demande : « Alors ils sont où les hommes ? » et Flo de répondre : « Ben à la maison ! ». Les gars, ils étaient sciés ! Puis morts de rire ! Ils ont dû se dire, ben celles-là, tranquilles, elles se font payer l'hôtel par les maris ! Pff, les préjugés !!

Vers 11h nous retournons au bungalow pour déguster le champagne. Enfin, je le déguste puisque Flo n'aime pas ça. C'est du Laurent Perrier, j'y connais rien, mais je le trouve très bon (en fait tu m'étonnes, c'est un des plus chers !). Je suis malheureusement au regret de vous dire que je n'ai pas pu finir la bouteille (50 cl)… On va pas exagérer non plus !

Nous allons ensuite déjeuner au « bar de la plage », une petite cabane en face du lagon où ils font des sandwiches, paninis etc… Nous choisissons d'ailleurs des paninis qui sont plutôt énormes. Pendant que je digère (hey, on est en vacances, cool !), Flo, qui a du mal à ne rien faire, se rend à la réception pour donner les brochures remplies des « Méridien moments », une carte genre Fréquence Plus qui donne des points à chaque nuit passée dans un Méridien (bon, là c'est la première et je suis pas sûre que ça se reproduise de sitôt). Elle récupère également notre facture et nous nous rendons compte qu'ils ont compté à la fois la demie pension et les repas, donc on y retourne et là c'est ok.

La piscine

Puis go back to the piscine de 14h à 15h pour profiter des derniers instants de luxe sur place. Nous y rencontrons notre serveur « à la serviette sur les genoux » de la veille, et nous discutons quelques minutes car je suis en train de lire un Werber et lui aussi ! Puis, vers 15h nous retournons au bungalow pour prendre une douche, nous habiller et faire les valises que nous déposons devant la porte. Ce qui était sympa c'est qu'on a eu le bungalow jusqu'à notre départ, soit finalement deux jours pleins.

Nous allons ensuite payer nos dettes à la réception. Comme nous avons aussi la carte Fréquence Plus nous voulons essayer de grappiller quelques points, mais Moana, le réceptionniste a quelques difficultés. Finalement il arrive à nous faire deux factures, et nous donne en guise de cadeau d'au revoir un magnifique collier de coquillages.

Comme nous avons un peu de temps à perdre avant de prendre la navette, nous faisons un tour dans la boutique de perles, mais c'est cher. De toutes façons on est déjà pourvues ! Puis nous allons à l'embarcadère où nous attendons la navette. Elle arrive mais nos bagages ne sont toujours pas là. Décidément, c'était pas notre truc les bagages !! Et la navette part sans nous ! Bouh ! Enfin, non, moi je resterais bien ! Finalement les bagages arrivent (je pense que comme on n'arrivait pas directement de l'aéroport et qu'on n'y repartait pas, comme les gens riches, bah, ça les a perturbés !). Nous prenons finalement le bateau du directeur de l'hôtel (et oui !) et quittons le motu vers 17h45, il fait presque nuit.

Nous avions la veille commandé une navette pour aller de l'embarcadère à notre nouvel hôtel. Mais évidemment comme on n'arrivait pas, la navette s'est barrée ! Donc nous devons attendre qu'elle revienne. Juste de le temps de se faire piquer par quelques moustiques et la voilà.

Nous arrivons au Bora Bora Motel, il fait nuit, la réception est fermée, mais un gars nous accueille pour nous montrer le bungalow et nous indiquer quelques consignes (les restaurants autour, le petit déjeuner, les excursions etc…). Le motel est situé le long de la fameuse route qui fait le tour de l'île, et… y'a quand même du trafic.

Nous prenons possession de notre chambre, avec cuisine, un grand lit et un petit. C'est assez moyen niveau déco et très simple, mais c'est sûr qu'après le pilotis au Méridien, ça fait un petit choc quand même !

Nous regardons sur les brochures l'excursion que nous allons faire le lendemain, et optons pour un tour de l'île en pirogue. Il faudra se lever un peu tôt le lendemain pour s'inscrire.

A 19h30, nous allons à pied au restaurant d'à côté, « La bounty ». Au menu, salades, profiteroles et gâteau au chocolat. C'est bon.

Vers 20h30 retour au bungalow, lecture et dodo. On n'entend pas beaucoup de voitures, ça devrait aller.

23 février 2005

Jour 10 : Bora Bora

Samedi 21 Août

Bora Bora

J'avais dit « attention la nuit », et bien, elle ne fut pas de tout repos ! Moi j'étais hyper stressée qu'il ne fasse pas beau le lendemain. En effet comme on a quand même payé le bungalow du Méridien hyper cher (et je n'exagère pas ! Heureusement qu'on avait gagné notre procès contre Nouvelles Frontières, ça a en payé la moitié !), si c'est pour qu'il pleuve toute la journée… J'ai rêvé que l'hôtel était en fait minable, qu'il fallait prendre un ticket comme à la Secu pour faire la queue à la réception, qu'en plus ils parlaient tous italien, ce n'était pas le bungalow qu'on voulait et le temps était gris… ouf !! Quant à Flo je sais pas si c'était le même stress que le mien, mais sa cousine voulait appeler sa fille « huître » et il y avait des vagues de cinq mètres au bord de la plage…

Donc, réveil vers 6h30 (pas stressée du tout !!) et la première chose que je fais c'est regarder par la fenêtre, y'a du soleil !!!! Yes !

Pension Teipo

Nous nous préparons tranquillement, allons à la réception chercher du pain pour nous préparer un petit déjeuner puis nous découvrons notre environnement qu'on n'avait pas pu voir la veille à cause de la nuit. Notre bungalow est le dernier, situé au fond de la pension, au bord de l'eau (d'où le bruit entendu, qui n'était pas de la pluie !). Il est juste à côté d'un petit ponton, mais il n'y a pas de plage. La pension est située dans une sorte de grande crique, où il n'y a pas de plages non plus. Comme nous ne devons partir pour l'embarcadère du Méridien que vers 9h45, nous avons également le temps de faire un tour dans les environs, en fait le long de la route. Les abords ne sont pas folichons, de part et d'autre, il y a des maisons qui ne sont pas très belles (en tôle, bois et ferraille).

Vers 9h45 nous nous rendons à la réception (il faut encore une fois traîner quelque peu les valises dans le sable, et Flo essaye d'éviter le chien !). La fille est prête, nous approchons nos valises vers… une mini Austin rouge !! Euh… vous êtes sûre que les valises vont rentrer là-dedans, en plus de nous trois ? « Pas de problème ! ». On arrive à caler celle de Flo dans le coffre qui du coup ne ferme plus (pas grave !) et la mienne sur le siège arrière en essayant d'y caser Flo aussi. Moi je suis à l'avant avec le siège hyper avancé. Reste plus qu'à espérer qu'on n'aille pas très loin. Et puis pour les ceintures de sécurité, pas la peine non plus !!

Nous arrivons à la base d'Anau cinq minutes plus tard (ça va, on a donc résisté !). Nous « débarquons » pour nous rendre sous une petite cahute. On nous demande nos noms, et le gars qui est là appelle l'hôtel pour transmettre l'information. La navette devant arriver à 10h, nous patientons très peu de temps. Nous embarquons à bord d'un petit bateau rapide, accompagnées de trois gars, qui apparemment sont des employés de l'hôtel. Le Méridien étant situé sur un motu, il n'est accessible qu'en bateau. La traversée dure environ quinze minutes. Nous découvrons peu à peu les bungalows sur pilotis, puis l'île en elle-même. L'eau est d'un bleu turquoise assez impressionnant.

De part et d'autre du motu, il y a deux autres hôtels en construction, mais suffisamment éloignés pour ne pas gâcher la vue… Nous passons derrière les bungalows situés sur notre droite et accostons, mais notre pilote nous dit qu'il dépose juste les employés et que nous, on débarque plus loin. Ah ok ! Le bateau repart pour cette fois passer au milieu des deux rangées de bungalows sur pilotis, mais la classe, c'est qu'on passe par une espèce de porte entourée de drapeaux au beau milieu du lagon, genre, attention, on arrive !!

Sur le quai, une employée nous accueille avec le collier de fleurs de tiaré, et nous dit qu'elle va nous conduire à la réception. Le cadre est vraiment beau. Outre le bleu de l'eau, les bungalows au milieu, le blanc du sable qui se détache, les bâtiments eux-mêmes sont impressionnants (construits en bois et en béton avec des toits en feuilles de palmes). Nous empruntons un petit chemin pour arriver au bâtiment de la réception. Il faut monter un grand escalier en haut duquel trône un énorme bouquet.

A la réception, nous sommes accueillies par un petit cocktail de fruits et des serviettes rafraîchissantes, pendant qu'on remplit les documents et qu'on nous explique un peu comment ça marche pour les repas. Il y a plusieurs restaurants, il suffit de choisir. Puis la fille qui nous a accueillies doit nous amener à notre bungalow. Il faut savoir que le Méridien occupe presque la totalité du motu, et que c'est donc très grand. Il possède une lagune intérieure (creusée artificiellement) où on peut nager avec les tortues (l'emblème de l'hôtel) autour de laquelle sont disposés les bungalows (plage), puis il y a une bande de sable et de l'autre côté, le lagon sur lequel sont posés les bungalows sur pilotis. Comme le notre est pratiquement à l'opposé de la réception, nous avons le temps de tout visiter ! Nous marchons donc derrière notre hôte, et avançons toujours, empruntons un petit chemin en béton puis un autre en bois pour rejoindre les pilotis. Nous n'avons pas fait les choses à moitié et avions réservé un bungalow « premium », à savoir sans vis à vis. Nous arrivons donc pratiquement au bout du chemin et approchons de notre porte. Elle est toute en bois, décorée avec un coquillage peint dessus.

Le bungalow

La fille ouvre la porte et là « wow » et « oh » et « ah » !!! Sur la droite il y a un lit immense (à deux on se touche pas !!), et un petit dressing pour ranger les valises, sur la gauche la salle de bains, avec baignoire et douche, ainsi que les toilettes, le tout décoré avec beaucoup de goût, mais il y a surtout le sol vitré pour pouvoir voir l'eau en dessous ! Et aussi, la petite terrasse avec un petit escalier pour aller dans l'eau directement, sans oublier la petite douche pour se rincer avant de rentrer. Et enfin, la vue sur le mont Otemanu. Bref, un rêve éveillé !

Nous explorons les coins et recoins, Flo ouvre toutes les portes, nous nous demandons si nous pourrons emporter les peignoirs de bains… La fille nous dit que oui, mais comme elle n'est que stagiaire, elle n'est pas sûre ! Nous avons aussi droit à des cadeaux de bienvenue : un paréo, une casquette, un bob… Bref, voilà, nous sommes cette fois sûres que nous aurons du beau temps et que nous dormirons au-dessus de l'eau !

Nous attendons nos bagages, qui n'arrivent pas très vite (moi je n'ai qu'une envie, c'est mettre mon maillot et plonger !). J'appelle la réception, qui me dit qu'ils s'en occupent. Mais ne voyant toujours rien venir, nous décidons de repartir à la réception tout en explorant encore les lieux pour décider où nous allons manger à midi. Nous retournons au bungalow où cette fois nous avons nos bagages qui nous attendent.

La vue... et le bleu...

Puis nous allons manger au petit restaurant se trouvant au bord de la piscine à débordement avec vue sur la montagne et le lagon ! Au menu, pizza et salade (c'est très copieux !) et encore une fois retour au bungalow. Finalement on marche pas mal ici !!

J'avais fermé la porte à clé et là il manque « un tour » lorsque j'ouvre… j'entre et sur la table, une bouteille de champagne et un petit mot de la part du directeur de l'hôtel sur la table basse ! La claaasse ! Bon, on boira ça plus tard alors !

Nous nous « équipons » (à savoir emport de masque, palmes et tuba, bouquins, etc… pour ne pas avoir à revenir cette fois). Comme on vient de manger, on va commencer doucement par la piscine. Au passage, nous prenons des serviettes de bains (on va peut-être pouvoir faire enfin sécher les nôtres !! En effet comme c'est assez humide, ça ne sèche pas très vite), trouvons deux chaises longues et nous installons ! Ahh que ça fait du bien de ne rien faire !

Après quelques photos et quelques brasses, nous décidons de changer d'endroit (moi je veux tout tester !) et d'aller nager dans la lagune. Cette fois, c'est donc masque, palmes et tuba. Les tortues sont soit disant dans le fond. Dans la lagune, il n'y a pas beaucoup de poissons car pas beaucoup de corail. C'est plutôt du sable blanc au fond et c'est tout.

Et là je nage et que vois-je ? Une tortue ! Deux tortues, trois… bientôt une dizaine ! C'est trop cool de nager avec elles ! En fait, elles sont comme les terrestres, elles sont « tranquilles » ! Elles nagent lentement, on peut les suivre sans problème. Séance photos sous-marines, et c'est pas si évident que ça parce qu'il faut bien viser quand même !! Ce qui est trop marrant, c'est quand elles remontent à la surface pour aller chercher de l'air, la manière dont elles ouvrent la bouche hyper lentement ! Oui, bon, on rigole avec ce qu'on a !

La lagune

Après environ une heure trente passées dans l'eau de la lagune (qui est en fait reliée à la mer mais il y a une grille pour empêcher les tortues de partir), et quelques instants sur la plage à paresser, nous changeons de côté pour nous baigner dans le lagon. L'eau y est légèrement plus froide et il faut marcher un peu car on a pied très loin. Là il n'y a pas de poissons car pas de corail non plus. Mais le sable est très blanc et fin !

Puis c'est repos et retour au bungalow. Moi, comme je l'ai dit, je veux tout essayer… Alors qu'est-ce que je fais ? Je plonge depuis le bungalow ! Ahhh c'est trop cool d'être riche ! Enfin pour une journée ! Là on n'a pas pied. Je nage carrément pour arriver sous le bungalow d'où j'aperçois Flo à l'intérieur, puis aux alentours. Il y a un peu de courant, mais c'est agréable.

Allez il est temps de remonter, hop petite douche (je teste j'ai dit !) puis bronzette dans les chaises longues sur la mini terrasse. Le pied !

Flo pendant ce temps prend une douche (elle n'a pas testé le dessous du bungalow elle !) et je la vois sortir avec le peignoir de l'hôtel qui est… allez… deux fois trop grand pour elle ! Et aux pieds, les petites sandalettes. Gros fou rire. Ouais, on n'a pas encore toute la carrure des riches !! Puis, c'est à mon tour de prendre la douche, mais je n'essaie pas le peignoir (je sais que le ridicule ne tue pas, sinon, je serais plus de ce monde, mais bon… moi j'ai testé le dessous du bungalow !!). Nous voulons voir le coucher du soleil devant un petit cocktail et nous rendons donc au bar qui est désert. Il est en forme de proue de bateau et donne du côté plage avec vue sur le lagon et le mont Otemanu.

Le bar

Le serveur arrive, et je commande une Tequila Sunrise. Il me regarde comme s'il ne comprenait pas… alors je lui dis « jus d'orange, grenadine et tequila »… « Ah merci ! » euh… bon… Flo prend un cocktail sans alcool. Ca arrive et on sirote en regardant le soleil qui se couche derrière la montagne et c'est beau. La Sunrise est bonne mais la grenadine est mélangée. J'ai oublié de dire au barman qu'il fallait la mettre à la fin !! Nous allons pour signer notre note et on commence à discuter avec lui. Et il me remercie pour la recette qu'il a noté ! En fait, il vient juste d'être muté au bar et n'est pas barman du tout. J'imagine ça dans un palace, je ne pense pas que ce serait bien passé !!

Puis nous allons au restaurant et optons pour le buffet. Le restaurant est une grande construction dans le même style que le reste, au bord de la lagune. Le serveur nous installe et… nous met à chacune la serviette sur les genoux ! Il veut pas aussi mâcher ma nourriture par la même occasion ?! En fait, il a fait ça à Flo et moi j'admirais le buffet donc j'ai pas fait gaffe et quand je me suis assise, et qu'il m'a mis la serviette, j'ai été surprise et j'ai failli éclater de rire pendant qu'il nous demandait ce qu'on voulait boire ! Dur de réprimer le fou rire ! Mais le pire c'est que comme c'est un buffet, ben il faut se lever pour aller remplir son plat, alors l'utilité de la serviette sur les genoux ??!! Je vous le demande !

En fait ce n'est pas un buffet mais des buffets, il y a de tout à foison, c'est cool d'être riche !

Repues, nous retournons au bungalow en faisant un grand tour pour voir le site de nuit.

Le lit a été ouvert, et la vitre du sol recouverte d'un tapis pour ne pas être réveillé par la lumière le lendemain. Comme on a la télé dans la chambre, nous en profitons pour regarder nos photos et le film, résultat, couchées à 23h ! Endormies de suite !

23 février 2005

Jour 9 : Raiatea => Bora Bora

Vendredi 20 Août

Raiatea => Bora Bora

Lever vers 7h pour une livraison du petit déjeuner vers 7h30, la nuit fut bonne et reposante. Vers 8h30, les dames qui font le ménage nous mettent pratiquement dehors (nos valises doivent être faites et seront amenées dans le « bungalow de transit » afin de pouvoir ainsi libérer la chambre). Ok... mais heureusement, la navette arrive à l'instant. C'est la navette de la pension Manava, la pension d'Andrew, conduite par sa femme (une occidentale). Elle nous emmène après Uturoa sur un autre petit quai où Andrew et sa pirogue (la même que la veille) nous attendent. Ca va être sympa de faire la visite à quatre, on pourra discuter sans doute plus facilement.

Nous partons pour le tour de Raiatea par la droite, passons devant la fameuse "montagne sacrée" sur laquelle pousse la fleur unique au monde de Raiatea : le Tiare Apetahi. Nous pénétrons dans la grande baie de Faaroa dans le fond de laquelle se trouve l'embouchure de la rivière Faaroa (aussi !), la seule rivière navigable de Polynésie. L'eau devient saumatre, et d'un calme olympien, tout le paysage se reflète, les abords sont complètement envahis de végétation, on dirait la jungle et comme le dit Andrew, c'est leur « petite Amazonie ». « C'est pas faux » sauf qu'il n'y a aucune bête méchante dans l'eau. Il n'y a d'ailleurs aucune bête méchante en Polynésie, sauf peut-être le poisson pierre qui comme son nom l'indique est un poisson qui ressemble à une pierre et qui se confond avec le corail. Lorsqu'il pique, ça fait très mal (mais ce n'est pas mortel). Un petit séjour à l'hôpital s'impose malgré tout et ça gâche quand même le voyage. D'où l'utilité d'avoir toujours des chaussures aux pieds pour aller dans l'eau.

La rivière Faaroa

Sur la rivière, Andrew nous montre différentes plantes dont il connaît tous les noms (c'est impressionnant ! Dommage que j'ai tout oublié !). Il parait qu'il suffit de planter un morceau de bois directement dans le sable pour qu'il pousse. C'est là que tu comprends pourquoi ils sont obligés tous les jours de « ratisser » leurs jardins s'ils ne veulent pas être envahis. Cette rivière ne fait qu'un kilomètre et demi de long, nous faisons demi tour et retournons sur le lagon. A la sortie de la rivière, un magnifique Yacht nous attend (enfin presque !).

Après ça, nous prenons la direction du marae de Taputapuatea, le plus grand de la Polynésie et également le berceau de la civilisation polynésienne. Il est situé juste au bord du lagon ce qui accentue encore son charme. Tout y est magnifiquement entretenu, l'herbe autour des grandes « dalles » de pierre est coupée ras, on sent qu'ils s'en occupent. Nous nous dirigeons d'abord vers la plus grande de ces étendues de pierres, avec dans le fond un mur imposant. Sur ce parvis, il y a parfois dressées des pierres verticales, Andrew nous explique qu'elles servaient au chef pour s'y adosser et ainsi éviter d'être attaqué par derrière (pas bête !). Près du mur du fond, il y a un tout petit « Tiki », c'est une petite sculpture sur pierre représentant un petit personnage. Les Tikis sont censés protéger les lieux (on en trouve parfois en pleine jungle, ils protègent alors un chemin). On y trouve aussi plusieurs pierres disposées là, elles représentent Raiatea au centre (puisque c'est le berceau) et les autres îles tout autour. La particularité de ce marae est qu'il y en a en fait plusieurs (dalles + mur de pierres) au même endroit.

Marae Taputapuatea

Après ce petit détour « historique », nous reprenons la pirogue.

Andrew nous demande si nous voulons nous arrêter pour faire un peu de snorkeling, mais personne n'est chaud. Nous passons alors de l'autre côté de la barrière de corail, où les vagues viennent se casser (elles ne sont pas très grosses) puis repassons à l'intérieur du lagon. Là nous nous rapprochons de plus en plus de la barrière, côté intérieur, pas de risque de vagues (c'est d'ailleurs étonnant de constater comme elles sont littéralement arrêtées par ces « rochers »), il faut juste faire attention à ne pas accrocher le corail. Andrew jette l'encre, et nous allons nous balader sur la barrière, chaussures obligatoires bien sûr. C'est pas facile de monter dessus d'ailleurs car on saute d'abord dans l'eau (qui arrive sous les épaules), il faut ensuite s'agripper pour monter en évitant les oursins ! La barrière est donc composée de corail et d'une multitude de coquillages, tout est vivant. Flo se met à la recherche de coquillages, mais ils ont tous « la bête dedans », alors elle n'ose pas les prendre. Andrew qui nous a rejoint, ramène au couple un squelette d'oursin énorme tout blanc, il est magnifique. Ne voulant pas faire de jaloux, le voilà reparti à l'autre bout, on le voit qui se penche et qui revient finalement avec un énorme coquillage, qui se ferme avec un opercule. Il avait emporté un couteau, il s'en est servi pour « enlever » la bête à l'intérieur. Le coquillage est énorme et très lourd. Il le donne à Flo qui est plus que ravie ! Ca ne fera que quelques kilos de plus dans la valise, au point où on en est !!

Barrière de corail

Puis, il est temps de retourner au port, en effet nous avons un avion en fin d'après midi, et la visite ne durait qu'une demie journée. Nous accostons et nous rendons à pied à la pension Manava qui a l'air d'être un très bel endroit, très bien entretenu. C'est Andrew qui fait tout le boulot matériel et sa femme qui la tient. Il y a même une volière avec des oiseaux. Nous payons et Andrew nous reconduit. Au passage, nous nous arrêtons à Uturoa pour acheter un sandwich car rien n'est prévu pour le repas de midi et retournons au Motel au bungalow de transit.

Il s'agit en fait du local qui sert au camping avec une cuisine et des douches. Nous dégustons notre sandwich en compagnie du couple, Flo en profite pour papoter à fond : la copine d'Henri a sa famille à Papeete et y a vécu et voudrait y retourner, même si Henri (qui a acheté une perle et doit la récupérer à Papeete) n'est pas très chaud. Ils étaient venus en décembre, pendant la saison des pluies mais il n'avait pas trop plu etc etc... et il se met à pleuvoir!! Je décide d'aller prendre une douche, mais l'eau est froide, c'est donc très rapide ! Puis nous attendons la navette qui doit nous conduire à l'aéroport vers 16h30. Elle arrive évidemment pile à l'heure et nous arrivons à l'aéroport bien en avance. L'aérogare est un peu plus grand que les précédents en raison de la position de chef lieu des îles de la société de Raiatea. Il y a une boutique de vêtements et de perles ainsi que des étalages sur lesquels des femmes vendent des paréos et des Tifaifai (des sortes de patchwork polynésiens), ainsi que des colliers et autres bijoux en coquillages. Nous n'achetons rien...

Henri et sa copine repartent sur Papeete et prennent donc le vol avant le notre. Bye ! Bye ! Très sympas !

L'avion arrive à l'heure et nous décollons à l'heure pour dix minutes de vol à basse altitude, sous les nuages. La nuit commence à tomber, donc finalement nous ne voyons rien de l'arrivée sur Bora Bora. On n'avait pas pensé à ça (la nuit) en réservant nos vols ! Mais bon, tout ne peut pas être parfait !

Une fois « atterries », nous récupérons nos bagages et montons à bord du bateau qui fait la navette avec le quai de Vaitape, le village principal de l'île (l'aéroport de Bora est sur un îlot). La clim dans ce bateau est à fond, il doit faire 15°C, au secours ! Finalement quelqu'un la coupe et nous partons, en distinguant quelques lumières de part et d'autre.

Sur le quai, nous récupérons encore une fois nos bagages et nous mettons à la recherche de notre navette pour la pension Teipo. Là nous voyons un « truck », ce sont leurs bus. Effectivement c'est ça notre navette ! En fait, il y a d'autres personnes qui montent à bord et qui vont dans d'autres pensions, dont deux « baroudeuses », avec le sac à dos et la dégaine qui va avec (surtout les sandales de marche !). Nous empruntons la route qui longe la côte et passons devant de très beaux hôtels pas pour nous ! Le chauffeur n'arrête pas de râler ( ?! ), de klaxonner et conduit comme un fou. Comme nous sommes assises sur des bancs de bois, ça fait un bon massage fessier, surtout que la route n'est pas toute droite. Il y a aussi beaucoup de trafic, ça change en particulier de Huahine. Nous arrivons finalement chez Teipo où nous sommes accueillies très chaleureusement par une dame et aussi par un chien qui en profite pour « baptiser » la valise jaune de Flo !! J'étais morte de rire. La dame nous demande si nous repartons bien le lendemain à 5h du mat. Euh... non pas vraiment ! Elle est soulagée, et nous aussi ! Nous lui disons en fait que nous voulons partir vers 10h pour nous rendre à l'embarcadère de l'hôtel Méridien. Pas de problème on nous y conduira. Nous découvrons ensuite le bungalow situé tout au fond, il est très correct et plutôt grand (un grand lit et deux lits superposés avec une cuisine). Nous passons devant les autres bungalows devant lesquels je remarque en particulier quatre personnes assises en train de discuter...

Comme il nous faut manger, nous demandons conseil et la fille nous propose d'aller au restaurant Kaina Hut, elle nous appelle la navette. J'adore ça quand on n'a à s'occuper de rien ! Il parait en plus que le restau est très sympa, on verra...

Nous voilà donc reparties dans une navette « voiture » cette fois, la clim encore à fond (mais qu'est-ce qu'ils ont ici ?! Ils veulent montrer leur richesse ou quoi ? Ou alors c'est parce qu'il y a beaucoup d'américains...). Bref, nous repassons à nouveau devant de beaux hôtels jusqu'à arriver devant une magnifique construction en bois, un très haut toit, en forme de hutte (d'où le nom !) ça a l'air hyper chic (ça va on n'était pas non plus habillées comme des paysannes, mais bon on s'attendait pas à ça quand même !). Nous nous installons, à côté d'une grande table où dînent pas mal de personnes, dont la plupart sont toutes « perlousées » et de l'autre côté, une autre table avec deux couples dont un médecin, bref, ça sent bon le fric quand même. Je prends une salade au thon et poulet grillé alors que Flo prend un plat japonais et en dessert un gâteau au chocolat, c'est très bon, mais la bouteille d'eau est quand même à 5 € ! Mais c'est sympa aussi de bien manger, après tout à midi on n'a eu qu'un sandwich à 2 € !

Retour à la pension par le même moyen (la navette climatisée...). D'autres personnes sont également à bord. Nous nous arrêtons au Club Med pour en déposer (ouais, c'est chic aussi là !), mais le pire c'est que pendant que les gens descendaient de la voiture, on a vu un mec porter sa femme (enfin, une femme...) pour descendre les trois petites marches devant la réception ! Euh… ?! Laisse tomber...

Nous arrivons à la pension vers 21h15 et dodo vers 22h... Attention la nuit...

22 février 2005

Jour 8 : Tahaa

Jeudi 19 Août

Tahaa

Lever 7h, la nuit fut bonne malgré la peur de l'attaque de geckos, rien n'est tombé du plafond... et malgré le coq (forcément, y'en a partout de ces bêtes là). Notre petit déjeuner est livré vers 8h, deux plateaux vraiment très copieux : pamplemousse, chocolat ou thé, pain, beurre, confiture ainsi que des fruits « exotiques » (me demandez pas le nom, j'en sais rien !). La dame qui nous les apporte les laisse sous le porche et là nous découvrons avec stupeur que les noix de coco laissées la veille sur la table basse devant l'entrée ont été littéralement dévorées par les poules !! En effet à notre arrivée on nous avait offert deux noix de coco vertes, chacune percée d'un trou pour laisser passer une paille et ainsi boire l'eau à l'intérieur. Moi j'ai trouvé ça pas mauvais, Flo moins alors qu'elle aime beaucoup la noix de coco. C'est un peu amer en fait.

Nous petit-déjeunons devant les JO car il faut se tenir au courant et surtout avec le décalage horaire, il a dû se passer plein de trucs dans la nuit (pas tant que ça finalement, nous n'avons pas de nouvelle médaille).

Vers 8h30, nous décidons de nous rendre à la réception pour attendre la navette. Ca fait une petite marche et ça réveille. Arrivées là-bas, la « patronne » nous dit qu'ils vont venir nous chercher directement au bungalow ! Ah ok, bah c'est pas grave alors on repart (et hop dix minutes de marche). Nous avions mis les deux plateaux du petit déjeuner dehors, et ils commencent eux aussi à être « attaqués » par les oiseaux. Décidément !

A 9h pile, la navette arrive, c'est la même que celle de la veille pour l'aéroport et elle est conduite par le blond dont nous ne saurons pas le nom ! Il nous mène au port d'Uturoa où nous embarquons dans une pirogue à moteur plus grande et plus puissante que celle de Huahine. Notre guide est moins « pittoresque », il n'y pas le paréo ni la couronne de feuilles sur la tête comme Armand. Mais une chose non négligeable, la pirogue est elle aussi munie d'un toit (bien pour éviter les coups de soleil). A bord, se trouvent un couple d'environ cinquante ans, deux gars d'environ trente, un couple la trentaine, dont le mari est un « croisement » entre Chandler de « Friends » et Henri Leconte (nous l'appellerons « Henri ») et un couple allemand, la cinquantaine. Notre guide se prénomme Andrew, il n'a pas l'air très loquace.

Nous partons à destination de Tahaa, l'île de la vanille, qui partage son lagon avec Raiatea. Entre les deux îles nous pouvons apercevoir une tortue qui plonge vers les profondeurs et nous faisons un arrêt au-dessus d'une grotte sous-marine, dont on devine les contours.

Puis direction l'île elle-même et en particulier une vanilleraie. Nous accostons au fond d'une grande baie, l'île est très verte et on peut encore voir la forme d'un volcan se dessiner sur les hauteurs. Mais ce qui surprend en premier lieu, c'est qu'une fois le « pied » sur terre, l'air sent la vanille !

Nous marchons cent mètres et arrivons devant ce qui effectivement semble être une vanilleraie. On découvre des plans et quelques gousses. Andrew nous demande d'attendre pendant qu'il va chercher « le type »... Ok... Il y a également devant la maison une voiture de flics (ils sont deux). Au bout d'un moment, nous voyons arriver un homme à l'allure dégingandée, habillé d'un short plus très court (ou d'un pantalon plus très long) et d'un marcel complètement déformé, une casquette rouge de travers sur la tête... Il doit avoir pas loin de soixante-dix ans... Il commence à parler et là ben, moi je comprends pas grand chose. Il a un accent allemand à couper au couteau, le tout « enrobé » de l'accent polynésien, bref, faut tendre l'oreille. Il commence par nous raconter comment est « née » la culture de la vanille. Selon la légende, c'est un petit mexicain dans ses montagnes qui un jour a eu l'idée « d'accoupler » la partie femelle et la partie mâle de la plante. En effet, sans cela, pas de vanille. Et tout le processus doit se faire à la main, d'où la rareté et le prix de la chose.

Alfred

Après la plantation, nous passons devant une grande table où sèchent les gousses au soleil. Ca embaume ! Puis, nous entrons et c'est très spartiate : quelques chaises en plastique, une table. Mais sur l'un des murs, une photo de notre « hôte » en grand uniforme (photo en noir et blanc datant des années 50), ainsi que différents diplômes et médailles. Il se trouve que ce monsieur se nomme Alfred Redman et était dans la légion. Moi avec mon esprit mal placé, je m'étais dit que c'était un nazi qui était venu se cacher dans ce trou paumé ! Hum...

C'est l'heure des achats. Il nous fait d'abord goûter du rhum à la vanille. Un peu de breuvage dans le fond d'un verre et chacun boit une gorgée (c'est pas l'armée, mais presque !). C'est hyper fort mais pas mauvais. Il vend donc des gousses, de la poudre, du rhum et de l'extrait liquide. C'est bien moins cher qu'au marché de Papeete. Tout au long de la visite, les flics étaient là à écouter, et à discuter. Mais ils n'ont pas bu (ils sont sérieux là bas !).

Après cette escale « odorante », nous reprenons la pirogue direction la fondation Hibiscus. Il s'agit d'une fondation pour la sauvegarde des tortues marines. Elles sont protégées car étant très recherchées, en particulier pour leur viande, elles sont en voie de disparition. Certaines d'entre elles sont dans une sorte de parc, Andrew en attrape une et nous pouvons la caresser et l'admirer de plus près. Il faut savoir qu'une tortue peut rester immergée quinze minutes puis doit revenir à la surface pour « prendre l'air ».

Ensuite, nous repartons direction la ferme perlière. Pour la troisième fois en peu de temps nous avons droit à l'explication du pourquoi du comment de la formation de la perle (mais j'en parlerai encore plus tard). Puis c'est l'inévitable tour dans la boutique, mais les perles n'y sont pas sensationnelles. De toutes façons on a déjà acheté !

Nous repartons désormais sur le lagon et quittons la baie pour arriver sur le motu pour le déjeuner. Pendant qu'Andrew prépare le repas (je vous rappelle qu'ici, le guide conduit le bateau, fait le repas, la vaisselle etc...), nous pouvons aller faire un peu de snorkeling. Il y a pas mal de corail dès le bord, les sandales méduses sont vraiment très utiles, tant pis pour les palmes. L'eau n'est pas très chaude et pour voir les poissons, il faut nager un peu et aller vers un petit tombant (Flo ne s'aventure pas très loin). Il y a aussi des filets de pêcheurs, donc il faut faire attention. Mais le spectacle vaut le coup d'œil. Il y a beaucoup de corail coloré (ce qui manquait un peu aux Maldives... j'avais dit qu'il fallait arrêter de comparer !) et pas mal de poissons surtout vers les filets.

Le motu

Après cette petite détente sportive, c'est l'heure du déjeuner. Andrew a fait un feu et fait griller du thon. C'est très bon (ça ne peut être que bon, c'est frais !). Pour accompagner ça, il y a de la salade de riz, et en dessert de la noix de coco et des bananes. Y'a pas besoin de grand chose pour être rassasiés finalement !

Après le repas, petite pause avec découverte du motu et recherche de coquillages sur le sable, mais ce n'est pas très fructueux. Nous apercevons une petite murène qui nage le long de la plage. Flo s'étonne que ce soit si petit. Et là Andrew lui répond: « Et toi tu n'as jamais été bébé ?!! » J'aime beaucoup son humour pince sans rire !!

Nous reprenons alors la pirogue et c'est reparti sur le lagon. Nous voyons quelques raies et requins et nous nous arrêtons au milieu de rien pour faire encore du snorkeling. Là, on a pied, et l'eau est chaude ! La dame du couple plus âgé trouve un coquillage dans le sable (un escargot) car elle a la « technique » : il suffit de suivre les traces sur le sable et au moment où elles s'arrêtent, le coquillage est là-dessous. Oui, mais bon, le problème c'est que la bête est encore dans le coquillage...

Nous remontons à bord, direction un autre motu situé juste en face de l'hôtel « Le Tahaa ». Andrew « gare » la pirogue là et nous annonce que nous allons au jardin de corail. Kezako ?!

Nous devons prendre masques, tuba, mettre les chaussures « méduses » aux pieds et c'est parti. Nous marchons un peu et arrivons au bout du motu devant une petite « passe » (l'endroit où l'océan entre dans le lagon). Le jardin de corail est situé là, il s'agit en fait d'un endroit avec beaucoup de corail, donc beaucoup de poissons. Mais le problème c'est qu'il y a un courant assez impressionnant ! Andrew nous guide et nous demande d'attendre sur le bord. Oui ok, mais le courant qui te plaque contre le corail, c'est pas très cool ! Finalement tout le monde arrive à mettre les pieds dans l'eau et là au moment où je me retourne vers le monsieur allemand, je vois son dos rempli de moustiques !

Vite à l'eau complètement ! Vade retro !! Henri est lui aussi attaqué, je ne sais pas, ils doivent préférer les hommes ces sales bêtes. Bon, une fois dans l'eau, il faut se « jeter à l'eau » (ah ! ah !) mais c'est vraiment le cas de le dire. Il faut plonger et se laisser emporter par le courant vers le milieu de la passe. Moi je ne suis pas si rassurée que ça, mais ça va, j'aime l'eau et je sais bien nager, j'ai confiance. Mais je vois le couple d'allemands, ils ont du mal les pauvres et y'a pas qu'eux... Flo et l'autre couple aussi...

Une fois dans l'eau, on se laisse donc porter et là c'est quand même un enchantement pour les yeux. Du corail coloré partout, des poissons partout. Le problème c'est que parfois le corail affleure pratiquement à la surface, il n'y a donc pas beaucoup d'eau pour passer au-dessus. Et puis faut faire gaffe au « corail de feu », il est jaune, si on le touche, pas de problèmes, mais si on l'effleure, il brûle la peau. Parfois Andrew s'arrête pour attendre tout le monde et c'est là que tu dois résister contre le courant en tentant de t'accrocher au « bon » corail tout en essayant ni de le casser ni de te blesser parce que ça coupe. Bref, c'est plus que sportif tout ça ! En fait, si on avait pu faire le tout sans s'arrêter, ça aurait été plus facile. Parce que le problème c'est l'arrêt...

De plus avec le stress, l'eau parait un peu froide et au bout de trente minutes, tout le monde commence à grelotter. Mais ça vaut vraiment le coup alors on résiste. Andrew avait pris du poisson dont il se sert pour attirer tous les poissons multicolores existants. Nous voyons aussi des oursins, des anémones (ça t'aspire la main si tu la mets dessus), des poissons clowns (salut Nemo) et enfin pour couronner le tout un poulpe. Henri et Andrew arrivent à l'attraper, beurk, c'est très moche. Quand ils le remettent à l'eau, il fait un jet d'encre, l'eau est noire sur cinq mètres carrés (et je n'exagère pas !). Comment un animal si petit peut-il produire autant d'encre ?!

Bref, après toutes ces émotions, retour au bateau. Le monsieur allemand est blessé de partout sur les jambes et Flo aussi. Alors on fait quoi contre les blessures de corail ? Andrew donne un citron vert à passer sur la plaie. Euh... ça pique ! Et là après coup tu te dis quand même que c'était un peu dangereux le truc. Mais il parait que parfois il n'y a pas du tout de courant !

Allez c'est reparti à nouveau pour le tour de l'île. Nous tentons de sécher, tout en admirant le paysage. Andrew nous conduit vers la vraie passe du lagon, là où il y a des vagues. Il nous dit de ne pas nous inquiéter (pour les grosses vagues et comment passer au-dessus) il a déjà fait ça, il les compte et passe sur la bonne ! Sacré Andrew !

Moi je prends quelques photos lorsque il se penche vers moi (nous étions assises près de lui) et me dit de prendre ma caméra et d'aller me mettre à l'avant du bateau. Euh... qu'est-ce qu'il me veut encore, il a pas été satisfait par le jardin de corail ?! Mais bon, il pilote, on va pas le contrarier. Je prends donc ma caméra et m'approche de l'avant. Oui, alors quoi ? Et là un dauphin commence à venir jouer avec le bateau puis un deuxième et ils sont bientôt des dizaines ! Wow ! Je filme à fond penchée à l'avant presque touchant l'eau, c'est génial ! On sent les dauphins qui s'amusent comme des fous !

Dauphin

D'ailleurs tout le monde est tellement enthousiaste que sur le film on entend des « oh et ah et regarde là ! » à foison.

Après toutes ces émotions, c'est le moment de retourner sur Uturoa. Nous passons devant un mini motu entre Tahaa et Raiatea, et Andrew nous explique qu'il n'y avait rien avant les cyclones de 1998 et que cette bande de terre s'est formée à ce moment-là. Il y a déjà un petit cocotier qui pousse dessus.

De retour au quai, moi c'est direct les toilettes (j'ai pas osé faire pipi dans l'eau au milieu des poissons !), puis retrait d'un peu d'argent, paiement d'Andrew, passage au Champion pour acheter une bouteille d'eau et finalement nous reprenons la navette pour le motel. Le lendemain, nous souhaitons faire la visite de l'île en 4X4, mais « le blond » nous indique que nous ne sommes que deux et que les deux autres personnes qui sont avec nous dans la navette, à savoir « Henri » et son amie doivent faire une autre visite. Comme il faut être quatre au minimum, nous décidons d'unir nos efforts et nous optons pour la visite en pirogue de Raiatea, toujours avec Andrew qui est un bon guide. De plus « le blond » nous dit que ce dernier connaît très bien l'île car il y est né, et connaît aussi tout particulièrement ce qui est lié à la civilisation polynésienne. Allez « tope là » !

Ahhh une bonne douche !!

Nous décidons de commander le même repas que la veille, histoire de nous remettre tranquillement de cette journée fort bien remplie. Je refais ma valise et dodo à 21h30, qu'il y ait des geckos ou pas, on a survécu au jardin de corail, plus rien ne pourra nous arriver !

22 février 2005

Jour 7 : Huahine => Raiatea

Mercredi 18 Août

Huahine => Raiatea

Lever vers 8h. Vous allez me dire qu'on se lève tôt là-bas, « c'est pas faux ! ». Vu qu'il n'y a pas grand chose à faire le soir, bah, tu dors tôt donc tu te lèves tôt !

Petit déjeuner classique puis retour au bungalow pour terminer les valises et libérer la chambre. Nous allons ensuite à la réception pour payer notre dette (elle a pas compté l'accès à internet…), et nous discutons avec la réceptionniste de la France (elle y est allée), du stress qu'on ne retrouve pas ici. Et là elle nous dit qu'à Huahine, c'est vrai que les gens ne sont pas stressés, mais alors à Tahiti avec tous ces embouteillages !! C'est une horreur ! Euh… un petit tour sur le périph ??!!

La plage devant la pension Mauarii

Puis, nous allons faire quelques photos de la pension depuis la plage et attendons la navette qui doit nous conduire à l'aéroport à 10h30. Elle est à l'heure. Re-problème pour tirer les valises dans le sable, mais le charmant chauffeur vient nous aider pour les porter, c'est quand même plus facile. Nous arrivons à destination à 11h05, enregistrons rapidement, puis faisons le petit tour classique dans LA boutique et les toilettes, là aussi décorées de fleurs partout !

L'avion arrive à l'heure, nous ne pouvons pas avoir de hublot cette fois car il est plein et continue ensuite pour Papeete. Après… dix minutes de vol, nous atterrissons à Raiatea.

Nous débarquons rapidement et tout en attendant les bagages, nous nous mettons à la recherche d'un éventuel chauffeur pour nous conduire à notre hôtel et là, un mec blond arrive et nous demande si nous allons bien au Sunset Beach Motel. Euh oui… pourtant il avait pas nos photos !! Bref, nous devons juste lui donner nos valises qu'il met dans une voiture pendant que nous montons dans un minibus avec d'autres personnes. Le Motel où nous allons n'a pas de restaurant. Il nous conduit donc au village tout proche d'Uturoa (le chef lieu des îles de la société), là il y a un supermarché Champion, nous pourrons y faire quelques courses. En effet dans chaque bungalow il y a une cuisine, il suffit donc de choisir ce qu'on veut (hyper organisé !). Nous décidons de faire une salade de riz (un truc pas compliqué !!) et achetons donc, en plus du riz, du jambon, du thon, du fromage (le fromage en tranche pour hamburger), une tomate pas rouge, du coca, de l'eau et un paquet de madeleines, le tout pour… 15 €. Bon, c'est pas donné, mais le pire c'est que ce qui a coûté le plus cher, c'est le thon en boite !! Nous retirons également de la monnaie (ça remarche ici…) et reprenons le minibus direction le Motel.

La palmeraie du Motel

Il est situé en dehors d'Uturoa dans une immense palmeraie. Les restaurants les plus proches sont à dix à quinze minutes à pied, va falloir voir comment on se débrouille le soir pour manger sachant que nous n'avons pas de voiture. Le gars nous amène directement devant notre bungalow avec le minibus. Il faut dire qu'ils sont bien espacés les uns des autres, ça fait du chemin ! Nos valises nous attendent devant l'entrée. Tout est en bois, avec une petite terrasse devant donnant sur la mer. On entre par une baie vitrée dans une grande pièce avec salon et salle à manger, dans le fond sur la gauche il y a la cuisine et la salle de bains et sur la droite la chambre. En tout, cinq lits ! Ca va y'a la place !!

Nous nous précipitons sur la cuisine parce qu'il commence à « faire faim ». Oups le riz c'était du riz pour wok, mais c'est pas grave, il est juste un peu dur ! Ca compense avec le fromage qui est tout mou ! L'huile et le vinaigre étaient déjà dans la cuisine. Après s'être rassasiées devant les JO et Mary Pierce battant Venus Williams, nous décidons de nous « poser » un peu et de ne rien faire de l'après-midi. Nous déballons nos affaires puis Flo décide d'aller à la réception pour réserver l'excursion du lendemain et voir un peu comment ça se passe pour les repas.

Nous souhaitons aller à Tahaa, « l'île de la vanille » qui partage son lagon avec Raiatea, juste au Nord de cette dernière. Dans le bungalow il y a des brochures et nous optons si possible pour la visite en 4X4 et pirogue, sinon, ce sera uniquement la pirogue.

Flo revient et m'annonce que nous devons y retourner vers 19h pour savoir quelle visite nous ferons, tout dépend en effet du nombre de personnes inscrites. Pour le repas de soir, il y a un restaurant qui fait des livraisons, ça paraît sympa alors c'est ce que nous allons faire. Comme c'est à la réception qu'il faut commander, nous partons explorer un peu les alentours. Il y a une minuscule plage ainsi qu'un ponton, mais nous ne nous baignons pas. On aperçoit l'île de Bora Bora au loin.

A la réception, nous commandons notre repas (salade et mousse au chocolat), livraison à 18h30. Nous commandons également le petit déjeuner du lendemain. Comme on ne sait toujours pas quelle visite nous ferons le lendemain, la dame nous dit qu'elle viendra nous le dire directement au bungalow, pas la peine de se déplacer encore une fois, c'est vrai que ça commence à faire quelques aller-retours !!

Puis, vers 17h30, nous avons droit à un magnifique coucher de soleil… paradisiaque !

Coucher de soleil...

Vers 18h30, notre repas arrive, il fait nuit, c'est pas hyper pratique parce que les alentours du bungalow ne sont pas du tout éclairés !! Et puis ma lampe de poche, c'est même plus la peine.

Nous dégustons notre festin (c'est copieux et très bon) devant les actualités « régionales » et le présentateur en chemise à fleurs avec la fleur de tiaré à l'oreille !

La dame de la réception (que nous supposons être la propriétaire), accompagnée de son berger allemand vient nous dire que ce sera la visite en pirogue uniquement, la navette viendra nous prendre à 8h30. Ok !

Après le repas, c'est lecture et là… soudain… vision d'horreur ! Il y a un gros lézard à l'intérieur du bungalow sur le mur du salon. Flo est terrorisée (j'exagère à peine !!) : « Et si pendant que tu dors il te tombe dessus hein ? Tu fais quoi ??!! ». Et le pire c'est qu'au bout de trente minutes, il n'y en a plus un mais trois qui se baladent sur les murs. Ce sont des lézards avec des grosses ventouses aux pattes, et qui ont la peau translucide : des Geckos, pas très ragoûtants mais totalement inoffensifs ! Malgré mes « mais non, ils te feront rien ! », Flo qui n'est pas prête pour Koh Lanta décide de dormir dans la chambre en fermant bien la porte ! On sait jamais, s'il y avait une attaque dans le nuit !!!

21 février 2005

Jour 6 : Huahine

Mardi 17 Août

Huahine

Lever vers 7h pour aller prendre notre petit déjeuner tranquillement jusque vers 8h15. Puis à 8h30, nous nous postons comme la veille au bord de la route devant la pension pour attendre Europcar. Une dame arrive à bord d'une voiture et c'est effectivement elle, elle nous transporte au Relais Manaha à côté où se trouve le petit bureau de location de voiture. C'est cette même voiture que nous allons prendre, une Fiat Uno bleue, sans clim. Ca ne devrait pas être trop gênant, il fait gris et pas 30°C !

Nous signons les papiers et c'est parti, la voiture n'étant pas automatique. D'ailleurs, je la trouve un peu bizarre lorsque je démarre, mais ensuite en passant les vitesses, ça roule ! Nous débutons notre tour de l'île en sens inverse des aiguilles d'une montre. Nous ne rencontrons personne (on compte les voitures !) et comme nous l'avions déjà remarqué, c'est très sauvage. La pluie se met à tomber mais cesse rapidement, et le soleil réapparaît.

Nous traversons le village de Parae, quelque peu désert, puis longeons la baie de Maroe dans laquelle se trouve désormais un paquebot (le Tahiti Princess… non, pas celui de « La Croisière s'amuse »… quoique ça y ressemble !), et passons devant le quai où débarquent les passagers grâce à une navette. En effet le paquebot mouille au milieu de la baie là où les eaux sont suffisamment profondes. Tout cela forme un petit attroupement, enfin la civilisation !!

La baie Maroe

Nous traversons le petit pont séparant Huahine Iti (la petite) de Huahine Nui (la grande) et partons vers le Belvédère. Là, nous avons droit à une montée à 15%, j'ai cru que la voiture n'allait pas y arriver ! Nous nous garons sur le minuscule parking, sur lequel il y a un vendeur de paréos et souvenirs (qu'est-ce qu'il est venu faire ici ??!!) et allons admirer la vue, surtout sur Huahine Iti et la baie. Après cette petite pause photos, nous repartons, toujours en montée, croisons un engin de fauchage et quelques « working men », puis redescendons pour arriver au village de Faie célèbre pour son ruisseau avec les anguilles sacrées aux yeux bleus… Nous arrivons dans le village, et apercevons un panneau à côté d'un pont. Moi je m'attendais à voir une grosse rivière, il s'agit presque d'un ru ! Nous garons la voiture au bord de la route et allons voir ça de plus près. Il n'y a vraiment pas beaucoup d'eau, j'ai du mal à croire que quelque animal puisse vivre là. Et bien oui ! Deux énormes anguilles (à mon avis elles devaient faire entre un mètre cinquante et deux mètres !) nagent là dedans, elles sont noires et ont vraiment les yeux bleus. Deux gamines sont dans l'eau avec elles et les caressent, pas farouches. Impressionnant et… original ! Nous repartons vers la voiture devant laquelle vient de se garer un bus rempli d'américains… ceux du paquebot ! Ils ont chacun leur petit nom sur leur tee-shirt, de vrais moutons.

Nous on s'casse… vers la ferme perlière. Nous arrivons à l'embarcadère d'où nous devons prendre la petite pirogue à moteur pour aller à la ferme. Nous attendons un petit quart d'heure, un couple et une vieille dame arrivent, puis nous partons, il tombe quelques gouttes. Après cinq minutes de « traversée » nous revoici donc à écouter à nouveau l'explication du pourquoi du comment de la fabrication des perles et refaisons un tour dans la boutique, bien décidées cette fois à dépenser nos sous. Nous achetons chacune une poterie (le fameux bénitier bleu), prenons quelques photos (l'eau est vert translucide) puis retour en pirogue sur l'île.

Nous laissons 500 XPF au capitaine pour la balade (c'était pas obligé, mais recommandé…) et reprenons notre route. Sur le bord nous faisons un arrêt au marae Maneva, tout petit et peu entretenu, arrivons au village de pêcheurs avec ses parcs à poissons, puis nous suivons la route qui mène au Sofitel, en passant sur un petit pont, mais bifurquons sur la gauche pour aller au marae Manunu. Ce dernier est un peu plus grand, le mur qui le compose doit faire deux mètres cinquante de haut. Le site est bien entretenu, l'herbe coupée ras et les abords dégagés.

Marae Manunu

Puis nous continuons sur une route qui devient rapidement un chemin de terre et de sable plutôt cabossé. Et là, la voiture en première avance toute seule en accélérant et ralentissant à sa guise ! Je savais bien qu'elle était bizarre ! Mais juste en première ! Après ce petit rodéo routier (il faut aussi éviter les trous), nous passons devant l'aéroport avant de rejoindre la route goudronnée. Nous prenons la direction du village de Faie où nous décidons de nous arrêter pour regarder les boutiques et manger. Petit passage au distributeur pour… ne pas pouvoir retirer de l'argent. Tiens c'est bizarre… Nous avions pourtant pris nos précautions en France afin de pouvoir retirer autant que nous voulions… Sans doute le distributeur !

Nous faisons un tour dans les magasins, dont un vendant de superbes paréos. Flo se laisse tenter. Puis nous cherchons un restaurant et notre choix se porte sur le « Te Marava », au bord d'une toute petite plage de sable blanc avec une superbe vue sur la baie. On aperçoit d'ailleurs la barge où nous étions la veille pour le repas des requins. La serveuse n'a pas l'air très douée, elle court partout, revient, repart, sans prendre une seule commande ou apporter des plats. Bref, nous avons finalement la carte, Flo prend du thon grillé, alors que j'opte pour un « filet mignon », ça changera un peu du poisson ! En fait de filet mignon, il s'agit d'un steak, avec des frites, c'est bon, on sent que ce n'est pas du surgelé. Juste un petit problème, ce sont les mouches qui envahissent un peu les tables, malgré les bougies pour les faire fuir. Puis Flo prend un dessert (glaces) et nous demandons l'addition. Un quart d'heure après ne voyant rien venir, nous redemandons, mais toujours rien. C'est pas qu'on est pressé mais au bout d'une demie heure à attendre, nous allons au bar et là nous demandons à nouveau. La dame qui tient la caisse daigne nous la faire après environ dix minutes de savants calculs. Nous payons et nous rendons compte qu'elle n'a pas compté le coca ! Tout ça pour ça…

Comme nous sommes « en ville », nous en profitons pour chercher une pompe à essence pour le plein de la voiture, ce sera fait. Ah, ben c'est dommage, mais il y a une grève des personnels dans les sociétés de carburant… et il n'y a plus d'essence à la pompe ! Nous en trouvons une autre, mais c'est à sec aussi, l'île n'est plus approvisionnée… Bon, c'est pas grave, ne nous laissons pas abattre, on doit encore pouvoir faire cinq cents kilomètres, et comme le tour de l'île en fait quatre vingts, on devrait pouvoir regagner la pension sans problème. Le seul problème, justement, c'est que nous sommes censées rendre la voiture avec le plein, on verra bien, on paiera peut-être un supplément.

Nous reprenons alors notre route et faisons un arrêt à la « halle artisanale », où il y a des femmes vendant des colliers de coquillages. Nous n'achetons rien. Pas très avenantes d'ailleurs les vendeuses, difficile de leur décrocher un sourire. Puis nous nous arrêtons à Huahine nautique afin de récupérer la monnaie de la veille. Tout est ouvert, mais il n'y a personne en vue. Décidément, c'est la journée !! C'est pas grave, on repassera !

Nous prenons alors la route de l'Eden Park. D'après le guide, il s'agit d'un immense jardin botanique regroupant de nombreuses variétés de végétaux de la Polynésie. Il y a également une boutique où on peut acheter des produits à base de fruits. Nous y arrivons vers 13h30, il y a une voiture sur le parking… Nous nous garons et voyons arriver deux personnes qui nous disent que c'est fermé. Mais apparemment elles parlent du restaurant. J'envoie Flo en reconnaissance, et la voilà qui revient en me disant qu'on peut faire la visite. Ok, alors allons-y ! Comme il a plu le sol est légèrement humide, mais moi je n'ai que mes tongs aux pieds, alors faudra faire avec ! Nous arrivons à ce qui sert de réception et une jeune femme nous accueille. Elle nous donne un petit livret dans lequel sont recensées toutes les espèces végétales du jardin, nous explique un peu le site et les chemins à emprunter puis nous montre un flacon de monoï en nous disant qu'il faut en mettre sur le corps pour les moustiques. Allez, encore une couche par dessus la crème solaire, le pschitt anti-moustiques, ça fera pas grande différence. Sauf que le monoï, c'est bien gras… mais ça sent bon la citronnelle ! Sur ce, notre hôte nous laisse en plan et à nous de nous débrouiller.

Ananas

Nous décidons de monter jusqu'au « Panoramic », l'un des points hauts du site afin d'avoir une vue d'ensemble de l'île. Nous empruntons donc le petit chemin, ça monte pas mal, mais la pluie arrive. Allez, on va s'abriter sous un arbre en attendant que ça passe alors ! Dix minutes plus tard, la pluie a cessé, mais l'arbre n'était pas un si bon abri que ça, on est un peu trempées… C'est pas grave, ça va sécher. Nous reprenons notre chemin qui monte de plus en plus. Flo commence à agoniser sous l'effort. De plus avec la pluie, le sol est particulièrement glissant. « Top les tongs ! ». Finalement arrivées à mi-chemin, Flo décide de s'arrêter là, si je veux continuer, va falloir que je le fasse seule. J'arrive tant bien que mal à trouver un bâton afin de pouvoir m'y appuyer dessus pour continuer la montée qui devient de plus en plus pentue. Ce serait trop bête si je me foulais la cheville, mais d'un autre côté (non je ne suis pas têtue), je veux arriver en haut ! Plus que trois cents mètres, et là sur le côté il y a une corde qui sert pour se tenir et pouvoir ainsi s'aider à monter. Ca devient presque de l'escalade, et « Top les tongs ! ». Quand je pense que j'ai pris exprès mes tennis pour pouvoir marcher et que le seul jour où j'en ai besoin, je les ai pas… Bref, je vais y arriver ! Et effectivement après les derniers efforts, j'y suis ! Et ça porte bien son nom ! On a une vue magnifique sur les trois principales baies de l'île.

De plus, le temps commence à se dégager et les couleurs changent en fonction du passage des nuages. Je filme et prends des photos pour que Flo en profite aussi et je descends. Merci la corde, et merci le bâton. Il paraît que Flo m'a appelée pour savoir si j'étais toujours vivante, mais j'ai rien entendu ! Nous nous rejoignons et prenons un autre chemin pour arriver à la réception. Tous les arbres sont numérotés et le numéro correspond à une description dans le livret. Il y a une grande palette de végétaux, dont évidemment le fameux bananier, l'avocatier, des ananas, tous les fruits exotiques ! Parfois au passage près d'un arbre, nous entendons un gros bourdonnement comme si nous allions être attaquées par une horde de moustiques, nous ne nous attardons pas (Flo s'est quand même faite piquer malgré le monoï). Avant de repartir, j'en profite pour laver mes tongs, parce que bonjour l'état ! Mais je suis arrivée en haut !!

Vue du Panoramic

On reprend la voiture et c'est reparti vers Huahine nautique. Cette fois il y a trois personnes qui sont là, je récupère finalement mes 2000 XPF. J'en profite aussi pour demander s'il existe d'autres pompes à essence, mais il n'y en a que deux sur l'île. Bah, tant pis. Nous repartons vers la pension, garons la voiture sur un petit parking au bord de la route (la dame d'Europcar doit venir la récupérer le lendemain… nous laissons les clés à la réception) et direction le bungalow pour une bonne douche pour enlever toutes ces « couches » !! Il est 16h30. Après ça, c'est lecture et rangement en attendant le repas. Nous allons au restaurant vers 18h45, avons droit à un cocktail offert par la maison puisque c'est notre dernier soir. C'est au rhum, et c'est fort ! Le plat n'arrive qu'à 19h50 (faut vraiment pas être pressé !!), et au menu, poisson du lagon au lait de coco vanille. C'est bon malgré les arêtes. En dessert un gâteau bizarre bien bourratif. Ca cale. Retour au bungalow vers 20h30 pour un dodo bien mérité (ni musique ni bruit ce soir).

21 février 2005

Jour 5 : Huahine

Lundi 16 Août

Huahine

Réveil vers 7h après une bonne nuit (même pas entendu les coqs et même pas pris feu !). Nous nous rendons au restaurant pour le petit déjeuner qui est moins copieux qu'aux Tipaniers. Il n'y a pas de viennoiseries !!

Puis nous retournons au bungalow pour « l'enduit » de crème et autres, et allons attendre la navette qui doit venir nous chercher pour l'excursion en pirogue sur le lagon. Le tout ayant été réservé par internet, j'avais demandé à Florence la veille d'appeler Huahine nautique pour bien confirmer que nous étions inscrites. Sauf qu'au moment où elle a appelé, il tombait des cordes, et la communication n'était pas très bonne.

Bref, nous attendons, lorsque la fille de la réception nous demande ce que nous faisons. Nous lui disons donc que nous attendons la navette, elle a l'air surprise car elle n'était pas au courant. Nous lui disons que nous avons réservé par nous-mêmes et donc que c'est normal. Mais voyant que rien n'arrive, elle appelle à son tour et là en fait ils lui disent qu'ils se sont trompés de pension et qu'ils nous cherchaient dans une autre… Ok… Comme le départ de la pirogue est sur la grande île, Huahine Nui, au village principal de Fare, un gars va venir nous chercher pour nous amener jusqu'au pont entre les deux îles et la pirogue nous prendra en passant. Nous on n'avait rien demandé, mais tout s'arrange !

Sur ce, il est 9h30 lorsque arrive un 4X4, avec deux places à l'avant et des bancs à l'arrière, en plein air, sur lesquels nous nous asseyons. Après environ quinze minutes de route, nous arrivons au pont, et empruntons un petit chemin au bord de l'eau et nous nous arrêtons. Pas de pirogue en vue, nous en profitons pour discuter avec Claude notre chauffeur, qui est un savoyard ! Il nous raconte un peu comment se passent les successions ici, les enfants se partageant les terres, il y a désormais une multitude de propriétaires, ce qui fait que lorsque des chaînes hôtelières veulent acquérir des terrains, c'est toujours très compliqué. Il compare d'ailleurs un peu la situation avec les petits villages de montagne où les trois familles ne peuvent pas se voir, ce qui entraîne toujours des conflits lorsqu'il y a des décisions à prendre. D'un autre côté, cette situation permet de garder le côté sauvage de l'île car à cause de ça, il y a ici très peu d'hôtels…

Flo qui a une question existentielle en profite donc : « Y a-t-il des cimetières ici ? On n'en a pas vu ! ». En fait, non il n'y en a pas, les gens sont enterrés dans les jardins ou sur les terres familiales, il y a parfois juste une petite construction au-dessus de la tombe et c'est tout. Certaines sont même parfois carrément au bord de la route !

Sur ce, la pirogue arrive, piloté par un beau tahitien avec une couronne de feuilles sur la tête et un paréo. Elle est  pratiquement complète sauf deux places à l'arrière que nous allons occuper… Le problème, c'est pour monter dedans, il faut marcher un peu sur le corail au bord, mieux vaut garder ses chaussures… Zut, évidemment moi j'avais pas prévu de mettre mes petites pompes « méduses », les trucs en plastique très moches mais très utiles, donc tant pis pour les espadrilles !

Nous embarquons sans tomber à l'eau. Notre guide se présente, il s'appelle Armand et va faire la visite en français et en anglais car outre deux anglais, tous les autres passagers (nous sommes une douzaine) sont des italiens. C'est donc une pirogue à balancier, mais à moteur, je vous rassure on n'a pas eu à ramer ! Et le tout est couvert par un toit ce qui n'est pas un luxe à cause du soleil, même si pour l'instant celui-ci est quand même parfois caché par quelques nuages. Armand nous explique un peu notre parcours, là nous sommes dans la baie Maroe, la plus grande, celle qui sépare les deux îles, nous allons ensuite aller à la ferme perlière en remontant un peu puis ferons surtout le tour de Huahine Iti avant le retour sur Fare.

Le parcours de la visite

Fare est le village principal, les deux autres sont Parea et Fitii, avec une population totale sur l'île de cinq mille huit cents habitants. Armand est bien entendu originaire de l'île, il y est né, y a grandi et y vit toujours sans être jamais allé ailleurs…

Les couleurs de l'eau dans la baie sont d'un vert profond (ça change du bleu !), il n'y a pas de sable et la végétation est tellement luxuriante qu'elle arrive jusque dans l'eau à certains endroits.

Nous arrivons alors à la ferme perlière, dans la baie de Faie. Quand on parle de ferme, il s'agit en fait d'une petite construction sur pilotis au milieu du lagon. Nous y accostons et pendant que nous allons en faire la « visite », Armand repart avec sa pirogue pour aller chercher la nourriture pour le déjeuner.

La ferme perlière

Une jeune femme nous offre une fleur de tiaré en signe de bienvenue et va nous expliquer comment se passe la culture des huîtres et pourquoi et comment elles donnent des perles (je détaillerai tout ça dans un chapitre ultérieur). Cette ferme a aussi la particularité de vendre des poteries. En effet, le propriétaire est venu s'installer dans ce trou perdu pour vivre plus près de la nature (là il est servi !) et fabriquait à l'origine des poteries, chose qu'il fait toujours. Je cite : « Peter Owen a mis en place la poterie depuis 1970 et sa femme, Ghislaine, décore les poteries depuis 1977. Leur fils Manutea les a désormais rejoints et fait maintenant partie de l'aventure. Ghislaine et Manutea mélangent les symboles traditionnels et contemporains pour créer un « art moderne » polynésien sur les poteries réalisées par Peter. La texture et la couleur exceptionnelles de l'émaillage sont obtenues grâce à l'utilisation de terre, récupérée à proximité de la ferme perlière dans le fond du lagon. »

Flo et moi « craquons » pour une poterie en forme de bénitier (le coquillage), nous examinons également le prix des perles, mais comme nous savons que notre visite n'est pas terminée, nous n'achetons rien. De plus on pourra y revenir le lendemain, il existe une navette en bateau de l'île jusqu'à la ferme.

Armand revient nous chercher une heure plus tard et nous repartons pour notre tour. L’eau devient de plus en plus claire et de plus en plus bleue. Et là au milieu du lagon, il arrête la pirogue et nous annonce que c’est ici que nous allons faire le snorkeling (plongée avec masque et tuba). Ah bon, ok alors… Il doit y avoir entre deux et trois mètres de fond, l’eau est très claire.

Nous nous équipons et Armand nous montre une sorte de piquet qui dépasse de l'eau, et nous dit que nous n'avons qu'à nous laisser dériver jusque là-bas et qu'il nous récupèrera avec la pirogue… Et si nous avons un problème il suffit de lui faire signe, il viendra… Ok… Allez hop, je plonge et l'eau n'est pas super chaude ! Enfin, elle doit faire 25°C, mais moi je préfère 28 ! Je commence à nager et effectivement il y a du courant, donc pas la peine de nager, il suffit de flotter et le courant te porte naturellement ! C'est cool ! J'attends Flo qui finit par se mettre à l'eau… et c'est parti. Il y a quelques morceaux de corail avec quelques poissons mais ce n'est pas la multitude qu'on a pu voir aux Maldives (j'ai dit qu'il fallait arrêter de comparer !). En revanche, l'eau est d'une limpidité incroyable. Je relève la tête et je vois Flo qui remonte vers la pirogue en me faisant comprendre qu'elle a froid ! Je lui souhaite intérieurement bon courage pour nager à contre courant, et malgré ses signes, Armand ne voit rien (il doit faire la sieste !). Finalement elle y arrive et remonte à bord. Je continue… prends quelques photos, mais comme il y a pas mal de fond j'ai bien peur que ça ne donne rien, les poissons sont un peu trop loin. Une fois arrivée vers le piquet, Armand met la pirogue en route et vient vers nous pour nous récupérer. C'est vrai qu'il ne fait pas super chaud, mais bon… Nous remontons à bord grâce à la petite échelle prévue à cet effet et repartons pour un petit îlot = un motu (prononcer « motou ») pour le déjeuner.

Le motu est « posé » sur le lagon, envahi de cocotiers. Nous débarquons, pendant qu'Armand, aidé par un ami et sa fille descendent la nourriture. Puis il va nous montrer comment on fait le poisson cru. C'est très simple : prendre le poisson coupé en petits carrés, y ajouter du jus de citron et du lait de coco, mélanger le tout et… c'est prêt ! Pour faire la vaisselle on passe le plat dans l'eau de mer et hop ! C'est prêt aussi !!

Nous nous installons autour des tables disposées sur le bord, les pieds dans l'eau et dégustons le poisson accompagné d'une salade de riz. C'est très simple mais très bon ! Pour ceux qui n'aiment pas le poisson, il y a du poulet.

Après le repas, nous faisons un petit tour pour voir un peu à quoi ressemble l'endroit, cherchons quelques coquillages, mais il n'y en a pas beaucoup, ou alors…. « y'a quelqu'un dedans ! »

Vers 14h, nous repartons pour la suite de notre périple. Nous traversons des eaux d'un bleu turquoise, dans lesquelles nous apercevons des raies, puis nous continuons le tour de l'île et passons devant notre pension. Armand nous dit que nous avons de la chance d'être là, en plus d'être très typique, la cuisine y est très bonne (oui, on avait remarqué !).

Puis nous apercevons un hôtel détruit. A l'origine, il s'agissait de l'ancienne résidence de Julio Iglesias, qui avait vendu le domaine à un riche américain qui en avait fait un hôtel tout en bois, avec des chambres dans les arbres, bref, une sorte de paradis. Le problème, c'est qu'il y a eu un cyclone en 1998… et tout a été détruit sauf les quelques bâtiments en béton comme la cuisine. C'est vraiment dommage car il se trouve dans une crique isolée, entourée de cocotiers, au bord du lagon dans un site magnifique. Ce paysage de désolation a servi aussi de décor au film « Le prince du pacifique » en 2000, mais depuis tout est à l'abandon.

Nous passons ensuite devant l'hôtel de luxe Te Tiare (tous les italiens y sont…) ainsi que devant l'une des résidences de Gaston Flosse, et arrivons dans la baie de Fare pour assister au shark feeding (le repas des requins pour les « non bilingues »).

Nous nous dirigeons vers une barge située dans le lagon, très éloignée du bord et près de la barrière de corail. Nous accostons et nous mettons tous sur la barge en attendant le gars qui doit venir donner à manger aux requins. Là nous voyons arriver à toute vitesse un jet ski conduit par Marc (le propriétaire de Huahine nautique) et le fameux Claude avec lui. Il est un peu « vert » d'ailleurs en descendant du scooter, il n'aime pas quand Marc pilote, il est fou ! Bref, il a une combinaison de plongée, un seau avec des poissons dedans. Il met son masque et un gant en « fer » sur une main et se jette à l'eau. Nous, nous sommes sur la barge et comme il ne fait vraiment pas très chaud, personnellement, je décide de ne pas aller dans l'eau, je regarderai d'en haut ! La moitié du groupe y va, et se tient derrière une corde qui a été installée à cet effet.

Claude ne tarde pas à être entouré d'une foule de poissons multicolores, quand arrivent enfin… les bêtes ! Ce sont des requins à pointes noires, mesurant entre cinquante centimètres et un mètre cinquante. Claude les attire en leur jetant le poisson, et ils viennent même parfois le lui prendre dans la main (d'où l'utilité du gant ! Pas bête !). En tout cas, c'est assez impressionnant et pas très rassurant non plus, quoique… Bon, on essaiera la prochaine fois ok ?!

Shark feeding

Nous reprenons notre pirogue (avec Claude qui préfère nettement ça au jet ski ! Comme quoi on peut ne pas avoir peur des requins et avoir peur d'un homme sur un jet !) et arrivons à Huahine nautique. Nous ne sommes que quatre à descendre, car les italiens vont être ramenés en pirogue à leur hôtel de luxe… (pourquoi on n'est pas riche ?!).

Nous allons au bureau pour payer, mais ils ne prennent pas la carte bleue. Ah, alors est-ce qu'on pourrait aller au distributeur pour retirer de l'argent ? « Pas de problème », nous reprenons notre 4X4 du matin, toujours conduit par Claude et il nous amène à Fare à la banque. Comme nous avions réservé par internet, nous avons droit à 5% de remise, mais le problème, c'est que Claude n'a pas de monnaie. Nous décidons de repartir directement à la pension pour voir si là-bas ils en auront. Pas de bol, ça ne marche pas non plus. Nous laissons donc ce que nous avons à Claude et lui disons que nous passerons le lendemain pour récupérer notre monnaie. « Pas de problèmes ! ».

Une fois dans le bungalow, c'est douche intégrale avant le repas et mise en marche des serpentins anti-moustiques.

Au restaurant, Flo est encore un peu HS (le coup de barre), et moi je suis fatiguée aussi (la natation !). Nous optons pour du saumon au lait de coco vanille. Le service ne s'est pas accéléré, mais nous avons droit ce soir à un orchestre qui joue de la musique polynésienne.

Vers 20h30 nous sommes de retour au bungalow, un peu de lecture, et dodo. Sauf que la musique… on l'entend bien ! Et ce soir là on n'a pas compris s'ils avaient fait la vaisselle de toute la semaine, mais il y a eu des bruits d'assiettes et de couverts jusqu'à 23h (Flo a même paraît-il compté le nombre de petites cuillères !! Moi c'était vaguement dans mes rêves). Nous avons eu droit également au coq de nuit et à une petite averse dans la matinée… Nuit un peu agitée donc !

18 février 2005

Jour 4 : Moorea => Huahine

Dimanche 15 Août

Moorea => Huahine

Réveil vers 7h pour un petit déjeuner vers 8h15. Une heure et quart pour se préparer allez-vous dire ! Et bien oui, parce qu'après la douche, il faut d'abord s'enduire de crème solaire et ensuite de lotion contre les moustiques, puis attacher les cheveux et ça prend du temps !!

Pas de « chose rosée » en vue flottant sur l'eau devant le restaurant cette fois. Tout est calme, tout est beau, même si le temps est un peu gris.

Nous libérons la chambre vers 10h et attendons la navette qui doit nous conduire à l'aéroport à 10h30. Celle-ci arrive avec dix minutes de retard, il y a déjà deux personnes à son bord. Nous nous arrêtons sur la route au Beachcomber et au Sheraton pour prendre à chaque fois deux personnes de plus et arrivons à l'aéroport vers 11h30. L'enregistrement est très rapide (toujours une petite angoisse pour le poids, mais toujours aucune remarque…) et nous attendons. Nous en profitons pour aller dans la boutique (les perles sont moins belles et plus chères !) ainsi qu'aux toilettes, les lavabos étant entourés de fleurs d'hibiscus, c'est original !

L'avion n'arrive toujours pas… Il a finalement quarante cinq minutes de retard. C'est un ATR 72, donc beaucoup plus gros que celui pour venir sur Moorea, certains passagers descendent, mais pas tous. Nous montons et nous mettons chacune à un hublot pour pouvoir filmer et prendre des photos. L'avion continue ensuite sur Bora Bora.

Après vingt cinq minutes de vol, nous atterrissons à Huahine. L'arrivée est très belle, avec le lagon et les montagnes, ainsi que les grandes baies qui composent l'île. A l'aéroport, nous récupérons nos bagages sur une sorte de comptoir (ici il n'y a pas de tapis ! et pas d'attente !) et tâchons de trouver la personne qui doit nous conduire à la pension, le transfert étant censé être réservé. Nous demandons et il faut aller voir « le gros ». Effectivement nous trouvons un homme bien portant dans une magnifique chemise bleue à fleurs blanches qui est bien la personne qui va nous conduire à la pension Mauarii. Celle-ci se trouve sur la petite partie de l'île « Huahine Iti », donc assez loin de l'aéroport ce qui nous permet pendant le trajet d'admirer le paysage. Ce qui frappe ici, c'est l'aspect sauvage de l'île, la végétation est très dense (genre jungle), la route de ceinture est étroite et le nombre de voitures croisées quasi inexistant. Et c'est très très vert (plus qu'à Moorea). Vers 14h45, nous arrivons à la pension. La navette nous dépose à l'entrée et il faut faire environ vingt mètres pour aller à la réception. Et bien, que ta valise roule, ça ne sert à rien… dans du sable !! A part creuser des ornières, il faut que tu la portes à bout de bras, ou alors si tu aimes les ornières… tu la traînes et tu emportes la moitié du sable avec (un souvenir ?).

Bref, nous voilà donc à la réception, qui est attenante au restaurant construit juste au bord de la plage, tout en bois, avec un toit en feuilles de palmier. Les tables et chaises sont aussi en bois « exotique », c'est vraiment très joli.

Le bungalow

Notre bungalow est bien réservé (ouf ! ça marche super bien internet finalement !), il s'appelle Honu = tortue en langue polynésienne. Pour y accéder, il faut passer par un petit chemin dont une toute petite partie est en sable… Et hop d'autres ornières ! Nous nous retrouvons dans un minuscule jardin dans lequel sont disposés plusieurs bungalows de différentes tailles, tous construits de manière traditionnelle. Nous prenons donc possession du nôtre, le lit sur la droite en entrant, entouré d'une moustiquaire, et sur la gauche, séparée par un rideau, la salle de bains dont le sol est fait de « petits cailloux de corail », avec des coquillages pour tenir le pommeau de la douche, c'est vraiment très original et couleur locale ! Le toit est très haut, fait de feuilles de palmier également, et là aussi ce n'est pas fermé entre les murs et le toit, juste une moustiquaire. Après quelques « ohhh c'est beau et ahhh ! c'est trop mimi » il serait quand même temps de manger quelque chose parce qu'il est 15h30 et on n'a rien dans le ventre (heureusement que le petit déjeuner au Tipaniers était bien copieux !). Comme évidemment à cette heure-là le restaurant est fermé, nous demandons si nous pouvons avoir un sandwich… « Pas de problèmes » ! Un bon sandwich avec du fromage en sachet et des tomates pas mûres (la spécialité là-bas !), mmm ! Mais bon, ça nourrit, on se rattrapera ce soir ! Et puis la vue est quand même belle, la pension se trouve dans une grande crique, le contraste entre le vert de la végétation et le bleu de l'eau est saisissant.

Nous retournons au bungalow qui se ferme avec un cadenas qu'il faut glisser en haut de la porte coulissante (pas pratique quand on mesure 1m63 !) et nous nous installons. Là il fait une grosse averse, la première et finalement la seule du voyage ! Ca tombe bien on est à l'abri. Il est environ 17h lorsque le soleil réapparaît, et nous décidons d'aller marcher aux alentours pour découvrir un peu mieux le site. Nous marchons sur la plage (qui n'est pas très large) au bord de l'eau et partons en direction de la pension voisine, le relais Manaha (à un kilomètre à pied à peu près). Là nous avons droit à un superbe arc en ciel, avec les cocotiers, c'est beau !

Arc en ciel et cocotier

La pension Manaha est composée de bungalows au bord de l'eau, mais ils sont moins « charmants » que les nôtres ! Elle est également plus grande, il y a une boutique, mais elle est fermée (parce que 15 août ?). Et là en passant devant la réception, qui voit-on ? Notre CI ! (si vous avez déjà oublié, cf. chapitres précédents). Nous espérons intérieurement que nous ne ferons pas de visites avec eux…

Nous repartons vers Mauarii par la route cette fois, passons devant deux maisons. A propos des maisons justement, il ne faut pas s'attendre aux constructions « en dur » qu'on peut trouver sous nos latitudes. Là-bas, c'est souvent du bois, ça fait même un peu préfabriqué, toutes les fenêtres et souvent les portes sont ouvertes, et tout est décoré avec du tissu à fleurs. Certaines sont parfois un peu délabrées, alors que d'autres, toujours dans le même style font plus entretenues.

La végétation est très dense, mais les bords de route sont très propres et très dégagés.

De retour à la pension, comme il nous reste un peu de temps avant le dîner, j'en profite pour faire un petit tour sur le net (il y a un accès… mais pas l'ADSL, faut pas rêver !) et envoyer un mail. Puis c'est lecture et cartes postales, le tout sous le auvent à l'entrée de notre bungalow, les serpentins contre les moustiques brûlant à plein régime ! On pourra les laisser toute la nuit puisque ce n'est pas fermé. Et puis finalement on s'habitue à l'odeur qui n'est pas forcément désagréable…

Vers 19h30, nous allons au restaurant. Euh, c'est pas très éclairé devant le bungalow, on va prendre la lampe électrique ! Surtout pour fermer ce fichu cadenas, vachement pratique ! A l'entrée du restaurant, il y a un « petit » aquarium rempli d'énormes langoustes… et effectivement elles sont bien au menu pour 4500 XPF (environ 38 €). Allez on se laisse tenter par une chacune. Mais… mais il est 19h30 et rappelez-vous c'est l'heure du coup de barre ! Enfin, pour Flo moi ça y est, je me suis faite au décalage : « Ca me tombe dessus ! » et le problème, c'est que le service est hyper long, la pauvre Flo j'ai cru qu'elle allait s'endormir sur place ! Moi je sirote un petit cocktail… Finalement au bout de quarante cinq minutes, la langouste arrive, et en fait il ne s'agit pas d'une langouste, mais bien d'une et demie et entière !!! Inutile de dire que c'est succulent, et je m'enfile les trois morceaux, pendant que Flo ne peut en finir qu'une seule, le coup de barre ça lui en coupe l'appétit, j'avais jamais vu ça ! Elle est un peu désolée de laisser deux parts dans son assiette, alors je me dévoue, et je lui en file une des miennes vides, je suis trop bonne !

Langouste...

Après ce repas pantagruélique, retour au bungalow dans la semi obscurité, parce que ma lampe de poche, elle est faiblarde, pour dodo vers 21h, en essayant de ne pas faire brûler les serpentins trop près de la moustiquaire, ça ferait désordre si ça prenait feu !

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