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La Polynésie 2004
21 février 2005

Jour 6 : Huahine

Mardi 17 Août

Huahine

Lever vers 7h pour aller prendre notre petit déjeuner tranquillement jusque vers 8h15. Puis à 8h30, nous nous postons comme la veille au bord de la route devant la pension pour attendre Europcar. Une dame arrive à bord d'une voiture et c'est effectivement elle, elle nous transporte au Relais Manaha à côté où se trouve le petit bureau de location de voiture. C'est cette même voiture que nous allons prendre, une Fiat Uno bleue, sans clim. Ca ne devrait pas être trop gênant, il fait gris et pas 30°C !

Nous signons les papiers et c'est parti, la voiture n'étant pas automatique. D'ailleurs, je la trouve un peu bizarre lorsque je démarre, mais ensuite en passant les vitesses, ça roule ! Nous débutons notre tour de l'île en sens inverse des aiguilles d'une montre. Nous ne rencontrons personne (on compte les voitures !) et comme nous l'avions déjà remarqué, c'est très sauvage. La pluie se met à tomber mais cesse rapidement, et le soleil réapparaît.

Nous traversons le village de Parae, quelque peu désert, puis longeons la baie de Maroe dans laquelle se trouve désormais un paquebot (le Tahiti Princess… non, pas celui de « La Croisière s'amuse »… quoique ça y ressemble !), et passons devant le quai où débarquent les passagers grâce à une navette. En effet le paquebot mouille au milieu de la baie là où les eaux sont suffisamment profondes. Tout cela forme un petit attroupement, enfin la civilisation !!

La baie Maroe

Nous traversons le petit pont séparant Huahine Iti (la petite) de Huahine Nui (la grande) et partons vers le Belvédère. Là, nous avons droit à une montée à 15%, j'ai cru que la voiture n'allait pas y arriver ! Nous nous garons sur le minuscule parking, sur lequel il y a un vendeur de paréos et souvenirs (qu'est-ce qu'il est venu faire ici ??!!) et allons admirer la vue, surtout sur Huahine Iti et la baie. Après cette petite pause photos, nous repartons, toujours en montée, croisons un engin de fauchage et quelques « working men », puis redescendons pour arriver au village de Faie célèbre pour son ruisseau avec les anguilles sacrées aux yeux bleus… Nous arrivons dans le village, et apercevons un panneau à côté d'un pont. Moi je m'attendais à voir une grosse rivière, il s'agit presque d'un ru ! Nous garons la voiture au bord de la route et allons voir ça de plus près. Il n'y a vraiment pas beaucoup d'eau, j'ai du mal à croire que quelque animal puisse vivre là. Et bien oui ! Deux énormes anguilles (à mon avis elles devaient faire entre un mètre cinquante et deux mètres !) nagent là dedans, elles sont noires et ont vraiment les yeux bleus. Deux gamines sont dans l'eau avec elles et les caressent, pas farouches. Impressionnant et… original ! Nous repartons vers la voiture devant laquelle vient de se garer un bus rempli d'américains… ceux du paquebot ! Ils ont chacun leur petit nom sur leur tee-shirt, de vrais moutons.

Nous on s'casse… vers la ferme perlière. Nous arrivons à l'embarcadère d'où nous devons prendre la petite pirogue à moteur pour aller à la ferme. Nous attendons un petit quart d'heure, un couple et une vieille dame arrivent, puis nous partons, il tombe quelques gouttes. Après cinq minutes de « traversée » nous revoici donc à écouter à nouveau l'explication du pourquoi du comment de la fabrication des perles et refaisons un tour dans la boutique, bien décidées cette fois à dépenser nos sous. Nous achetons chacune une poterie (le fameux bénitier bleu), prenons quelques photos (l'eau est vert translucide) puis retour en pirogue sur l'île.

Nous laissons 500 XPF au capitaine pour la balade (c'était pas obligé, mais recommandé…) et reprenons notre route. Sur le bord nous faisons un arrêt au marae Maneva, tout petit et peu entretenu, arrivons au village de pêcheurs avec ses parcs à poissons, puis nous suivons la route qui mène au Sofitel, en passant sur un petit pont, mais bifurquons sur la gauche pour aller au marae Manunu. Ce dernier est un peu plus grand, le mur qui le compose doit faire deux mètres cinquante de haut. Le site est bien entretenu, l'herbe coupée ras et les abords dégagés.

Marae Manunu

Puis nous continuons sur une route qui devient rapidement un chemin de terre et de sable plutôt cabossé. Et là, la voiture en première avance toute seule en accélérant et ralentissant à sa guise ! Je savais bien qu'elle était bizarre ! Mais juste en première ! Après ce petit rodéo routier (il faut aussi éviter les trous), nous passons devant l'aéroport avant de rejoindre la route goudronnée. Nous prenons la direction du village de Faie où nous décidons de nous arrêter pour regarder les boutiques et manger. Petit passage au distributeur pour… ne pas pouvoir retirer de l'argent. Tiens c'est bizarre… Nous avions pourtant pris nos précautions en France afin de pouvoir retirer autant que nous voulions… Sans doute le distributeur !

Nous faisons un tour dans les magasins, dont un vendant de superbes paréos. Flo se laisse tenter. Puis nous cherchons un restaurant et notre choix se porte sur le « Te Marava », au bord d'une toute petite plage de sable blanc avec une superbe vue sur la baie. On aperçoit d'ailleurs la barge où nous étions la veille pour le repas des requins. La serveuse n'a pas l'air très douée, elle court partout, revient, repart, sans prendre une seule commande ou apporter des plats. Bref, nous avons finalement la carte, Flo prend du thon grillé, alors que j'opte pour un « filet mignon », ça changera un peu du poisson ! En fait de filet mignon, il s'agit d'un steak, avec des frites, c'est bon, on sent que ce n'est pas du surgelé. Juste un petit problème, ce sont les mouches qui envahissent un peu les tables, malgré les bougies pour les faire fuir. Puis Flo prend un dessert (glaces) et nous demandons l'addition. Un quart d'heure après ne voyant rien venir, nous redemandons, mais toujours rien. C'est pas qu'on est pressé mais au bout d'une demie heure à attendre, nous allons au bar et là nous demandons à nouveau. La dame qui tient la caisse daigne nous la faire après environ dix minutes de savants calculs. Nous payons et nous rendons compte qu'elle n'a pas compté le coca ! Tout ça pour ça…

Comme nous sommes « en ville », nous en profitons pour chercher une pompe à essence pour le plein de la voiture, ce sera fait. Ah, ben c'est dommage, mais il y a une grève des personnels dans les sociétés de carburant… et il n'y a plus d'essence à la pompe ! Nous en trouvons une autre, mais c'est à sec aussi, l'île n'est plus approvisionnée… Bon, c'est pas grave, ne nous laissons pas abattre, on doit encore pouvoir faire cinq cents kilomètres, et comme le tour de l'île en fait quatre vingts, on devrait pouvoir regagner la pension sans problème. Le seul problème, justement, c'est que nous sommes censées rendre la voiture avec le plein, on verra bien, on paiera peut-être un supplément.

Nous reprenons alors notre route et faisons un arrêt à la « halle artisanale », où il y a des femmes vendant des colliers de coquillages. Nous n'achetons rien. Pas très avenantes d'ailleurs les vendeuses, difficile de leur décrocher un sourire. Puis nous nous arrêtons à Huahine nautique afin de récupérer la monnaie de la veille. Tout est ouvert, mais il n'y a personne en vue. Décidément, c'est la journée !! C'est pas grave, on repassera !

Nous prenons alors la route de l'Eden Park. D'après le guide, il s'agit d'un immense jardin botanique regroupant de nombreuses variétés de végétaux de la Polynésie. Il y a également une boutique où on peut acheter des produits à base de fruits. Nous y arrivons vers 13h30, il y a une voiture sur le parking… Nous nous garons et voyons arriver deux personnes qui nous disent que c'est fermé. Mais apparemment elles parlent du restaurant. J'envoie Flo en reconnaissance, et la voilà qui revient en me disant qu'on peut faire la visite. Ok, alors allons-y ! Comme il a plu le sol est légèrement humide, mais moi je n'ai que mes tongs aux pieds, alors faudra faire avec ! Nous arrivons à ce qui sert de réception et une jeune femme nous accueille. Elle nous donne un petit livret dans lequel sont recensées toutes les espèces végétales du jardin, nous explique un peu le site et les chemins à emprunter puis nous montre un flacon de monoï en nous disant qu'il faut en mettre sur le corps pour les moustiques. Allez, encore une couche par dessus la crème solaire, le pschitt anti-moustiques, ça fera pas grande différence. Sauf que le monoï, c'est bien gras… mais ça sent bon la citronnelle ! Sur ce, notre hôte nous laisse en plan et à nous de nous débrouiller.

Ananas

Nous décidons de monter jusqu'au « Panoramic », l'un des points hauts du site afin d'avoir une vue d'ensemble de l'île. Nous empruntons donc le petit chemin, ça monte pas mal, mais la pluie arrive. Allez, on va s'abriter sous un arbre en attendant que ça passe alors ! Dix minutes plus tard, la pluie a cessé, mais l'arbre n'était pas un si bon abri que ça, on est un peu trempées… C'est pas grave, ça va sécher. Nous reprenons notre chemin qui monte de plus en plus. Flo commence à agoniser sous l'effort. De plus avec la pluie, le sol est particulièrement glissant. « Top les tongs ! ». Finalement arrivées à mi-chemin, Flo décide de s'arrêter là, si je veux continuer, va falloir que je le fasse seule. J'arrive tant bien que mal à trouver un bâton afin de pouvoir m'y appuyer dessus pour continuer la montée qui devient de plus en plus pentue. Ce serait trop bête si je me foulais la cheville, mais d'un autre côté (non je ne suis pas têtue), je veux arriver en haut ! Plus que trois cents mètres, et là sur le côté il y a une corde qui sert pour se tenir et pouvoir ainsi s'aider à monter. Ca devient presque de l'escalade, et « Top les tongs ! ». Quand je pense que j'ai pris exprès mes tennis pour pouvoir marcher et que le seul jour où j'en ai besoin, je les ai pas… Bref, je vais y arriver ! Et effectivement après les derniers efforts, j'y suis ! Et ça porte bien son nom ! On a une vue magnifique sur les trois principales baies de l'île.

De plus, le temps commence à se dégager et les couleurs changent en fonction du passage des nuages. Je filme et prends des photos pour que Flo en profite aussi et je descends. Merci la corde, et merci le bâton. Il paraît que Flo m'a appelée pour savoir si j'étais toujours vivante, mais j'ai rien entendu ! Nous nous rejoignons et prenons un autre chemin pour arriver à la réception. Tous les arbres sont numérotés et le numéro correspond à une description dans le livret. Il y a une grande palette de végétaux, dont évidemment le fameux bananier, l'avocatier, des ananas, tous les fruits exotiques ! Parfois au passage près d'un arbre, nous entendons un gros bourdonnement comme si nous allions être attaquées par une horde de moustiques, nous ne nous attardons pas (Flo s'est quand même faite piquer malgré le monoï). Avant de repartir, j'en profite pour laver mes tongs, parce que bonjour l'état ! Mais je suis arrivée en haut !!

Vue du Panoramic

On reprend la voiture et c'est reparti vers Huahine nautique. Cette fois il y a trois personnes qui sont là, je récupère finalement mes 2000 XPF. J'en profite aussi pour demander s'il existe d'autres pompes à essence, mais il n'y en a que deux sur l'île. Bah, tant pis. Nous repartons vers la pension, garons la voiture sur un petit parking au bord de la route (la dame d'Europcar doit venir la récupérer le lendemain… nous laissons les clés à la réception) et direction le bungalow pour une bonne douche pour enlever toutes ces « couches » !! Il est 16h30. Après ça, c'est lecture et rangement en attendant le repas. Nous allons au restaurant vers 18h45, avons droit à un cocktail offert par la maison puisque c'est notre dernier soir. C'est au rhum, et c'est fort ! Le plat n'arrive qu'à 19h50 (faut vraiment pas être pressé !!), et au menu, poisson du lagon au lait de coco vanille. C'est bon malgré les arêtes. En dessert un gâteau bizarre bien bourratif. Ca cale. Retour au bungalow vers 20h30 pour un dodo bien mérité (ni musique ni bruit ce soir).

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